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Thread: Le nouveau Sans Concession est paru

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    La première lettre de prison du héros Vincent Reynouard publiée dans Rivarol

    Le Libre Panzer
    Démocratie Participative
    29 novembre 2022

    Pour écrire à Vincent Reynouard :

    Mr. Vincent REYNOUARD
    160071
    HMP Edinburgh
    Scottish Prison Service
    33 Stenhouse Road
    EH113LN EDINBURGH
    Scotland
    United Kingdom (Royaume-Uni)



    Cher RIVAROL, chers amis rivaroliens, Merci pour votre soutien. C’est très gentil à vous. J’ai le moral, tout se passe bien en cellule et dehors. Les portes sont ouvertes deux heures par jour pour se promener, prendre sa douche, jouer au billard ou au ping-pong. Je fais des maths et des exercices de physique pour passer le temps.

    Concernant l’extradition, une audience préliminaire aura lieu le 8 décembre car j’ai un nouvel avocat depuis le 17 novembre, Me Paul Dunne, un avocat d’Edimbourg. C’est un spécialiste en matière d’extradition. D’après ce que m’a dit mon ancien avocat écossais, un argument fort peut être invoqué contre mon extradition : le “délit” commis en France n’est pas considéré comme un délit ici. Par conséquent, il est possible que le mandat d’arrêt européen ne s’applique pas ici. D’où la nécessité d’un avocat plus spécialisé.

    Depuis le 16 novembre, je suis la “vedette”. Un article m’a été consacré dans le tabloïd The Sun, que beaucoup lisent dans la prison. Au repas de midi, les serveurs (ce sont des prisonniers, et le repas est distribué comme dans une cantine en self-service) m’ont dit : « You are Vincent Reynouard ? » (« Vous êtes Vincent Reynouard ? ») “Oui” ai-je répondu surpris (car je suis très discret ici). « Vous êtes dans le journal », « Vous êtes un négateur de l’Holocauste », « Vous dites qu’Hitler n’a pas massacré les Juifs ». Tout cela en anglais (avec un fort accent écossais), dit de façon très sympathique. Personne n’avait ni haine, ni mépris, cela relevait de la liberté d’expression. Un peu intimidé, j’ai répondu : « Oui, je suis surpris d’être dans un journal anglais… » Depuis, lorsqu’on peut aller dans le hall de la prison (on peut y aller deux heures par jour, une heure le matin, une heure l’après-midi), je sens que les gens me regardent autrement : je suis une “pointure”. Des prisonniers m’ont demandé ce qu’était le révisionnisme. Je le leur ai expliqué succinctement. Ils m’ont écouté avec bienveillance. Bref, je vis une aventure assez cocasse. Comme à Valenciennes, prisonniers et gardiens sont très sympathiques. Les gardiens vous appellent par votre prénom.

    La nourriture est tout juste suffisante, mais (très) bonne. Le matin, c’est une boule de pain individuelle, un petit pot de confiture (genre portion de cantine), environ 200 grammes de céréales (Corn Flakes, Rice Krispies…) et un demi-litre de bon lait pour la journée. Le midi et le soir, nous avons le choix entre trois menus, dont un végétarien. Souvent, c’est : grosse pomme de terre à la vapeur, flageolets et salade avec une pomme. Le pain est (presque) à volonté. Bref, je ne me plains pas. Les repas sont à 8h, midi et 16h. Il faut donc en garder un peu pour le soir. La “cantine” est comme à la prison de Forest, à Bruxelles. J’y trouve cahier A4, stylo, rasoir, café…, bref, tout le minimum utile. Si l’on peut m’envoyer des feuilles à dessin, avec crayon de papier, gommes, etc., ce serait gentil. Dans le hall, nous disposons d’une petite bibliothèque. Seuls quelques livres sont intéressants. On peut m’en envoyer d’autres.

