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Thread: Le nouveau Sans Concession est paru

  1. #1161
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    36 heures avant mon extradition…

    03/02/2024 La Rédaction

    Voici une lettre que Vincent Reynouard a rédigée le 30 janvier 2024 au soir, 36 heures avant son extradition vers la France.

    « Ce soir, dans ma cellule silencieuse, je savoure ma victoire intellectuelle. En se réjouissant de mon extradition, mes persécuteurs me désignent eux-mêmes comme le vainqueur. C’est un vrai plaisir de gourmet. Prenons le temps de le savourer.»

    30 janvier, 20h30: au moment du dernier appel, deux gardiens m’ont appris que je serai extradé le 1er février. J’en déduis qu’un ultime recours devant la Cour suprême du Royaume-Uni ne serait pas suspensif. Dommage: j’aurais bien aimé rester un peu plus longtemps dans cette prison devenue mon « chez moi », avec des gardiens et des codétenus devenus mes amis. Quand on est agréable avec les gens, les gens vous le rendent.

    Je quitterai donc définitivement ma cellule après-demain, au matin. Dans ces moments, je joue un jeu macabre, j’imagine qu’au lieu de vivre une extradition, je vivrai une exécution: la mienne. J’essaie de me mettre dans la peau d’un condamné. J’ai souvent pensé à ces gens qui savent n’avoir plus que quelques heures à vivre.

    Le destin du fugitif est différent; il a une chance, si minime soit-il, d’échapper à ses poursuivants. Jusqu’au bout, il pourra tenter de courir, de se cacher, avant d’être atteint par le coup fatal. En revanche, le condamné à mort, ou celui qui a décidé de mettre fin à ses jours, attendent seuls face à eux-mêmes.

    J’ai certes pensé à Hitler et Éva Braun, ainsi qu’à la famille Geobbels. Mais une autre histoire me hante davantage: celle de Jeanne Gazage et d’Alexandre Valès. Elle avait 19 ans, il en avait 29. Il était curé de Seilh, elle était paroissienne.

    Leur amour insensé ayant provoqué le scandale, il allait être muté ailleurs. Les deux amants ont préféré le suicide à la séparation. Ils se sont suicidés ensemble, le 27 janvier 1903. Je pense souvent à leurs derniers instants. Ils se sont suicidés sous les combles de l’église…

    Sous les combles: cela m’évoque le dépôt clandestin de munitions aménagé dans l’église d’Oradour-sur-Glane. Les autorités françaises voulaient m’empêcher de publier mon nouveau livre sur le sujet. En octobre 2021, j’ai pu de justesse échapper à une arrestation. Revenu de nuit chez moi, j’ai pris mon ordinateur et mes dossiers sur Oradour. Je voulais impérativement achever la rédaction de cet ouvrage.

    Après plusieurs péripéties, je me suis retrouvé dans un hameau perdu de l’Écosse. Quatre maisons sur le bord d’une petite route. Ma chambre d’hôte avait vue sur des champs avec des chevaux. La fenêtre de la cuisine donnait, au loin, sur la mer. Un décor idyllique, une ambiance reposante. Chaque jour, j’allais me promener à vélo: une bouche de 20 kilomètres en pleine campagne. Les champs, puis le bord de la mer: le rêve.

    Le 7 novembre 2022, j’ai achevé la dernière relecture du livre avant de l’envoyer à l’imprimeur. Mes réserves d’argent s’épuisaient. Qu’allais-je faire désormais? Trois jours plus tard, le contre-terrorisme britannique m’appréhendait. De toute façon, sans passeport ni papiers, je ne pouvais plus fuir ailleurs…

    Par principe, je me suis opposé à mon extradition. Une bataille judiciaire s’est alors engagée. Le premier mandat d’arrêt étant mensonger, la France en a lancé un deuxième, afin que sa proie ne lui échappe pas. Au début, mon avocat s’est montré optimiste: « Vos vidéos n’appellent pas à la haine, y compris celle où vous évoquez la question juive: l’affaire se présente bien. »

    C’était sans compter sur la couardise des juges. Les Ponce Pilate abondent dans nos sociétés. Si tous se lavaient les mains au même moment, un torrent d’eau emporterait les palais de justice. Toutefois, je me garderai bien d’ignorer leurs jugements, car ceux-ci, quoiqu’iniques, témoigneront plus tard en ma faveur. Ce soir, dans ma cellule, je savoure ma victoire.

    Je n’ai jamais bénéficié d’un important revenu ou du soutien d’un riche mécène. J’imprimais ma revue moi-même et la diffusais après de 300 lecteurs révisionnistes (j’en profite pour saluer ceux d’entre eux qui me lisent encore: vous êtes au révisionnisme francophone ce que la Vieille Garde était à Napoléon). Par la suite, j’ai réalisé mes vidéos moi-même pour les diffuser sur Internet. Bref, toute ma vie, j’ai fait ce que j’ai pu avec les moyens du bord, et mon audience a toujours été faible, voire marginale. Comparés à ceux des gardiens de la Mémoire, mes moyens ont toujours été dérisoires.

    Et pourtant…

    Alors que, sur les chambres à gaz hitlériennes et sur la tragédie d’Oradour, je proposais un débat loyal, face à face, mes contradicteurs ont toujours refusé. À la place, ils dépensent 13,5 millions d’euros pour tenter de contrer mon travail sur Oradour, et ils lancent le contre-terrorisme britannique à mes trousses, afin de m’appréhender. L’objectif est de me faire taire le plus longtemps possible en me jetant en prison.

    Quel aveu d’impuissance à répondre à mes arguments!

    Ils m’accusent de susciter la haine, mais depuis 30 ans que je diffuse le révisionnisme, aucun acte violent n’a pu m’être imputé. Aucun! À qui fera-t-on croire que je voudrais provoquer à la haine?

    Ce soir, dans ma cellule silencieuse, je savoure ma victoire intellectuelle. En se réjouissant de mon extradition, mes persécuteurs me désignent eux-mêmes comme le vainqueur. C’est un vrai plaisir de gourmet. Prenons le temps de le savourer.

    Merci à vous qui me soutenez.

    Vincent Reynouard


    https://blogue.sansconcession.net/20...on-extradition



    Arrivé à Paris, Vincent Reynouard est remis en liberté sous haute surveillance !

    La rédaction
    Démocratie Participative
    03 février 2024

    Vincent s’était adressé récemment à ses soutiens via son site officiel. Il a quitté la Grande-Bretagne, un pays sinistre, sans avenir et dirigé d’une main de fer par les juifs. Il est déjà en France !

    Le Monde :

    L’Ecosse a remis vendredi 2 février à la France le militant négationniste et néonazi multi-condamné Vincent Reynouard, arrêté en novembre 2022. Il a été mis en examen à Paris puis remis en liberté sous contrôle judiciaire, a appris l’Agence France-Presse de sources proches du dossier.

    L’une des deux sources proches du dossier a indiqué que M. Reynouard, dont l’extradition avait été autorisée le 12 octobre par l’Ecosse, avait été emmené en avion vers la France vendredi en milieu de journée.

    Il a ensuite été présenté à un magistrat instructeur parisien qui l’a mis en examen pour « négation de crimes de guerre », « contestation de crimes contre l’humanité » et « provocation à la haine », puis placé sous contrôle judiciaire, d’après la seconde source qui a expliqué que les peines prévues pour ces infractions ne prévoyaient pas de détention.
    Il n’y a pas de détention préventive prévue pour les délits de presse, c’est qu’ils veulent dire.

    Recherché par les autorités françaises dans des enquêtes en cours, Vincent Reynouard, 54 ans, avait fui en Ecosse où il vivait sous une fausse identité, jusqu’à son arrestation dans la région d’Anstruther, un petit port de pêche situé au nord d’Édimbourg.

