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Une exposition qui dévoilait les enjeux de la guerre
Il y a 80 ans la presse française annonçait l’ouverture de l’exposition « La France européenne ». L’organisateur la présenta ainsi :
« A la France vaincue et encore meurtrie le vainqueur permet (...) de reprendre conscience d’elle même, de s’affirmer, de prouver sa volonté de revivre. (...)
Jamais le monde n'avait vu une initiative de cette nature (...) encouragée, approuvée, par un ancien adversaire dont la maturité et le sens profond des responsabilités ont dominé déjà les formes élémentaires du triomphe, consacrées par l'antique barbarie des luttes ancestrales.
Oui, cette exposition est, d'abord et avant tout, un acte de foi et d'espérance dans la France. Le sens profond et si sûr de notre peuple ne s'y est pas trompé. Le plus humble des ouvriers qui ont contribué à la réalisation de cette œuvre l'a compris. Car ils ont fait merveille. Ces travailleurs (...) qui ont rejoint (...) les traditions les plus nobles de notre vieille France laborieuse, si fière de l'effort honnête et consciencieux.
Pareil effort ne saurait s'expliquer sans un élan de l'âme: c'est celui qui naît de l'amour purifié de la patrie.
La France, est-il besoin de le répéter, la France restera toujours la France. Mais elle va devenir européenne, pour le bien de ses fils, pour le bien et la paix de ses voisins, pour la prospérité générale de tout le continent. (...) Vous verrez l'Europe de 1939, cloisonnée, hérissée de murailles, coupée en bastions, en fortins étouffant sous l'acier et le béton, en proie aux pires déséquilibres économiques, à la misère. C'était hier. En face de cet hier se dresse déjà le radieux demain. Les barrières mortelles sont tombées, les canaux, les voies ferrées, les autoroutes se multiplient, portant, d'un bout à l'autre de notre vieille Europe, les produits du travail des hommes.
Nous avons voulu que cette exposition fût un acte de foi. Nous veillerons à ce qu'elle soit une manifestation de vie créatrice, donc à ce qu'elle se renouvelle sans cesse car, au rebours de celles qui l'ont précédée, elle n'est pas un bilan, l'aboutissement d'une politique ou d'une économie. L'exposition de la France européenne est un début, un point de départ, une promesse qui se développera sous des formes sans cesse modifiées par le dynamisme d'une époque rajeunie dans l'épreuve. Le président Laval l'a dit aux Américains: "Cette guerre n'est pas une guerre comme les autres : c'est une révolution d'où doit sortir une Europe rajeunie, réorganisée et prospère."
Nous nous rallions à cet optimisme de raison. La France vivra, elle sera européenne. Et déjà se dissipent les dernières ténèbres de la nuit.»
Oui, vraiment, cette guerre était l’opportunité qu’il fallait saisir. Voilà pourquoi si j’avais vécu à l’époque, j’aurais prôné une alliance totale, économique et militaire, de la France avec le IIIe Reich. Pour le bien d'une Europe unie sous l'étendard du national-socialisme, donc pour le plus grand bien de la France.
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