    Vous trouverez ci-après un dessin de la cellule que le partage avec Steeve, 43 ans, “tombé” pour trafic de stupéfiants (cocaïne, je crois). Il est très gentil et nous nous entendons bien. La cellule est bien propre, car nous sommes tous les deux propres. Steeve regarde la télé toute la journée, mais il regarde beaucoup de documentaires (dont certains sont intéressants) et il a la délicatesse de mettre le son assez faible pour ne pas me déranger. Lors de la “promenade” dans le hall, je parle avec un Bulgare et un Roumain, en attente, eux aussi, d’une extradition éventuelle. Ils sont ai- mables. Le principal, en prison, est de garder le moral. Je le garde et je tente de m’assagir davantage en cultivant le lâcher-prise. Je médite chaque nuit sur le sens de la vie.

    J’ai commencé l’écriture de mes mémoires. Voici, jointes à la lettre, les deux premières pages qui représentent la totalité de l’introduction. Je propose qu’elles soient publiées, par extraits (j’en enverrai en principe chaque semaine, ou presque) le mercredi dans RIVAROL et le lendemain ou le vendredi sur mon Blogue Sans Concession. Ecrire sans ordinateur est difficile, car il faut réaliser plusieurs brouillons avant d’avoir un texte correct. J’espère donc qu’en France, si je suis mis en Centre de détention (en cas d’extradition), je pourrai bénéficier d’un ordinateur avec imprimante et cartouche (d’encre !)

    Prison d’Edimbourg, 14 novembre 2022, deux heures du matin.

    J’entreprends la rédaction de mes mémoires. Pourquoi cette décision ? Parce qu’après mon arrestation, voilà quatre jours par les autorités écossaises, je ne nourris aucune illusion : les autorités françaises qui, le 25 juin 2021, ont lancé un mandat d’arrêt européen à mon encontre, obtiendront mon extradition. Revenu en France, je purgerai plusieurs peines de prison ferme pour « contestation de crimes contre l’humanité ». Au total, ces peines dépassent les 24 mois (NDLR : 29 mois très exactement). S’y ajouteront sans doute d’autres condamnations pour le même motif, car depuis mon exil en Grande-Bretagne, en juin 2015, j’ai publié de nombreuses vidéos révisionnistes susceptibles de tomber sous le coup de la loi Gayssot. Plusieurs ne sont pas prescrites, soit qu’elles aient été publiées il y a moins d’un an, soit qu’elles fassent déjà l’objet de poursuites. Par conséquent, je m’attends à rester en prison cinq ans, voire davantage.

    Je ne regrette rien. Mon nouveau livre sur Oradour, Le Cri des victimes, devrait paraître dans les prochains jours. Sachant qu’il s’agit d’un livre « historiquement incorrect », mon extradition et ma mise en prison constituent des arguments promotionnels de premier ordre —je dirais même, inespérés. Cet ouvrage est l’œuvre de ma vie, car il s’agit d’un travail original, unique. Certes, en tant que révisionniste, j’aurais encore des choses à dire sur la question des chambres à gaz homicides et sur la déportation en général. Mais mon site et mon blogue diffusent 90 % à 95 % de mes travaux sur ces sujets. De plus, les ouvrages de Carlo Mattogno, Jürgen Graf, Germar Rudolf et Thomas Kues constituent une mine d’arguments irremplaçable. Je n’ai jamais eu la prétention de les égaler. Ces livres parus dans la collection « Holocaust handbooks » fondent le révisionnisme historique stricto sensu. Ils attendent les traducteurs qui les rendront accessibles au public francophone. Voilà pourquoi, désormais privé de ma documentation, j’ai décidé de rédiger mes mémoires. Outre la narration d’anecdotes truculentes qui ont rempli ma vie agitée, on y trouvera mes explications sur les origines du militantisme qui m’a conduit en prison.