    Egalement demandé par la France pour plusieurs condamnations prononcées en son absence – sa dernière, six mois de prison ferme, remonte à janvier 2021, pour une vidéo publiée en 2019 dans laquelle il nie la réalité de la Shoah –, Vincent Reynouard peut faire opposition à ces condamnations qui ne sont donc pas exécutoires.
    Personnellement, je ne vois pas l’intérêt de faire durer ces procédures en faisant appel. Autant aller en prison les purger avant de repartir dans un pays complètement libre de toute influence juive.

    Il y a plusieurs options.

    Sa traque, pilotée par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH), avait commencé en août 2020 quand un tag « Reynouard a raison » avait été retrouvé sur le mémorial d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), un village dont la population a été massacrée par la division SS Das Reich le 10 juin 1944.

    Dans plusieurs vidéos diffusées sur internet, Vincent Reynouard, qui s’était opposé à son extradition, avait remis en cause ce massacre. En octobre, le shérif écossais Christopher Dickson avait estimé que ces vidéos étaient « au-delà de ce qui est tolérable dans notre société », autorisant son extradition.
    La vérité est très mal tolérée par les démocraties.

    Si la loi britannique ne prévoit pas d’incrimination pour négationnisme, le juge avait estimé que les faits reprochés à Vincent Reynouard à savoir la « banalisation publique d’un crime de guerre » et la « contestation publique de l’existence de crimes contre l’humanité commis pendant la seconde guerre mondiale », tombaient sous le coup de la loi sur les communications (Communications Act).
    Ces tribunaux juifs ne pourront pas le détenir éternellement. La débauche de moyens employés pour le faire extrader va accoucher, au mieux, de quelques années de prison, puis le héros sera à nouveau libre et bien mieux préparé.

    Pour les juifs, la jubilation va céder le pas à l’abattement. C’est encore plus vrai dans le nouveau climat mondial, résolument antisémite.

    https://demopart.fun/arrive-a-paris-...-surveillance/

    https://www.lemonde.fr/societe/artic...4507_3224.html

    https://www.francebleu.fr/infos/fait...ciaire-2765553
    Last edited by PHDNM; 02-03-2024 at 12:53 PM.
    POUR UNE HISTOIRE DÉBARRASSÉE DES NOMBREUX MENSONGES
    Vincent Reynouard: Je suis ingénieur chimiste et historien révisionniste français. J’expose de la façon la plus pédagogique possible les arguments révisionnistes. Je propose, j’expose, je n’impose rien. Chacun doit (ou devrait) être libre de se faire une opinion sur le sujet. .


  2. #1162
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    POUR UNE HISTOIRE DÉBARRASSÉE DES NOMBREUX MENSONGES
    Vincent Reynouard: Je suis ingénieur chimiste et historien révisionniste français. J’expose de la façon la plus pédagogique possible les arguments révisionnistes. Je propose, j’expose, je n’impose rien. Chacun doit (ou devrait) être libre de se faire une opinion sur le sujet. .


  3. #1163
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    “Sans concession, mais sans haine”





    08/02/2024

    Arrivé à Paris, Vincent Reynouard a accordé un entretien à l’hebdomadaire Rivarol. Il y explique pourquoi il considère la décision de la Haute cour d’Écosse et son extradition comme une triple victoire intellectuelle. Puis il parle des projets qui occuperont ses prochains mois de liberté en France. Enfin il explique pourquoi il faut mener un combat sans concession, mais sans haine.

    La fin de l’aventure écossaise

    Rivarol: Le 26 janvier, la Haute cour d’Écosse a rejeté votre appel. On pensait qu’elle rendrait sa décision le 1er février, mais les magistrats l’ont rendue six jours plus tôt, la veille de la journée mondiale du souvenir de l’Holocauste. Ce n’est pas fortuit.

    V.R. Non, bien évidemment, et cela me rappelle l’action engagée contre moi en mai 2001, après la diffusion de ma cassette vidéo sur le drame d’Oradour. Condamné en première instance pour « apologie d’un crime de guerre » — ce qui était un non-sens —, j’avais interjeté appel.

    La Cour d’appel de Limoges choisit de rendre son arrêt le 9 juin 2004, c’est-à-dire la veille de la commémoration du soixantième anniversaire de la tragédie. Au lieu de m’innocenter — comme le fit plus tard la Cour de cassation, au terme de trois lignes de raisonnement, tant l’affaire était limpide —, les magistrats se montrèrent plus sévères: ils doublèrent la peine de prison (deux ans, dont six mois ferme).

    C’était à prévoir: en choisissant de rendre sa décision la veille des commémorations du drame, la Cour avait clairement montré qu’elles satisferaient non pas la justice, mais les puissants. Il fallait faire de moi un exemple. Vingt ans plus tard, j’ai vécu la même chose, non pas à Limoges pour Oradour, mais à Édimbourg pour l’Holocauste.

    Les magistrats écossais ont envoyé un message clair: la Grande-Bretagne ne deviendra pas le refuge des révisionnistes.

    R. Pourquoi n’avez-vous pas tenté un ultime recours devant la Cour suprême du Royaume-Uni — l’équivalent de la Cour de cassation en France?

    V. R. Dès le début, les avocats m’avaient prévenu qu’un recours devant cette instance serait inutile. En effet, son rôle est de juger s’il y a eu atteinte aux Droits de l’homme.

    Certes, mon cas concerne la liberté d’expression, mais la Cour suprême s’inspire des décisions de la Cour européenne des Droits de l’homme.

    Or, en juin 2003 dans l’affaire Garaudy, cette dernière a posé que la liberté d’expression ne s’appliquait pas aux « négationnistes », car, affirmait-elle, « la négation ou la révision de faits historiques clairement établis — tels que l’Holocauste » constituait un abus de cette liberté.

    R. La Cour européenne des Droits de l’homme a donc déclaré que l’Holocauste était « clairement établi ».

    V. R. Oui, et après ça, on vient nous dire que les juges n’ont pas à dire l’Histoire. Nous nageons en pleine hypocrisie. Une hypocrisie d’autant plus grave qu’en Europe, cette cour est l’instance la plus haute.

    Dans une plaquette de présentation, on lit: « Ses arrêts, qui sont obligatoires pour les États concernés, conduisent les gouvernements à modifier leur législation et leur pratique administratives dans de nombreux domaines. »

    On peut donc dire que sur le Vieux Continent, l’instance juridique supérieure a posé que l’Holocauste était « clairement établi ». On verra que dans mon affaire, cette décision m’a été fatale.

    R. Ces quatorze mois de lutte judiciaire se sont donc soldés par une défaite. Le 2 février, vous avez été extradé vers la France.

    V.R. Une défaite judiciaire, certes, mais une triple victoire intellectuelle que j’accepte de payer au prix de cette extradition, car mon destin personnel est sans importance. Je sers avant tout la cause révisionniste.

    « Guerre à ceux qui veulent détruire la démocratie »

    R. Quelle est cette triple victoire intellectuelle ? Elle doit être majeure pour que vous acceptiez en son nom d’être extradé.

    V.R. La première est la suivante: mon extradition confirme que ce que je professe de depuis 20 ans, à savoir qu’il est inutile de quémander la liberté d’expression.

    Beaucoup, dans nos rangs, ne comprennent pas ma position. Ils disent: « Demandez cette liberté et le refus opposé trahira l’hypocrisie du Système. » Mais en vérité, il n’y a aucune hypocrisie.

    Les Droits de l’homme sont réservés à ceux qui les respectent, c’est-à-dire aux « démocrates ».

