Les émeutes raciales aux États-Unis

Les émeutes raciales de Minneapolis ne sont qu'un symptôme visible d'une crise raciale qui couve aux États-Unis. La fièvre retombera (temporairement), mais le mal rongeur, créé par l'illusion "antiraciste" criminelle, subsistera.

A ce sujet, je soumets au lecteur cette page de l'hebdomadaire "Le Miroir" parue le 26 octobre 1919. On lisait :

"A Omaha, le nègre Will Brown, ayant attaqué une jeune fille blanche, fut à son tour poursuivi par la foule jusque dans la maison du shérif Smith. Ce dernier, ayant voulu s'opposer au lynchage, fut lui-même pendu. Dépendu deux fois par la police, le maire E. Smith se trouve dans un état grave. L'hôtel de ville a été incendié et Brown pendu et brûlé. A Chicago, après avoir également attaqué une jeune fille, un autre nègre s'était réfugié chez lui. Découvert et jeté au bas de l'escalier, il a été lapidé." (p. 2)

Certes, ces Noirs n'ont pas été lynchés arbitrairement ; ils avaient attaqué deux jeunes filles blanches. Mais personne ne me fera croire que la fureur de la foule était juste causée par l'agression, sans que la race du fautif n'entre en jeu. Ces Blancs avaient (encore) une conscience raciale... Cela n'excuse pas la violence, mais pour comprendre (avant même de juger), il faut tout prendre en compte.

Cela n'empêcha pas les USA de participer à la guerre contre les "racistes nazis".

Certes, de nombreux Américains refusaient cette guerre. Mais si l'on se place du point de vue collectif, il faut l'admettre : les USA ont "marché" contre le Troisième Reich. Ils ont participé activement à pulvérisation. Avec le procès de Nuremberg, ils ont contribué à mettre le racisme hors-la-loi.

Aujourd'hui, l'Amérique s'enfonce dans le chaos racial.

Juste retour des choses.

Vincent Reynouard