    Mon engagement révisionniste s’explique en grande partie par mon enfance et mon adolescence. Elles auraient pu me porter au nihilisme et à l’auto-destruction. Pourquoi ai-je préféré la voie de l’idéalisme et du don de ma personne à une cause que je crois noble ? La réponse pourra profiter à d’autres qui, eux aussi, auront connu des jeunesses difficiles, quelles qu’en soient les raisons. J’ajoute que mon engagement révi- sionniste m’a valu beaucoup d’épreuves, tant sur le terrain judiciaire que dans ma vie familiale et professionnelle. Loin de m’avoir aigri ni rempli de haine, ces épreuves ont au contraire contribué à me rendre plus sage, donc plus apaisé. Comment ai-je pu déjouer le piège —car il s’agit d’un piège —qui consiste à reporter toutes les fautes sur l’extérieur (les parents, les proches, les circonstances, les adversaires…) afin de justifier ses colères ? Le piège est d’autant plus dangereux que, dans un premier temps, la justification des colères semble apaisante. Rapidement toutefois, on se trouve englué dans une mélasse de sentiments négatifs qui nous rongent jusqu’à, parfois, nous détruire. Comment, donc, ai-je pu déjouer cet écueil ? La réponse me paraît capitale, car elle pourra aider celles et ceux qui, dans leur vie, vivront des épreuves douloureuses, y compris dans des contextes très différents du mien. On l’aura compris, je ne rédige pas ces mémoires pour le plaisir de m’exposer, mais pour apporter quelque chose à mes lecteurs. En définitive, ces mémoires s’inscrivent dans ma mission révisionniste, une mission qui consiste à donner des réponses aux autres. D’où ma volonté de ne rien cacher, y compris les événements qui plaident en ma défaveur. En effet, une histoire véridique est bien plus riche d’enseignements qu’un plaidoyer pro domo ou — pire —qu’un roman bâti pour son avantage.
    https://dempart.homes/la-premiere-le...-dans-rivarol/
    POUR UNE HISTOIRE DÉBARRASSÉE DES NOMBREUX MENSONGES
    Vincent Reynouard: Je suis ingénieur chimiste et historien révisionniste français. J’expose de la façon la plus pédagogique possible les arguments révisionnistes. Je propose, j’expose, je n’impose rien. Chacun doit (ou devrait) être libre de se faire une opinion sur le sujet. .


  2. #1072
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    Ma détermination est intacte, ma sérénité aussi

    06/12/2022

    Cet entretien a été accordé à Rivarol par Vincent Reynouard le 23.XI.2022 depuis la prison d’Édimbourg.

    Rivarol: Le 10 novembre, vous avez été appréhendé par la police dans la petite maison où vous viviez dans la clandestinité, en pleine campagne écossaise. Depuis, vous êtes incarcéré à la prison d’Édimbourg. Comment allez-vous ?

    Vicent Reynouard: Avant de répondre, je tiens à souligner que mon arrestation apporte un démenti éclatant à deux genres de discours souvent entendus:

    1. Nos adversaires présentent les révisionnistes comme une poignée d’illuminés qui nieraient des réalités historiques évidentes ou mille fois démontrées;

    2. Au sein de la droite nationale, beaucoup soutiennent que le combat révisionniste est dénué de toute utilité (quand il n’est pas jugé contre-productif), au motif que le peuple se soucierait avant tout de l’avenir, pas du passé.

    Si ces discours étaient vrais, alors un Vincent Reynouard n’intéresserait personne, excepté son public présenté comme squelettique. Les autorités et les adversaires le laisseraient donc «délirer» dans son coin. Or, j’ai été appréhendé parce qu’en juin 2021, la France a lancé un mandat d’arrêt contre moi. Motif : je dois purger une peine d’un an de prison pour une vidéo révisionniste diffusée sur YouTube en… 2013 ! Depuis, ma chaîne a été fermée et la vidéo a disparu des grandes plateformes de partage d’Internet. J’ajoute que le 10 novembre dernier, le procureur écossais s’est opposé à ma remise en liberté provisoire au motif que la police britannique avait «mis en œuvre des moyens importants pour [me] localiser». J’ai donc été arrêté pour une vidéo d’une trentaine de minutes, totalement oubliée ou inconnue, diffusée voilà neuf ans ! À qui me fera-t-on croire que le révisionnisme n’aurait aucune importance ?