    L’article 30 de la Déclaration universelle des droits de l’homme affirme qu’« aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant […] un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés. »

    En Europe, l’article 17 de la Convention de sauvegarde des Droits de l’homme et des libertés fondamentales va plus loin: il interdit de se livrer à une activité qui détruirait ces droits ou qui les limiterait davantage. Le préambule précise que « le maintien [de ces libertés fondamentales] repose essentiellement sur un régime politique véritablement démocratique ».

    En matière de liberté d’expression ou d’association, les conséquences de ces articles et de ce préambule sont immenses: vous ne pouvez tenir des discours ou vous associer pour promouvoir une doctrine ou des idées qui, dans la lettre ou l’esprit, menaceraient les Droits de l’homme ou la démocratie.

    Considérons par exemple le catholicisme de tradition: une société catholique prohiberait le divorce et le remariage, ainsi que les manifestations publiques d’autres religions. Or, tout cela est autorisé par les Droits de l’homme. Par conséquent, au nom des Droits de l’homme, un gouvernement peut dissoudre les associations catholiques traditionalistes.

    S’il ne le fait pas systématiquement (du moins pas encore), c’est parce qu’il les tolère au motif qu’elles ne représentent pas un danger. Quant aux discours qui lui déplaisent, il suffit de les déclarer susceptibles de provoquer à la haine, sentiment contraire aux Droits de l’homme, pour les interdire.

    Voilà pourquoi il est vain de réclamer certains droits, notamment la liberté d’expression. À partir du moment où l’on vous situe hors du champ des valeurs de la démocratie, vous n’y avez plus le droit.

    Lorsque le philosophe Roger-Pol Droit lance: « Guerre à ceux qui veulent détruire la démocratie », il résume parfaitement la façon dont le politiquement correct fonctionne.

    R. Certains objecteront que les articles 30 et 17 que vous citez sont inconnus du grand public. Ils diront que pour la grande majorité, la liberté d’expression ne saurait être refusée à des citoyens politiquement incorrects.

    V.R. Je suis la preuve vivante du contraire. Pendant quatorze mois, j’ai été incarcéré à Édimbourg et menacé d’extradition. Or, je n’ai bénéficié d’aucun soutien populaire, ni en Grande-Bretagne ni en France.

    Où sont tous les « Je suis Charlie »? Ils ont soutenu Charlie Hebdo parce que cet organe pourfend les intégrismes religieux, ce qui est bien vu au sein d’une société laïque, pour ne pas dire athée. Mais demandez-leur de défendre la liberté d’expression de Vincent Reynouard, et ils refuseront en arguant: « Ce qu’il dit est intolérable. C’est un nazi. » Les articles 30 et 17 reflètent donc la pensée populaire.

    À ce propos, relisez la conférence prononcée à l’UNESCO en 2002 par Monique Canto-Sperber. La philosophe conclut qu’il appartient à l’État « d’interdire tout comportement traduisant une […] attitude d’exclusion fondée sur l’intolérance. » Le « nazisme » étant, aux yeux du public, le summum de l’intolérance, contre un « nazi », toutes les barrières levées sont acceptables.

    R. Il est vrai qu’on peut tout se permettre contre un « facho », cela n’offusque personne. On se rappelle le film de Francis Girod, Terminale, en 1998. Avec la complicité d’un responsable d’éducation, des élèves tuent leur professeur d’Histoire qui se révèle être un néonazi révisionniste. À la fin, le responsable d’éducation rassure les jeunes en assurant que la Police enquêtera « mollement » qui leur dit: « On est tombé sur un inspecteur que la mort d’un nazi n’empêche pas de dormir ». Puis la morale de l’histoire s’affiche à l’écran: « Le pire avec les salauds, c’est qu’ils vous donnent envie de tuer. »

    V.R. Ce film était certes caricatural, mais la parodie de justice dont je viens d’être la victime démontre que l’immense majorité accepte la persécution d’un « facho », en particulier lorsqu’il s’agit de le bâillonner. Toutefois, il ne faut pas se contenter de le déplorer: il faut aller plus loin et comprendre pourquoi.

    Quatre jours avant l’audience d’appel, mes avocats sont venus me voir en prison. Ils souhaitaient m’avertir que les chances de succès étaient très minces. Dans de tels moments, on joue cartes sur table. Me Mackintosh m’a dit: « Si vous contestiez le génocide arménien, tout le monde s’en moquerait. Mais il s’agit de l’Holocauste… »

    Une parodie de Justice qui servira la cause révisionniste

    R. Nouvelle preuve que toutes les mémoires, donc que toutes les victimes, ne se valent pas. Au fond, c’est compréhensible: les malheurs du peuple arménien sont sans conséquences politiques ou géopolitiques. En revanche, l’Holocauste est la clé de voûte du nouvel Ordre mondial, ainsi que la légitimation de l’existence d’Israël et de sa politique extérieure.

    V. R. Voilà pourquoi il ne saurait y avoir de liberté d’expression pour les révisionnistes des « chambres à gaz ». Le sujet est trop important. D’où ces lois antirévisionnistes votées en Occident. Pour l’heure, certains pays résistent encore. Mais à terme, si rien ne change et si des révisionnistes se lèvent, la prohibition sévira partout, de droit ou de fait.

    Le Royaume-Uni vient de montrer l’exemple: aucune loi antirévisionniste n’y existe. Pour m’extrader, les autorités ont donc usé d’un procédé éculé: invoquer d’autres lois pour les appliquer à mon cas. Elles ont accusé mes vidéos:

    1. De porter atteinte à l’ordre public ;
    2. De violer l’article 127 de la loi sur les communications, en étant « grossièrement offensantes ».


    R. La première accusation était si ridicule qu’en première instance, le juge l’a écartée.

    V. R. Oui, et en Appel, cela a contrait le procureur à développer l’argument invoqué par les ennemis de la liberté d’expression: « Les vidéos de Vincent Reynouard sont susceptibles de conduire certains à perpétrer des actes antisémites. » Or, depuis trente ans que je diffuse mes messages, combien d’actes antisémites ont-ils pu m’être imputés? Réponse: aucun.

    Mais pour nier cette évidence, les trois magistrats de la Haute cour ont écrit: « Il n’est pas difficile, surtout dans le climat actuel de tension dans plusieurs parties du monde, de supposer qu’une publication répétée de matériel antisémite ou raciste puisse provoquer de graves troubles dans certains secteurs de la société. »

    R. Quand la preuve n’est plus exigible et que le jugement se bâtit sur des conditionnels, la porte est grande ouverte à l’arbitraire.

    V.R. Exact. Maintenant, j’en viens à l’article 127 de la loi sur les communications. Les trois magistrats ont écrit que mon discours se divisait en trois catégories:

    « Premièrement, il y a la négation du massacre d’Oradour […] Des Waffen SS ont détruit un petit village du centre de la France, causant la mort de 642 hommes, femmes et enfants. Ces deux derniers groupes furent conduits de force dans l’église du village avant d’être tués à la grenade, par le feu ou par balle s’ils tentaient de s’enfuir. Certains, dont une seule femme, ont survécu au massacre et ont pu raconter ce qui s’était passé. Le village est aujourd’hui préservé tel qu’il était l’époque.

    « Deuxièmement, le discours aborde les événements survenus dans les camps de concentration d’Auschwitz et de Birkenau. On estime qu’entre 1941 et 1944, 1,1 million de personnes ont été tuées dans ces camps, dont des centaines de milliers de Juifs qui, pour la plupart, ont été conduits dès leur arrivée dans les chambres à gaz. Un très petit nombre d’entre eux se sont échappés ou ont survécu et ont pu rapporter leur expérience. Le commandant du camp, Rudolf Höss, a été jugé et exécuté. Les circonstances horribles des camps ont fait l’objet de nombreuses recherches et sont largement connues. »

    R. On constate que, tout comme leurs collègues de la Cour européenne, les trois magistrats ont dit l’Histoire. Comme d’habitude, l’exemple vient de haut.

