Alsace: La délicate mission de restauration d'une chambre à gaz dans l'ancien camp de concentration nazi du Struthof

28/05/19

Depuis octobre 2018, les travaux de restauration engagés par le ministère des Armées sur le site de l'ancien camp de concentration de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin) suivent leur cours.

Depuis le début d’année 2019, ce sont les huit miradors et la guérite de l’entrée du camp qui sont en chantier. Viendront ensuite la baraque cuisine et la chambre à gaz. D'ailleurs comment restaure-t-on un tel endroit, destiné à tuer ?

Protégé depuis 1951, le bâtiment de la chambre à gaz n’a subi que très peu de transformations. Sa configuration actuelle est cependant peu satisfaisante pour accueillir les visiteurs du Cerd. Le projet de rénovation vise à rénover le bâtiment pour préserver le bâti, mais également à réorganiser l’espace selon deux objectifs : rendre toute sa solennité et « un peu de dignité à l’édifice » pour sa visite ; présenter l’histoire de la chambre à gaz de façon documentée et détaillée en créant une exposition permanente.

« L’idée ce n’est pas qu’on la rénove pour revenir à un état neuf. C’est de suggérer quand même le temps qui est passé, les altérations liées aux usages, c’est important qu’on les sente encore. Il y a peu de choses à faire sur la restauration à proprement parler du bâti, explique encore Pierre Dufour. L’idée c’est surtout de plus l’incarner, de permettre au public de voir des choses et les comprendre. C’est la difficulté qu’a le public je pense quand il visite aujourd’hui la chambre à gaz : de comprendre comment ça a marché, quelle est l’histoire qu’il y a eue dans ce bâtiment. »

https://www.20minutes.fr/societe/252...-nazi-Struthof



Sur la supposée « chambre à gaz » du Struthof, le rapport d’expertise, aux conclusions négatives, du professeur René Fabre (1er décembre 1945)


Le 1er décembre 1945, le professeur René Fabre, spécialiste de toxicologie à la Faculté de pharmacie de l’Université de Paris, a signé une expertise médico-légale concernant d’abord la supposée « chambre à gaz » homicide du Struthof, puis les cadavres ou fragments de cadavres d’un certain nombre de supposés « gazés ». Or, en décembre 1945 comme par la suite, loin de révéler les conclusions de cette expertise, les autorités du Musée du Struthof ainsi que les instances universitaires, policières et judiciaires, jusqu’à ce jour (20 septembre 2018) où je comparais en justice à Cusset, près de Vichy, pour « contestation de crime contre l’humanité », ont soigneusement veillé à les tenir cachées. Il n’y a eu là, que je sache, nul complot, nulle conjuration mais une entente générale et spontanée qui peut aisément s’expliquer par la consternation générale qui a dû saisir l’ensemble des intéressés en constatant que les conclusions du professeur Fabre étaient négatives. Le silence obstiné dans lequel ces autorités et ces instances ont enfoui le « Rapport Fabre » aura donc à ce jour duré soixante-treize ans.

http://robertfaurisson.blogspot.com/...-struthof.html