    R.: On vous répondra que votre arrestation est due à votre activisme, qui n’a pas fléchi, bien au contraire.

    V.R.: Cela ne change rien. Mes adversaires ont agi pour que je sois chassé de YouTube, Facebook, VK, Vimeo, etc. Ils ont fait bloquer en France mon blogue et mon site shoarnaque.org. Ils ont fait fermer mon compte Patreon et Buymeacoffe qui servait à recevoir des dons. Ils ont empêché que nos clients puissent régler leur commande par carte bancaire ou par PayPal. Bref, ils nous ont bâillonnés et quasiment asphyxiés financièrement. Seul un public très restreint, composé de gens très convaincus, me suit désormais. Autrement dit : je parle dans les catacombes d’Internet devant une toute petite assemblée de fidèles à la cause révisionniste. Mais c’était encore trop. Il fallait me faire appréhender pour me faire taire. Mon chuchotement — car il ne s’agissait plus que d’un chuchotement — était encore trop pour les gardiens de la Mémoire. Quel aveu !

    R.: On vous objectera que cette petite assemblée à votre écoute compte des gens fragiles, susceptibles de commettre des actes «raciste». Les juges qui vous ont lourdement condamné en 2015 ont invoqué ce motif.

    V.R.: Je leur oppose les faits. En trente ans de militantisme, combien d’actes violents ont-ils pu m’être imputés ? Aucun ! Fin août 2020, un inconnu a écrit sur le mur d’entrée du Centre de la Mémoire d’Oradour : « À quand la vérité ? Reynouard a raison. » C’est le seul acte retentissant — parce qu’il a été médiatisé — qui peut m’être imputé. Toutefois, cette question — à quand la vérité — les effraie au plus haut point, car même à l’état d’écho lointain sorti des catacombes du Net, la vérité terrifie les menteurs inquiets. Voilà pourquoi je le répète : mon arrestation est un aveu venu de nos adversaires, un aveu flagrant de l’importance du révisionnisme.

    R.: Revenons donc à votre détention. Gardez-vous le moral ?

    V.R.: Mon moral est excellent. Il faut dire qu’après les prisons de Forest (à Bruxelles), Caen, Valenciennes et Fleury-Mérogis, je commence à être habitué. L’univers carcéral a ses réalités et ses règles. Si vous vous révoltez contre, alors vous vivrez l’enfer, un enfer que vous aurez vous-même créé. Si, en revanche, vous acceptez ces réalités et respectez ces règles, alors tout ira bien. Telle est mon expérience personnelle. Elle conforme le principe selon lequel votre existence dépend avant tout de vous. Certes, je ne conteste pas l’importance des éléments extérieurs ; mais en définitive, votre mental pèse davantage. Un adage enseigne : « ce n’est pas parce qu’un événement est grave qu’il vous fait souffrir; c’est parce qu’il vous fait souffrir qu’il vous paraît grave. » Accueillez l’événement avec bienveillance et il perdra une grande partie de sa gravité. La prison est l’endroit idéal pour mettre en pratique cet enseignement.

    R.: Êtes-vous seul en cellule ?