    V. R. Et ce n’est pas fini. Les trois magistrats ont ajouté:

    « Troisièmement, les vidéos de l’appelant traitent de ce qu’il décrit comme le « problème juif », à l’égard duquel il appuie l’approche adoptée par le régime nazi. »

    R. C’est entièrement faux! Vous n’avez jamais approuvé l’antisémitisme de Hitler.

    V. R. Bien évidemment, mais encore faudrait-il me lire et m’écouter sérieusement. Quoi qu’il en soit, ces gens ont conclu:

    « La Cour n’hésite pas à qualifier de grossièrement offensante la manière dont l’appelant traite ces trois sujets. Le phénomène des fausses nouvelles, dans le contexte de l’internet et des médias sociaux, est bien connu, tout comme ses effets néfastes.

    En l’espèce, ce n’est pas tant la fausseté patente des documents de l’appelant qui cause l’offense, mais le fait que, comme l’a dit la Cour européenne dans l’affaire Perinçek c. Suisse (2016) […], les déclarations en cause constituaient « des attaques contre la communauté juive, attaques intrinsèquement liées à l’idéologie nazie qui était antidémocratique et contraire aux droits de l’homme (…) [et] qui incitaient à la haine raciale, à l’antisémitisme et à la xénophobie (…).

    C’est pourquoi l’interdiction de tels propos était, aux termes de l’article 17 de la Convention européenne, nécessaire dans une société démocratique ». La négation de l’holocauste est une insulte grossière aux membres de la communauté juive et des autres communautés dont les membres ont péri à Auschwitz et Birkenau. Il en va de même pour ceux qui vivent avec la mémoire d’Oradour.

    Il n’est pas nécessaire d’être membre des communautés concernées pour être grossièrement offensé par de telles déclarations; toute personne raisonnable le serait. Les autres déclarations du requérant sur la communauté juive relèvent du racisme antisémite. »

    R. Le raisonnement est donc toujours le même: vous mentez sur des faits historiques attestés, car vous voulez susciter l’antisémitisme. Or, vos mensonges révoltent tout le monde et l’antisémitisme heurte Droits de l’homme. Par conséquent, l’article 17 impose de vous bâillonner.

    V. R. Voilà pourquoi j’affirme avoir été victime d’une parodie de justice. Pour l’heure, mes adversaires n’en ont cure et s’en réjouissent ; mais si le peuple se réveille un jour, alors ce que j’ai subi avec d’autres — contribuera à accréditer le révisionnisme. Cette parodie à laquelle les autorités écossaises ont été contraintes constitue ma deuxième victoire intellectuelle, même si elle s’inscrit sur fond de défaite judiciaire.

    Mais pourquoi ne l’ont-ils pas enfermé?

    R. Certes, mais vous avez été extradé, sans toutefois être immédiatement incarcéré. Or, vos adversaires espéraient vous voir jeté en prison dès votre retour en France. Radio J, par exemple, vous voyiez déjà incarcéré pour un an. De son côté, le président de l’association nationale des familles des martyrs d’Oradour-sur-Glane, Benoît Sadry, a lancé: « Je suis satisfait qu’il vienne effectuer sa peine en France, car un an avant la commémoration des 80 ans du massacre en 2024, il avait à nouveau choisi de publier un livre négationniste. S’il y a à nouveau récidive, il sera plus facile de le poursuivre s’il est en prison chez nous. » Dès lors, pourquoi êtes-vous en liberté?

    V. R. Parce que les accords internationaux sont formels: la Justice française ne peut me demander de comptes qu’en vertu des faits pour lesquels j’ai été extradé. Elle doit donc limiter ses poursuites aux sept vidéos mentionnés dans le deuxième mandat d’arrêt.

    R. Les autorités françaises ne peuvent donc ni vous incarcérer en vertu de peines prononcées entre 2015 et 2020 (17 mois de prison au total) ni vous poursuivre pour d’autres articles ou vidéos qui ne seraient pas mentionnés dans ce mandat d’arrêt.

    V. R. Exactement. Et sachant qu’il n’y a pas de prison préventive pour les délits de presse, à mon retour en France, j’ai été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Je suis soumis aux obligations suivantes:

    1. Ne pas quitter le territoire national sans autorisation;
    2. Remettre ma carte d’identité et mon passeport au tribunal;
    3. Pointer chaque semaine au commissariat de ma résidence.
    4. Si je respecte ces obligations, je resterai en liberté jusqu’à ma condamnation définitive pour ces sept vidéos.

    Une situation bien moins tragique que prévu

    R. Certains disent que vous ne les respecterez pas et que vous fuirez à nouveau la Justice.

    V. R. Ils se trompent. En vérité, je souhaite ce procès, pour des raisons que je dévoilerai plus tard.

    R. Mais chaque vidéo poursuivie pouvant vous valoir une année de prison, vous risquez sept années de prison.

    V. R. Détrompez-vous: conformément à ce qui est écrit dans le mandat d’arrêt, ces sept vidéos seront jugées en une seule affaire, me faisant un an d’incarcération au maximum. De plus, j’ai lu la lettre que mes avocats ont reçue de la France.

    Sachant que le 9 août 2023, j’ai fini de purger la peine qui m’avait valu le premier mandat d’arrêt, les jours passés à la prison d’Édimbourg du 10 août 2023 au 1er février 2024 (soit cinq mois et trois semaines) seront décomptés de la peine à venir. Je resterai donc en prison un peu plus de six mois.

    R. Mais ensuite, la France pourra vous incarcérer en vertu des condamnations antérieures, et elle en profitera pour vous infliger d’autres peines pour d’autres vidéos, articles, livres…

    V. R. Non, du moins pas tout de suite. Mes avocats britanniques m’ont assuré qu’à ma sortie de prison, une fois les six mois purgés, je disposerai de 45 jours pour quitter librement le territoire.

    R. En profiterez-vous ?

    V.R. Nous n’y sommes pas encore. Pour l’heure, je bénéficie d’une période de relative liberté avant d’être incarcéré pour les sept vidéos.

    R. Que ferez-vous pendant cette période de « liberté » ?

    V.R. Je l’ignore. Tout dépendra des occasions que la Providence m’offrira. Dans ma vie, je n’ai jamais dressé de plan à moyen ou long terme ; j’ai toujours fait feu de tous bois, au gré des inspirations et des occasions. Je souhaiterais tout de même rendre visite aux gens qui m’ont soutenu pendant des quinze mois, et, si possible, faire une tournée de conférences privées avec dédicaces de mes ouvrages.

    Mes adversaires reconnaissent malgré eux la valeur de mes travaux et l’importance du révisionnisme

    R. Dans l’immédiat, votre situation semble moins tragique que prévu, mais votre avenir reste sombre. À 55 ans, vous n’avez ni maison, ni compte en banque, ni travail. De plus, après cette petite période de « liberté », ce sera la prison pour plusieurs années ou une fuite vers l’inconnu avec une nouvelle traque. N’êtes-vous pas fatigué ?

    V. R. Non, je voulais dédier ma vie à ma famille et au révisionnisme. En partie par ma faute, j’ai perdu ma famille. (J’ai tenté à plusieurs reprises de reprendre contact: en vain ; peut-être la situation se débloquera-t-elle un jour…) Seul me reste le révisionnisme. En 1990, j’ai commencé mon enquête sur Oradour et j’ai diffusé mon premier tract révisionniste. Trente-quatre ans plus tard:

    • Les gardiens de la Mémoire dépensent 13,5 millions pour tenter de contrer mon travail sur Oradour ;
    • Les autorités françaises remuent ciel et terre pour me saisir dans le but de me bâillonner, et pour me livrer, la Grande-Bretagne a organisé une parodie de justice. J’ai ensuite été mis dans un avion accompagné par trois inspecteurs français. À ma descente à Paris, j’étais menotté en tenue par une chaîne, comme un terroriste, un assassin ou un violeur en série.


