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Je me souviens. Un cas d'école ! Tout soudain, avec une simultanéité ahurissante, les télés nous ont matraqué que soutenir le Sénégal était un devoir...
Même chose dans les dernières 48 h avec le "héros" malien Mamadou, les mêmes éléments de langage unanimement débités par les médias.
Régulièrement, les Noirs présentables bénéficient d'une promotion télévisuelle insensée, jusqu'à ce qu'il s'avère que ces gars sont impliqués dans des affaires d'escroquerie ou de violences sur les femmes (Théo Luhaka, Stéphane Pocrain...) et donc on ne parle plus d'eux (en se gardant de dire pourquoi).
Le formatage médiatique, alimenté par les rappels incessants de l'esclavage et de la colonisation, est tellement évident que je tends à accorder foi à la rumeur selon laquelle des "ateliers sémantiques" sont à l'œuvre pour déterminer centralement le contenu des médias officiels (qu'ils soient privés ou publics, aucune différence).
Oui, j'ai un vague souvenir de ces affiches nous incitant à cotiser pour combattre la faim, illustrées d'un petit nègre squelettique et pathétique... Aujourd'hui ça ne marcherait plus. Les images des bateaux abordant en Sicile sont devenues trop anxiogènes, même si c'est inavoué. On sait que lorsqu'il commence à y avoir quelques fratries africaines dans les écoles, les mères de famille décident qu'il faut déménager ailleurs.
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