    V.R.: Non, justement. Je la partage avec un Écossais de 43 ans, appréhendé pour trafic de cocaïne, en attente de son procès. Nous ne sommes pas du tout du même monde, mais je l’accepte et, surtout, j’évite de prendre une posture d’opposition systématique. Par exemple, Steeve (c’est son nom) regarde la télévision de 7h30 à 23h. Toutefois, il a la délicatesse de régler le volume assez bas. De plus, il regarde de nombreux documentaires de type «réalité» : la vie d’une équipe de chercheurs en Australie, d’une famille partie vivre en Alaska, de pécheurs en haute mer, de restaurateurs de vieux véhicules retrouvés dans des granges ou des forêts… Parfois, c’est intéressant. J’interromps alors mes activités pour regarder avec lui. C’est ma façon de ne pas prendre une posture d’opposition systématique : je prends ce qu’il y a de bien à la télévision. Le reste du temps, je me concentre sur mes activités. J’ajoute que Steeve est très propre, non seulement sur lui, mais aussi pour la cellule qu’il nettoie tous les deux jours. Par conséquent, la cohabitation se passe bien. Nous mettons nos affaires en commun pour que personne ne manque de rien.

    R.: Comment est votre cellule ?

    V.R.: Semblable à toutes les cellules que j’ai connues. 15 à 18 mètres carrés, des murs peints couleur crème (avec des graffitis), une grande fenêtre que l’on peut ouvrir partiellement pour aérer, une douzaine d’étagères réparties en trois endroits, deux lits superposés (le matelas est en mousse, d’épaisseur adéquate, recouvert d’un drap et d’une couette avec housse), et un coin «salle de bain» d’environ trois mètres carrés. Séparé de la cellule par une cloison munie d’une porte, on y trouve les toilettes et un lavabo avec eau chaude et eau froide. L’intimité y est bien assurée. En attendant ma lampe de bureau, j’écris dans un coin de la salle de bain afin de ne pas déranger le sommeil de mon codétenu.

    R.: Parlez-vous aux gardiens ?

    V.R.: Ils sont tous très gentils. Certains sont même aimables. Ils nous appellent par nos prénoms, ce qui contribue à établir une certaine camaraderie. Tous font en sorte de répondre à nos demandes et, ainsi, de rendre notre détention plus facile.

    R.: La nourriture est-elle bonne et suffisante ?

    V.R.: Elle est très bonne. Le matin, un détenu apporte dans la cellule le petit déjeuner. Chaque prisonnier reçoit une boule de pain d’environ 200 grammes, 150 grammes de céréales (riz croustillant «Rice Krispies» ou flocon de maïs «Corn Flakes»), une portion de confiture et un demi-litre de lait demi-écrémé. Le vendredi matin, nous recevons un petit sac en papier rempli de sachets de thé, de sucre et de lait en poudre. C’est pour la semaine. J’ajoute que chaque cellule est équipée d’une bouilloire pour nous préparer des boissons chaudes. Trois menus sont proposés pour le repas de midi, trois menus pour le repas du soir. On les choisit la veille, lors de la sortie du matin, auprès d’un gardien qui vient dans le hall de l’étage. Je choisis toujours le menu n°3, c’est-à-dire le végétarien, et le dessert n°2, le fruit. Le menu végétarien comprend bien souvent une grosse pomme de terre au four et une soupe. Je mélange les deux et j’obtiens un repas succulent. Seul problème : les rations sont juste suffisantes.

    R.: Comment se passent les journées ?

    V.R.: L’emploi du temps est le suivant. 7h15: deux gardiens passent dans les cellules pour l’appel du matin; 7h45: petit déjeuner; 9h-10h: sortie dans le hall de l’étage; midi: repas; 14h-15h: sortie dans le hall; 15h-16h: promenade dans la cour; 16h30: repas du soir; 19h: appel du soir par deux gardiens. Les deux sorties et la promenade ne sont pas obligatoires : vous pouvez rester dans votre cellule. Pour ma part, je sors le matin et l’après-midi dans le hall.

    R.: Qu’y faites-vous ?