    R. Quand on vous connaît, c’est effarant.

    V.R. Certes, mais mouvais-je espérer une meilleure reconnaissance de la valeur de mes travaux et de l’importance du révisionnisme de la Seconde Guerre mondiale? Cette reconnaissance éclatante, qui constitue ma troisième victoire intellectuelle, me donne un tonus extraordinaire.

    R. Vous acceptez donc d’avance de nouvelles années de prison.

    V.R. Oui, car en 2004, le professeur Faurisson a écrit:

    [les antirévisionnistes] en ont appelé au vote de lois spéciales pour faire taire les révisionnistes. Là, ils ont signé leur perte. Recourir à des lois spéciales, à la police et à la prison, c’est avouer son impuissance à utiliser les arguments de la raison, de l’histoire et de la science.
    En voici un exemple flagrant. Le président de l’association nationale des familles des martyrs d’Oradour-sur-Glane a déclaré: « Je me souviens de plusieurs attaques révisionnistes de Vincent Reynouard à l’encontre de Robert Hébras. Cela avait beaucoup blessé le dernier survivant du massacre d’Oradour. »

    C’est vrai: dans une vidéo intitulée « Oradour: j’accuse le dernier témoin» , j’ai accusé Robert Hébras d’avoir inventé des souvenirs après coup et, surtout, d’avoir falsifié gravement un témoignage pour faire croire que dès le soir de la tragédie, un Waffen SS aurait avoué le massacre. Pourquoi n’a-t-il pas défendu son honneur en réfutant mes accusations? C’eut été le moment de me discréditer à jamais. Or, il n’a pas saisi l’occasion. Je laisse les gens conclure.

    Je suis certain que mon action et mon sacrifice porteront leurs fruits. Ils contribueront à démontrer que nos adversaires n’avaient rien de solide à nous opposer.

    Ce que le combat révisionniste m’a apporté

    R. Certes, qu’en est-il de vous, personnellement ?

    V.R. Au niveau personnel, le combat révisionniste m’a apporté beaucoup. Certes, sur le plan matériel, j’ai presque tout perdu ; mais paraphrasant le Christ, Jacques Ellul recommande:

    Abandonnez tout pour être tout. Ne mettez pas votre confiance dans vos moyens humains, aucun, parce que Dieu y pourvoira (où, quand, comment, nous ne pouvons le dire). Faites confiance sur parole et non sur un programme rationnel. Engagez-vous dans la voie où vous découvrirez au fur et à mesure des exaucements, mais dont on ne peut garantir la substance…
    De tels exaucements, j’en ai bénéficié de nombreux. J’en remercie la Providence.

    R. Le mot de la fin ?

    V.R. Je l’adresse à des plus jeunes qui seraient appelés, plus tard, à prendre la relève. Certes, j’ai des ennemis qui sont sans pitié, mais malgré cela, ma vie a toujours été joyeuse.

    Même en prison — que ce soit à Valenciennes ou à Édimbourg — j’ai rencontré des gens extrêmement gentils qui ont illuminé mes journées. Il existe donc un bouclier entre la volonté de mes adversaires et mon existence. Ce bouclier, c’est — j’en suis persuadé — mon absence de haine. Je combats POUR un idéal, non CONTRE quiconque.

    Je me permets donc de mettre en garde les jeunes contre la haine. Le sage Osho Rajneesh enseigne: « L’amour engendre l’amour et la haine suscite la haine. Nous recevons toujours la monnaie de notre pièce. C’est une loi absolue. Retenez que vous devez donner ce que vous désirez recevoir. N’espérez pas obtenir du jasmin en échange de vos orties. »

    Cet enseignement doit guider votre combat: soyez sans concession, mais aussi sans haine.

    https://blogue.sansconcession.net/20...ais-sans-haine
    POUR UNE HISTOIRE DÉBARRASSÉE DES NOMBREUX MENSONGES
    Vincent Reynouard: Je suis ingénieur chimiste et historien révisionniste français. J’expose de la façon la plus pédagogique possible les arguments révisionnistes. Je propose, j’expose, je n’impose rien. Chacun doit (ou devrait) être libre de se faire une opinion sur le sujet. .


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    La raison profonde de l’apathie du peuple


    12/02/2024

    Dans cet article, Vincent Reynouard explique que l’apathie du peuple trouve sa source dans la définition révolutionnaire de la liberté. Puis il prévient que si cette définition viciée n’est pas remplacée par une autre conforme à l’ordre naturelle, la France continuera à s’enfoncer, sans jamais toucher le fond, car le transhumanisme et le génie génétique nous préparent encore bien des horreurs…

    Dans son éditorial du 17 janvier, Jérôme Bourbon souligne que face à la promotion de l’homosexualité, de la GPA, du transsexualisme, de l’avortement et de l’euthanasie, « il n’y a pas, ou quasiment pas, de réaction de notre peuple, non plus que de ses représentants officiels ». Ce constat confirme ce que je soutiens depuis plus de vingt ans, à savoir que le peuple est complice du Système.

    Je sais qu’au sein de nos milieux, cette analyse est décrié. Contre elle, deux arguments sont avancés:

    1. Il ne faut pas confondre la France légale et la France réelle: dans leur majorité, les Français condamnent ces déviances;
    2. Si cette opposition de la France réelle n’est pas entendue, c’est parce qu’aucun parti politique n’exprime publiquement cette opposition, mais il en allait autrement du temps de Jean-Marie Le Pen.


    J’admets sans peine la validité de ces deux objections, mais elles ne dévoilent pas la cause profonde de l’apathie populaire. Or, c’est cette cause qu’il faut découvrir si l’on veut y remédier.

    Une comdamantion sans effet des déviances

    Certes, parmi les Français, beaucoup dénoncent les inversions qui rongent nos sociétés occidentales. Néanmoins, leur condamnation n’a aucune portée sociale, car très généralement, le discours est le suivant: « Pas de ça chez moi! Pour le reste, les gens sont libres de faire ce qu’ils veulent: c’est leur vie, ça les regarde. » Leur opposition se borne donc à la sphère privée; elle ne dépasse pas le seuil de leur porte.

    En effet, les Français ont adopté le principe révolutionnaire bien connu: « La liberté des uns s’arrête où comme celle des autres. » Autrement dit, la liberté consiste à faire ce que l’on veut tant que l’on ne nuit pas à autrui.

    Cette doctrine présente la liberté comme potentiellement infinie; les limites qu’elle rencontre sont accidentelles, dues à la présence d’autrui. D’où le droit de faire ce que l’on veut chez soi.

    Qui n’a jamais entendu déclarer: « Chacun peut avoir la sexualité qu’il veut, mais chez lui, pour ne pas créer de scandale public. » Avec ce discours, les conservateurs prétendent s’opposer aux « droits » des homosexuels, tout en respectant le principe révolutionnaire de la liberté.

    Toutefois, c’est illusoire, car surgit lors le principe — révolutionnaire également — de l’égalité devant la loi: si les hétérosexuels peuvent se marier, s’afficher dans la rue et adopter des enfants, pourquoi les homosexuels ne le pourraient-ils pas? En quoi leur accorder ces droits vous nuirait-il ou attenterait-il à vos libertés? En rien: vous resterez libre de ne pas les recevoir chez vous. D’où ces droits accordés aux homosexuels sans que nos conservateurs puissent y faire quoi que ce soit.

