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Marine Le Pen
lepenmLes ancêtres de Marine LE PEN ne sont pas, comme on pourrait le croire, tous bretons. En effet, si c’est le cas pour Jean-Marie, son père, celui-ci a épousé Pierrette LALANNE, originaire du sud de la France.
Côté paternel donc, la candidate de l’extrême-droite trouve ses racines dans le Porhoët, c’est-à-dire dans le centre de la Bretagne, sur une zone à cheval sur les Côtes d’Armor et le Morbihan. Pas de marins dans ce périmètre, aucun lieu de vie de ses ancêtres n’étant situé près de la mer… hormis le grand-père de Jean-Marie, Pierre Marie, qui a quitté les terres du centre pour se rapprocher, au début du XXe siècle de Lorient et de la Méditerranée. Ses ancêtres bretons (LE PEN, HELLEGOUARCH, LE CLOEREC, JAFFRE, HUBERT, LE GAL…) sont des gens modestes, cultivateurs et laboureurs quand on connaît leur métier, seul un meunier, Mathurin HUBERT, est signalé sous Napoléon. On les trouve dans les villages de Persquen, Séglien, Neulliac, Saint-Caradec, Lignol, Plouguernével…
Seule une branche, celle de la grand-mère paternelle de Marine Le Pen, Anne Marie HERVÉ, s’éloigne du centre pour se situer plus au sud, en bordure d’Atlantique, plus précisément près de Vannes (Baden, Plougoumelen, Crac’h, Locoal-Mendon…) Là encore il s’agit de simples laboureurs, avec les familles HERVÉ, LE BERRIGAUD, JACOB, HILAIRE, LE FAY, LE BIDEAU, ROBERT…
Côté maternel, les racines sont plus variées et s’étalent sur trois régions françaises et deux autres pays ! La première est le Médoc avec les LALANNE, où est né l’arrière-grand-père Jean Maurice, et les JOLLIBERT et BERGEY pour lesquels on ne remonte que jusqu’au premier quart du XIXe siècle.
Ces derniers habitaient Saint-Trélody, aujourd’hui Lesparre-Médoc où ils étaient chauffourniers (ouvriers travaillant à la préparation de la chaux). La seconde se situe dans les Petites Landes, au sud de Mont-de-Marsan et à l’est de l’Aire-sur-l’Adour, dans l’actuel département des Landes : les familles REMAZEILLES, LASSAUBATJEU, PERRENX, PUYO, CLAVERIE, FOURCADE… paysans mais pas seulement, puisqu’on trouve un charron, un forgeron, un boucher… Nous ne sommes pas ici en pays basque, et l’histoire de la région est à rapprocher de celle de la France et de la Gascogne, avec les vicomtés de Marsan et de Tursan, qui appartinrent après la guerre de Cent Ans à la Navarre avec François Phébus, puis à Henri III et Henri IV.
Enfin et surtout, Marine Le Pen trouve son troisième berceau dans le sud du Segala, à la limite entre Aveyron et Tarn, via sa grand-mère Jeannette SIRGUE née à Brasc. De ce côté, ses ancêtres sont de simples paysans là encore, vivant dans une région aride aux moyens d’accès difficiles : Réquista, Saint-Sernin-sur-Rance, Coupiac, Pousthomy, Laval-Roquecézière, Montclar, Broquiès… C’est par le couple Pierre FOULQUIER et Cécile CAHUZAC, mariés en 1602, qu’elle “raccroche” sa généalogie à une noblesse peu à peu appauvrie puis aux seigneurs de Roquefeuil, Blanquefort, Anduze, Caylus, Séverac… Cela lui permet ainsi de descendre des rois de France, et donc de toute l’Europe.
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Restent deux branches relativement peu exploitées, toujours via la grand-mère Jeannette Sirgue dont la mère était née à Alexandrie, en Egypte, de l’union entre un émigré Suisse conducteur de travaux (familles VINCENT, CARRARD, MERMOD, de la région de Vaud) et d’une émigrée probablement Maltaise (les MICALLEFF). Une branche qui reste à reconstruire, avec toutes les difficultés que l’on peut imaginer, mais qui assure définitivement ses origines multi-ethniques.
Jean-Luc Mélenchon
melanchonjLa généalogie de Jean-Luc MÉLENCHON est très partielle, car le candidat des Insoumis est le premier, de toute sa fratrie, a avoir grandi en France, d’où la difficulté de la construire avec des archives hors de France. Ses parents Georges et Jeanine (lui receveur des PTT et elle institutrice), étaient en effet des Pieds-Noirs d’Algérie, et si Jean-Luc Mélenchon est arrivé en France à l’âge de 11 ans, c’est parce que sa mère, récemment divorcée, était mutée en métropole.
Son grand-père paternel se nommait Antonio MELENCHÓN , avec un accent sur le “o”, c’était un immigré espagnol de la région de Murcie, au sud-est de l’Espagne.
De ce côté, on trouve d’autres migrants installés en Algérie depuis la conquête française de ces territoires au milieu du XIXe siècle, eux-mêmes issus d’espagnols aux origines proches de la région d’Alicante, à Benissa et Novelda. Ses ancêtres MELENCHÓN (ou BILENCHÓN, VELENCHÓN…) quant à eux ont été retrouvés jusqu’au XVIIIe siècle à La Roda, une ville de 15 000 habitants (aujourd’hui !) située à mi-chemin entre Madrid et Murcie, le premier d’entre eux Francisco BILENCHÓN, étant né vers 1720.
Du côté de sa mère, on ne remonte malheureusement que jusqu’à son grand père, Francisco BAYONA, originaire de Villanueva del Grao, ancienne commune qui servait de port à Valence.
L’originalité de sa généalogie réside dans le fait que Jean-Luc Mélenchon possède également toute une branche originaire… d’Italie, ses arrière-grands-parents maternels, Jean CASERTA et Catherine ALAIMO, étant tous deux de la petite ville d’Ustica, située… sur l’île du même nom, une île de seulement 8,65 km2 située loin des côtes, au nord de la Sicile. On compte aujourd’hui seulement 1300 habitants sur cette île, qui fut colonisée de force en 1759 par Ferdinand 1er de Sicile qui y fit venir des colons de Palerme, Trapani et des îles voisines.
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Auparavant, seuls y vivaient des pirates sarrasins qui l’occupaient comme base : on peut donc imaginer que c’est à la suite de cette colonisation que les ALAIMO et les CASERTA s’installèrent sur l’île. A moins que Jean-Luc Mélenchon ait aussi des pirates sarrasins parmi ses ancêtres, ce qui collerait bien d’un point de vue romantique à son image politique, mais ce que le généalogiste prudent ne considérera que comme une hypothèse parmi d’autres !
Une autre partie de ses ancêtres italiens, les VOLTO, est elle aussi originaire d’une île proche de la Sicile ! Il s’agit de Pantelleria, au sud de la Sicile mais plus proche de la Tunisie que de cette dernière. Il était donc relativement simple, pour ses habitants, de gagner le continent africain, ce que firent sans doute les VOLTO pour tenter leur chance en Algérie.
L’île de Pantelleria ayant été, depuis des temps immémoriaux, conquise à de multiples reprises par les Romains, les Arabes, les Espagnols mais aussi les Normands, une étude ADN permettrait, qui sait, de vérifier si Jean-Luc Mélenchon ne descend pas non plus de Vikings installés en France…
Les ancêtres de Jean-Luc Mélenchon
Melenchon has some Sicilian night club!
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