    V.R.: On peut y faire beaucoup de choses. Déjà, rencontrer les autres détenus, soit dans le hall, soit dans leur cellule, et discuter devant une tasse de thé ou de café. Pour ceux qui veulent une collation chaude, quatre fours à micro-ondes sont mis à disposition dans le hall. On y trouve aussi six tables avec chaises, soit pour lire le journal, soit pour joueur aux dominos, soit pour converser ; une table de ping-pong et un très beau billard. À chaque étage, des gens y jouent : certains sont très forts. De mon côté, je profite de la sortie pour aller à la bibliothèque de l’étage. Elle comporte 300 livres, la quasi-totalité en anglais : des bibliographies, des récits et des romans principalement. Quelques ouvrages religieux (chrétiens et musulmans) et quelques livres de sociologie. J’y vais pour les feuilleter, car aucun ne m’intéresse suffisamment pour le lire en entier. Puis je me rends aux douches. La salle comporte quatre cabines individuelles. La porte laisse apparaître vos pieds, votre torse et votre tête. On ne peut pas régler la température de l’eau, mais elle est juste correcte. Sachant que le matin, les douches sont très peu fréquentées, j’y reste quinze minutes environ. J’en profite pour laver mes sous-vêtements qui sécheront sur le chauffage de la cellule. Cette douche du matin est un vrai plaisir.

    R.: Y a-t-il beaucoup de gens de couleur en prison ?

    V.R.: Là où je suis, non. Sur les 40 détenus (20 cellules de deux), on compte un Noir et deux Asiatiques (un Vietnamien et un Birman). J’avais remarqué que l’Écosse n’était pas une terre d’immigration. La prison semble le confirmer.

    R.: Avez-vous sympathisé avec des prisonniers ?

    V.R.: Oui, malgré la barrière de la langue, ou plus exactement la barrière de l’accent. Les Écossais parlent un anglais local avec un tel accent qu’à mes oreilles, c’est quasiment une autre langue. Cependant, j’ai sympathisé avec un Bulgare, un Roumain et un Polonais, eux aussi sous le coup d’une demande d’extradition.

    R.: Les détenus savent-ils pourquoi vous êtes en prison ?

    V.R.: Oui, car j’ai fait l’objet d’articles dans la presse britannique, y compris dans The Sun que les prisonniers peuvent lire chaque jour. La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Les gens sont venus me voir, certains par simple curiosité, d’autres pour me demander ce que j’écrivais sur l’Holocauste. Je leur ai résumé le révisionnisme. Ils ont écouté attentivement, sans paraître ni révoltés ni incrédules. Je ne prétends pas les avoir convaincus, mais ils sont intéressés : on m’a demandé mon dernier livre, car certains savaient — j’ignore comment — que mon livre sur Oradour allait paraître. J’ai promis de le leur montrer, si on m’autorise à le recevoir.

    R.: Parlons de l’avenir. Pensez-vous être extradé vers la France ?

    V.R.: Au départ, j’en étais persuadé. Mais mon avocat commis d’office a souligné que dans la loi écossaise, un argument fort joue en ma faveur : je n’ai commis aucun délit ici et au Royaume-Uni, le révisionnisme — pour lequel la France demande mon extradition — n’est pas considéré comme un délit. Ici, vous pouvez contester la réalité de l’Holocauste. Par conséquent, et d’après le droit écossais, mon extradition vers la France n’est nullement obligatoire ; peut-être même serait-elle illégale. Voilà pourquoi mon avocat commis d’office a transmis mon dossier à un autre avocat, spécialisé dans les affaires d’extradition. Une audience préliminaire se tiendra le 8 décembre devant la juridiction compétente. L’audience qui réglera mon sort a été fixée au 23 février 2023.

    R.: C’est une bonne nouvelle, mais en matière de révisionnisme, Robert Faurisson soulignait qu’il n’y a «ni foi ni loi». On peut donc imaginer que malgré les textes, les autorités écossaises ne vous livrent à la France.