    Dès 1877, l’abbé de Salinis avait prévenu:

    La logique des nations est aussi rigoureuse que la vérité de Dieu même. Un individu peut reculer devant des conséquences, la société, jamais.
    Cet enseignement est capital lorsqu’il s’agit de l’avortement, de la GPA, de l’euthanasie ou déchargement de de sexe. Si chacun est « libre » d’y recourir, alors les structures adéquates doivent être prévues pour le permettre et s’assurer que le processus est diligemment réaliser. Sans elles, cette liberté serait illusoire.

    Ainsi, dire que les citoyens peuvent faire ce qu’ils veulent chez eux, tant qu’ils ne gênent pas les voisins, ouvre la porte à la reconnaissance publique de toutes les déviances, sans que l’on puisse s’y opposer. Voilà pourquoi l’opposition manifestée par de nombreuse personnes reste purement verbale: ayant adopté la définition révolutionnaire de la liberté et les deux premier mot du triptyque républicain « liberté, égalité fraternité », elles restent — par complicité — passives face à la décadence qui progresse.

    Des partis politiques à l’image du peuple

    Cela dit, j’en viens au silence des représentants du peuple et des partis politiques. Il est vrai que, du temps de Jean-Marie Le Pen, le défunt Front National aurait exprimé publiquement son désaccord avec cette évolution mortifère.

    Toutefois, le 5 mai 2002, la Providence donna aux Français l’occasion d’élire Jean-Marie Le Pen à la présidence du pays. Aucun courage n’était nécessaire: dans le secret de l’isoloir, il suffisait de glisser un bulletin le Pen dans l’enveloppe et de la déposer dans l’urne. Or, les votants rejetèrent cette chante en plébiscitant Jacques Chirac, le président sortant le plus discréditer de la Ve République.

    Supermenteur fut réélu avec 80% des suffrages exprimés. Cinq ans plus tard, les Français se précipitèrent aux urnes pour ne pas que se renouvelle le séisme politique du 20 avril 2002. Le message lancé ce 5 mai 2002 fut le suivant: « Plutôt escroc que facho. » Et fin ans plus tard, les votants ajoutèrent: « nous ne voulons que des candidats du Système. »

    De façon logique, Marine Le Pen en tira les conséquences: elle renforça sa stratégie de « dédiabolisation » allant jusqu’à exclure son père et tuer le Front National en le rebaptisant. Nonobstant des échecs électoraux répétés, le Rassemblement national est aujourd’hui considéré comme le premier parti d’opposition en France. Le prix à payer fut un reniement des fondamentaux de la droite nationale, afin de plaire aux électeurs.

    Malgré cela, Marine Le Pen est encore rejeté par de nombreux Français qui croient voir en elle une menace fascisante. Aussi la Providence a-t-elle suscité Eric Zemmour dont la judéité préserve — et encore — de l’accusation d’incarner une « menace brune ». Reconquête porte l’accent sur l’islamisation de la France.

    Loin d’être les fruits d’un complot quelconque, les reniements de Marine Le Pen et l’irruption sur la scène politique d’Eric Zemmour sont les conséquences des messages très clairs envoyés par le peuple Français: « Nous ne voulons pas de la droite nationale authentique; nous voulons la république, la démocratie et les droits de l’homme. »

    Contrairement à ce que de nombreux nationalistes croient, ce ne sont pas les partis qui orientent le peuple, mais le peuple qui suscite des partis — donc des élus et des dirigeants — à son image. Ayant adopté le triptyque « liberté, égalité, fraternité » avec tout ce que ce qu’il implique, les Français se sont dotés de représentants qui resteront passifs face à la progression alarmante de la décadence. C’était fatal.

    Victime ou complice de la propagande?

    Le deux objections lancée contre nom analyse se révèlent donc sans valeur. Reste un troisième, très répandue: « Le peuple n’est pas complice, il est victime de la propagande. »

    Jeune militant, je l’ai cru; mais le révisionnisme m’a appris que, refusant tout idéologie d’ordre, les Français voulaient croire aux « chambres à gaz » afin de pouvoir lancer: « L’extrême droite, on sait où ça a mené. Plus jamais ça! »

    L’étude de l’Occupation m’a en outre démontré que le peuple sait choisir sa propagande: à celles de Vichy et des autorités allemandes, pourtant largement diffusées, ils préféraient celles — interdites — de Moscou, Londres ou Washington, parce que déjà), il rejetait viscéralement les fascismes sous toutes leurs formes.

    Je conseille la lecture d’un ouvrage que j’ai découvert en prison: Propagandes, de Jacques Ellul qui n’est pas un ami politique. Son exposé est passionnant. Il écrit:

    Si la propagande réussit, c’est qu’elle répond chez l’individu à un besoin de propagande. On ne fait pas boire l’âne qui n’a pas soif. On ne peut saisir par la propagande celui qui n’a pas besoin de ce qu’elle lui apporte. Le propagandé n’est nullement innocent, il n’est pas simplement victime. Il appelle lui-même l’action psychologique, non seulement il s’y prête mais il y trouve satisfaction.

    Certes, il est bien influencé, manié, mais il est parfaitement complice involontaire, inconscient de cette propagande […] Il n’y a pas un méchant propagandiste qui crée les moyens de posséder l’innocent citoyen. Il y a un citoyen qui appelle du fond de son être une propagande, et un propagandiste qui répond à cet appel.
    Plus ou moins consciemment, le Français est complice du Système et de sa propagande. Pour espérer en sortir, il faut remettre au goût du jour le vrai sens du mot liberté.

    La liberté consiste à se conformer aux exigences de l’ordre naturel, reflet de l’ordre divin. Violer cet ordre, c’est être esclave de ses faiblesses et de ses péchés. Violer l’ordre naturel, ce n’est donc pas être libre, bien au contraire.

    Tout part de l’erreur sur la notion de liberté. Tant qu’elle n’aura pas été corrigée, la France continuera à s’enfoncer, sans jamais toucher le fond, car le transhumanisme et le génie génétique nous préparent encore bien des horreurs.

    Une liberté qui ne se goûte que dans la destruction

    Certains me reprocheront un discours alarmiste infondé. Il n’en est rien. Dans son éditorial déjà cité, Jérôme Bourbon déplore avec raison: « À chaque fois, on croit avoir touché le fond. Mais non […] Aujourd’hui, tout passe, tout glisse, il n’y a plus aucune limite. Toutes les frontières sont franchies et dépassées. »

    S’il en est ainsi, c’est parce que, comme nous l’avons vu, la liberté dans son sens révolutionnaire est potentiellement infinie. Rien ne doit donc la limiter, hormis d’un communs accord avec les autres, dans le cadres d’un contrat social.

    Or, qu’est-ce qui limite la liberté sans que les citoyens ne puissent s’y opposer? L’ordre naturel, reflet de l’ordre divin. D’où ce laïcisme intransigeant qui évacue Dieu du domaine public en le rejetant dans la sphère privée.

    Toutefois, en évacuant Dieu, la société moderne considère un Homme privé de ses fins dernières. Par conséquent, la vie du citoyen contemporain se construit et s’organise sans but véritable. Néanmoins, l’être humain ne peut vivre sans but. Alors il s’en trouve un, le plus immédiat: accéder au bonheur matériel, en commençant par la satisfaction de ses besoins primaires.