    V.R.: Naturellement, et j’y suis préparé mentalement depuis toujours. Quand je suis sorti de prison en 2011, après avoir purgé une peine d’un an pour révisionnisme, je n’ai pas cessé mon militantisme. Avec les vidéos, je suis même passé à la vitesse supérieure en m’adressant aux jeunes générations. En 2013, mes adversaires m’ont poursuivi pour une vidéo révisionniste qui dénonçait l’embrigadement de la jeunesse. À mes yeux, ce n’est pas fortuit. Ces poursuites ont abouti à ma condamnation, en février 2015, à deux ans de prison ferme. C’était deux fois supérieur à la peine maximale prévue par la loi. Certes, je savais qu’en Appel, cette peine serait réduite à un an, mais j’avais compris que désormais, les autorités françaises feraient tout pour me jeter en prion et l’y maintenaient le plus longtemps possible, sachant que j’étais un irréductible. D’où ma fuite en Angleterre, où la Providence m’offrait une petite maison près de Londres. Jusqu’en 2021, j’ai bénéficié d’une tranquillité relative : la France me condamnait (j’en suis à 29 mois de prison ferme), mais les autorités britanniques restaient inactives. Je savais toutefois que ce répit était temporaire. En octobre 2021, j’ai échappé de justesse à une arrestation. J’ai alors tout perdu : mon logement, mes affaires personnelles et mes cours particuliers. J’ai uniquement songé à sauver mon ordinateur et mes archives sur Oradour, parce que je voulais achever mon nouveau livre qui reste l’œuvre de ma vie (je suis le seul révisionniste d’Oradour). Après quelques péripéties, j’ai trouvé une chambre en Écosse, que j’ai louée sous un faux nom. Je n’avais alors rien : j’étais un clandestin sans sécurité sociale ni statut légal. Bref, je savais que la prochaine étape serait l’arrestation ou la mort. Je me suis donc hâté de finir mon nouveau livre sur Oradour. Parallèlement, j’ai entrepris de synthétiser mes travaux sur l’Holocauste. À mes yeux, c’était moins important parce que sur ce sujet, l’humanité dispose des travaux de Carlo Mattogno, Jürgen Graf, Germar Rudolf, Arthur Butz, Thomas Kues et Robert Faurisson, qui font autorité. Pour ma part, je ne suis qu’un diffuseur dans le monde francophone… J’ai été arrêté seulement quelques jours après avoir apporté les dernières corrections au livre sur Oradour. J’y vois un message de la Providence qui me disait : « Maintenant que tu as fini l’œuvre de ta vie, il faut en assurer la publicité et clarifier la situation pour la suite. » Moi en prison, c’est une excellente publicité pour mon ouvrage ! Voilà pourquoi je ne suis nullement désespéré. Au contraire, je nourris de nombreux projets, y compris si je reste en prison.

    R.: Quels sont ces projets ?

    V.R.: Pour me détendre en prison, je résous des problèmes de mathématiques que je me pose. Cela me permet de réviser des notions et de les approfondir pour pouvoir mieux les expliquer aux élèves : mon expérience m’a montré que plus on approfondit une notion, plus on la maîtrise et plus on peut l’exposer clairement (selon les mots de Bossuet). J’ai par exemple trouvé une démonstration très simple et très visuelle du théorème de Pythagore avec un carré et quatre triangles rectangles. Je mets également au point une méthode d’apprentissage des fractions, notions ardues pour de nombreux élèves, simplement parce qu’on n’insiste pas assez sur la nature profonde d’une fraction. Je m’intéresse enfin au calcul intégral, afin de le rendre accessible aux adolescents. J’aimerais exposer tout cela dans un manuel didactique pour les élèves. Si je reste en prison, je trouverai le temps. Je me suis en outre remis au dessin. Mon objectif est de m’améliorer pour, finalement, créer deux bandes dessinées révisionnistes ! L’une sur Oradour, l’autre sur Auschwitz. Ce projet me prendrait au moins deux ans, le temps d’apprendre à créer des dessins dynamiques et de bâtir les scénarii.

    R.: Vous avez également parlé d’écrire vos mémoires.