    Au XIXe siècle, on a cru que la société techno-industrielle permettrait d’atteindre cet objectif, mais il a fallu déchanter. En 1995, Théodore Kaczynski — dit « Unabomber » – commença son manifeste en constatant:

    La révolution industrielle a entraîné des conséquences désastreuses pour l’Humanité. Si elle a significativement augmenté l’espérance de vie au sein des pays « développés », elle a également perturbé le fonctionnement social, privé l’existence de son sens, humilié l’Homme, favorisé la souffrance psychologique tout azimut (doublé d’une souffrance physique dans le Tiers-Monde) et gravement porté atteinte à la nature.
    Plus loin, il précise:

    À bien des égards, l’Homme moderne est ligoté par un réseau de règles et de règlements (explicites ou implicites) qui contrarient nombre de ses aspirations
    Il souligne que, certes:

    La société moderne est, à d’autres égards, extrêmement permissive. Dans les domaine sans rapport avec le fonctionnellement su système, nous pouvons généralement faire ce que nous voulons. Nous pouvons adopter n’importe quelle foi (tant qu’elle n’encourage pas un comportement dangereux pour le système). Nous pouvons coucher avec qui nous voulons (tant que nous nous protégeons). Bref, nous pouvons faire tout ce que nous voulons, tant que ce n’est pas important. Pour toutes les questions importantes, le système règlemente chaque jour un peu plus notre comportement.
    Pour tenter d’échapper à cette vie morne, sans but ni contraire, l’Homme se divertit. D’où cette société des loisirs, des passe-temps et des distractions multiples, que T. Kaczynski appelle « activités de substitutions ».

    Toutefois, ces activités sont incapables de combler un vide intérieur d’origine spirituel:

    La meilleure preuve en est que, dans de nombreux cas (ou même la plupart des cas), les personnes qui sont profondément impliquées dans des activités de substitution ne sont jamais satisfaites ni en repos. Ainsi, l’homme d’affaires s’efforce de s’enrichir toujours plus. Le scientifique résout à peine un problème qu’il passe au suivant. Le coureur de fond s’exerce à courir toujours plus loin et plus vite.
    Le drame de nos sociétés modernes est leur incapacité à donner à leur citoyens des valeurs authentiques, c’est-à-dire des idéaux véritables. Toutefois, Jacques Ellul prévient:

    L’impuissance à créer des valeurs se double invariablement du refus d’affronter la réalité telle qu’elle est.
    Jacques Ellul, La subversion du christianisme (Paris : la Table ronde, 2001), p. 214.
    D’où cette appétence pour toutes les transgressions possibles, provoquant un franchissement et un dépassement de toutes les frontières.

    Ce renversement des toutes les digues permet à l’Homme moderne d’éprouver l’infini de la liberté telle qu’il la conçoit. Aussi n’est-il pas téméraire de craindre que l’évolution des techniques, avec les implants et les modifications génétiques, conduira à des horreurs épouvantables: chimères, êtres « augmentés », hybridations en tous genres.

    L’effondrement final

    Souvenez-vous de l’avertissement de l’abbé de Salines, et gardez également en mémoire cet autre de Jacques Ellul: « Puisqu’une technique existe, il faut l’appliquer. »

    Dans la société matérialiste où nous vivons, toutes les barrières sont destinées à être renversées et tous les fondements sapés jusqu’à l’effondrement final.

    Le système techno-industriel ne peut pas être réformé: il doit s’effondrer ou être détruit. La solution n’est plus politique; elle sera bien plus radicale.

    https://blogue.sansconcession.net/20...thie-du-peuple
    POUR UNE HISTOIRE DÉBARRASSÉE DES NOMBREUX MENSONGES
    Vincent Reynouard: Je suis ingénieur chimiste et historien révisionniste français. J’expose de la façon la plus pédagogique possible les arguments révisionnistes. Je propose, j’expose, je n’impose rien. Chacun doit (ou devrait) être libre de se faire une opinion sur le sujet. .


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    POUR UNE HISTOIRE DÉBARRASSÉE DES NOMBREUX MENSONGES
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    Avec ou contre Poutine : une querelle inutile


    06/03/2024

    Au sein des milieux nationalistes, certains voient en Vladimir Poutine le sauveur de l’Europe, tandis que d’autres le considèrent comme le plus dangereux ennemi de l’Occident. Dans cet article, Vincent Reynouard explique pourquoi il considère cette querelle inutile.

    Le lectorat de Rivarol se déchire à propos de Vladimir Poutine. À mon avis, ces disputes sont inutiles. J’en connais bien peu quant au président russe, à son régime et à la situation en Russie, mais j’en suis sûr: si rien ne change, ni Poutine ni personne ne sauvera l’Europe. Ma conviction se fonde sur les leçons de l’Histoire que j’ai étudiée.

    Le salut de l’Europe offert aux Français sur un plateau d’argent

    À partir de 1940, suite à l’entretien de Montoire, des Français et des Allemands pressentirent qu’une victoire militaire du Reich avec la collaboration de la France permettrait de sauver le Vieux Continent en construisant une Europe nouvelle.

    Le 29 mars 1941, dans une étude très développée intitulée: « Construire avec l’Allemagne la nouvelle Europe », le Dr Karl Heinz Gerstner, de l’Institut allemand, expliqua:

    Organiser la production européenne d’après un grand plan, la faire travailler le plus rationnellement pour les besoins des peuples européens, telle est la grande tâche des années à venir. Ce plan de production s’étendra à tous les domaines, aussi bien à celui de l’industrie qu’à celui de l’agriculture, qu’aux domaines de l’énergie et des transports.

    Les préparatifs sont, malgré la guerre, en plein essor. Les délégations économiques allemandes se rendent à Paris pour entrer en pourparlers avec leurs collègues français des différentes branches de l’industrie et y discuter leurs intérêts communs.

    La presse nous informe tous les jours de ces pourparlers et de leurs résultats positifs. Des pourparlers semblables ont lieu avec les pays balkaniques, l’Italie et l’Espagne. Plus tôt la guerre finira, plus vite la réalisation de ces plans se fera 1.
    Dans son message du 11 juin 1941 aux Français, l’amiral Darlan déclara:

    La troisième tâche du Gouvernement est de préparer l’avenir de la France dans la nouvelle Europe […]

    La nouvelle Europe ne vivra pas sans la France, placée au rang que son passé, sa civilisation et sa culture lui donnent le droit d’occuper dans la hiérarchie européenne. Français, ayez le courage de dominer votre défaite. Soyez assurés que l’avenir du pays est intimement lié à celui de l’Europe.

    Si, pour vous engager dans la voie où le Maréchal et son gouvernement vous invitent à les suivre, il vous faut vaincre des illusions et consentir des sacrifices, puisez votre force dans la certitude que cette voie est, pour notre Patrie, la voie unique du salut 2.
    Fin novembre 1941, s’exprimant à Bruxelles, un Allemand ardent défenseur de la réconciliation des peuples, le professeur Grimm, expliqua:

    Hitler construira un nouvel ordre européen, cette nouvelle Europe continentale qui s’opposera à la ploutocratie anglaise et au bolchevisme, basés tous deux sur la juiverie internationale. L’Angleterre et le bolchevisme sont définitivement exclus.

    Tous les pays et tous les peuples occuperont la place qui leur revient dans la nouvelle Europe, ils seront les membres de la grande famille européenne 3.
    Je pourrais multiplier les citations de ce genre et les initiatives qui les accompagnaient. Oui, vraiment, en marge de la guerre, une nouvelle Europe naissait, dans laquelle primerait le Bien commun.

    Une alternative au communisme et au libéralisme

    Pour ces apôtres de la nouvelle Europe, bolchevisme et libéralisme anglo-saxon représentaient deux dangers mortels. Il n’y avait donc pas à prendre parti pour l’un contre l’autre. En mai 1941, un organe profasciste rappela que depuis des lustres:

    La civilisation européenne, quoique millénaire, était en grand danger. Elle était menacée dans ses bases par l’invasion de l’américanisme. Elle était suffoquée, au point de vue politique et économique, par l’hégémonie anglaise. La France, entre temps, avait perdu sensiblement sa puissance organique de résistance.

    L’américanisme avait déjà commencé à rendre barbare le goût des Européens, à démolir les traditions, à déformer la femme, à faire écrouler l’édifice de la famille, à insinuer l’esprit judaïque (esprit critique et antinational) dans la presse, à empoisonner les sources musicales de l’Europe, à modifier les sources poétiques, à brutaliser la littérature et avait pénétré en profondeur, grâce au cinéma, dans l’esprit et dans la mentalité des jeunes générations.

    L’architecture, l’amour, la science, sous prétexte de modernisme, étaient en train de s’américaniser, c’est-à-dire de cesser d’être européens. Le travail de jour en jour se transformait dangereusement dans une espèce de taylorisme […] Tous les essais européens pour échapper à cette américanisation se brisaient contre la volonté brutale d’hégémonie de l’Angleterre qui trouvait dans la décadence de l’Europe sa sécurité militaire, une source perpétuelle et abondante d’intérêts financiers et une facile primauté politique.

    Le continent était donc frappé dans ses bases. Le visage de l’Europe avait commencé à se modifier, la vieillesse incurable de l’Europe était devenue l’un des lieux communs de l’américanisme. L’Angleterre, à travers l’organisation de ses dominions, s’était détachée historiquement de la vie de l’Europe et était devenue le centre de l’Empire qui n’était plus européen et qui était substantiellement antieuropéen 4.
    S’y ajoutaient les avertissements très clairs donnés au peuple. En matière de démographie par exemple, depuis longtemps, la France se dépeuplait. Début juin 1942, un quotidien prévint que si le phénomène se poursuivait:

    Les places manquantes, les vides creusés ainsi dans la population française seraient obligatoirement comblés par des immigrants et la France […] se dénationaliserait. C’est d’ailleurs bien en partie ce qui a commencé à se produire dans les années qui ont précédé la guerre 5.
    L’apathie d’un peuple hédoniste

    Mais ces avertissements furent impuissants à réveiller les masses. Fin novembre 1942, un commentateur se désola:

    La France reste amorphe. Rares sont les hommes qui lui parlent le langage viril propre à la réveiller […] Les révolutionnaires décidés reçoivent peu d’encouragements, bien heureux quand ils ne sont pas découragés 6.
    Pourquoi cette apathie? Parce que dans son immense majorité, le peuple était resté fidèle à ses convictions d’avant-guerre. Aussi refusait-il cette Révolution nationale prônée par le maréchal Pétain. Dès novembre 1940, un simple Français lança:

    « Oui, on est dégoûté d’être Français. On est dégoûté du peuple amorphe. On est dégoûté du climat réactionnaire 7. »
    Le 25 juillet 1942, un maréchaliste nota:

    Je connais […] bien des Français qui admettent la Révolution à condition qu’elle ne trouble pas leurs habitudes, leurs mauvaises habitudes d’avant-guerre…8.
    Quelques mois plus tard, un prisonnier rentré en France se désola:

    la Révolution n’existe ici que dans les mots, je retrouve la France plus misérable qu’avant, plus abaissée, plus encroûtée dans les mœurs déplorables qui l’ont perdue 9.
    Ayant fait part de son désarroi à un journaliste, celui-ci lui expliqua:

    Rien n’est changé, en effet, parce que ce sont les Français eux-mêmes qui ne l’ont pas voulu. Ils tiennent à leurs maux, à leurs erreurs, à leurs vices comme à de vieilles habitudes. Ils préfèrent mourir plutôt que de renoncer à leur démocratie, au bulletin de vote, à l’alcool, aux Juifs, aux parlementaires, aux maçons, au fonctionnarisme rongeur, à tout ce qui les a fait descendre où ils sont descendus.

    La Révolution? Une bousculade de leurs aises, de leurs manies, de leurs positions acquises? Pensez donc! Ils ne sont pas fous! Ils n’ont pas joui tout leur soûl, et les favorisés ne partageront pas avec le peuple travailleur ce que le hasard des naissances ou le résultat de spéculations éhontées leur a rapporté.

    Ils comptent profiter encore, et c’est bien pour cela qu’ils ne veulent entendre parler ni de révolution ni de national-socialisme. Alors, vive l’Amérique ou l’Angleterre, n’est-ce pas? 10
    Ce constat s’appliquait à bien d’autres pays, parce que, dans leur grande majorité, les peuples européens refusaient l’édification d’une nouvelle Europe fondée sur la primauté du Bien commun, le Travail, la Famille et la Patrie, alors la Providence favorisa les Alliés. Cependant, cette victoire sonnait le glas de l’Europe, et en premier lieu celle de la France.

    En octobre 1947, l’ancien ministre et Vice-Président du parti radical-socialiste, René Besnard, se lamenta:

    Il est naïf, en ce temps de perpétuel loisir, de donner à des hommes incapables de les comprendre, des conseils de morale civique. Nos gouvernants ne cessent de dire que la France se sauvera elle-même, ce qui est d’un bon naturel patriotique, mais les Français ne veulent pas se sauver, car ils ne veulent plus travailler 11.
    Rien n’a changé

    Trois quarts de siècle plus tard, la situation a empiré. Dans les années 80 et 90, la Providence a donné aux Français Jean-Marie Le Pen. Le 5 mai 2002, ils lui ont préféré Jacques Chirac en arguant: « Plutôt escroc que facho ».

    Aujourd’hui, le Front national s’est transformé en Rassemblement national dont on connaît la servilité. Pourquoi en serait-il autrement? La Providence ne jette pas des perles aux pourceaux; elle offre aux peuples ce qu’ils méritent.

    Tant que les Européens voudront mourir, aucun homme providentiel ne surgira pour les sauver. Plutôt, donc, que de nous disputer sur Poutine, œuvrons pour nous bonifier et insuffler à nos concitoyens l’élan vital. Le salut viendra d’abord de nous-mêmes. Lorsque les peuples se seront réveillés, alors un sauveur se lèvera, d’où qu’il vienne.
    _______________________________

    1. Karl Heinz Gerstner, « Construire avec l’Allemagne la nouvelle Europe », Le Fait, 29.III.1941, p. 6. ↩︎
    2. François Darlan, « “Seconder le gouvernement dans sa très lourde tâche” », La Dépêche du Berry, 12.VI.1941, p. 1. ↩︎
    3. « “Le nouvel ordre européen ne connaîtra plus de haine” déclare à Bruxelles le professeur Grimm », La Gazette, le grand quotidien basque, 24.XI.1941, p. 3. ↩︎
    4. Mario Appelius, « Le pacte d’acier », La Nouvelle Italie (La Nuova Italia), 29.V.1941, p. 6. ↩︎
    5. G.-S. Savigny, « Le problème démographique », Le Progrès de la Somme, 7.VI.1942, p. 1. ↩︎
    6. Jean Lagarigue, « France, réveille-toi », Le Cri du peuple de Paris, 25.XI.1942, p. 1. ↩︎
    7. R. D., « On nous écrit », La France au travail, 6.XI.1940, p. 2. ↩︎
    8. Jean Lagarigue, « Les défaitistes de la révolution », Le Cri du peuple de Paris, 25.VII.1942, p. 1. ↩︎
    9. Courrier d’un prisonnier bénéficiaire de la Relève, cité dans « Réponse à un prisonnier libéré » de Jean Bosc, Paris-Soir, 25.I.1943, p. 1. ↩︎
    10. Jean Bosc, « Réponse à un prisonnier libéré », Paris-Soir, 25.I.1943, p. 1. ↩︎
    11. René Besnard, « Commentaire sur un discours », L’Événement, 18.X.1947, p. 1. ↩︎

    https://blogue.sansconcession.net/20...erelle-inutile
    POUR UNE HISTOIRE DÉBARRASSÉE DES NOMBREUX MENSONGES
    Vincent Reynouard: Je suis ingénieur chimiste et historien révisionniste français. J’expose de la façon la plus pédagogique possible les arguments révisionnistes. Je propose, j’expose, je n’impose rien. Chacun doit (ou devrait) être libre de se faire une opinion sur le sujet. .


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