    V.R.: Oui, et j’ai commencé. J’ai déjà écrit vingt pages. Je souhaite raconter comment ma vie m’a préparé au militantisme révisionniste. Mon objectif n’est donc pas — ou pas seulement — d’exposer les arguments révisionnistes qui m’ont convaincu, mais d’expliquer comment la Providence m’a formé pour devenir un combattant révisionniste résolu, toujours présent en première ligne. Mes mémoires permettront de comprendre pourquoi j’ai foi et confiance en la Providence, aujourd’hui plus que jamais. Vive le révisionnisme, et merci à tous !

    https://blogue.sansconcession.org/20...serenite-aussi
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    Mémoires de VR — Introduction

    14/11/2022

    Introduction

    Prison d’Édimbourg, 14 novembre 2022, deux heures du matin.

    J’entreprends la rédaction de mes mémoires. Pourquoi cette décision ? Parce qu’après mon arrestation, voilà quatre jours par les autorités écossaises, je ne nourris aucune illusion : les autorités françaises qui, le 25 juin 2021, ont lancé un mandat d’arrêt européen à mon encontre, obtiendront mon extradition. Revenu en France, je purgerai plusieurs peines de prison ferme pour « contestation de crimes contre l’humanité ». Au total, ces peines dépassent les 24 mois. S’y ajouteront sans doute d’autres condamnations pour le même motif, car depuis mon exil en Grande-Bretagne, en juin 2015, j’ai publié de nombreuses vidéos révisionnistes susceptibles de tomber sous le coup de la loi Gayssot. Plusieurs ne sont pas prescrites, soit qu’elles aient été publiées il y a moins d’un an, soit qu’elles fassent déjà l’objet de poursuites. Par conséquent, je m’attends à rester en prison cinq ans, voire davantage.

    Je ne regrette rien. Mon nouveau livre sur Oradour, Le Cri des victimes, devrait paraître dans les prochains jours. Sachant qu’il s’agit d’un livre « historiquement incorrect », mon extradition et ma mise en prison constituent des arguments promotionnels de premier ordre — je dirais même, inespéré. Cet ouvrage est l’œuvre de ma vie, car il s’agit d’un travail original, unique. Certes, en tant que révisionniste, j’aurais encore des choses à dire sur la question des chambres à gaz homicides et sur la déportation en général. Mais mon site et mon blogue diffusent 90 % à 95 % de mes travaux sur ces sujets. De plus, les ouvrages de Carlo Mattogno, Jürgen Graf, Germar Rudolf et Thomas Kues constituent une mine d’arguments irremplaçable. Je n’ai jamais eu la prétention de les égaler. Ces livres parus dans la collection « Holocaust handbooks » fondent le révisionnisme historique stricto sensu. Ils attendent les traducteurs qui les rendront accessibles au public francophone.

    Voilà pourquoi, désormais privé de ma documentation, j’ai décidé de rédiger mes mémoires. Outre la narration d’anecdotes truculentes qui ont rempli ma vie agitée, on y trouvera mes explications sur les origines du militantisme qui m’a conduit en prison.

    Mon engagement révisionniste s’explique en grande partie par mon enfance et mon adolescence. Elles auraient pu me porter au nihilisme et à l’auto-destruction. Pourquoi ai-je préféré la voie de l’idéalisme et du don de ma personne à une cause que je crois noble ? La réponse pourra profiter à d’autres qui, eux aussi, auront connu des jeunesses difficiles, quelles qu’en soient les raisons. J’ajoute que mon engagement révisionniste m’a valu beaucoup d’épreuves, tant sur le terrain judiciaire que dans ma vie familiale et professionnelle. Loin de m’avoir aigri ni rempli de haine, ces épreuves ont au contraire contribué à me rendre plus sage, donc plus apaisé. Comment ai-je pu déjouer le piège — car il s’agit d’un piège — qui consiste à reporter toutes les fautes sur l’extérieur (les parents, les proches, les circonstances, les adversaires…) afin de justifier ses colères ? Le piège est d’autant plus dangereux que, dans un premier temps, la justification des colères semble apaisante. Rapidement toutefois, on se trouve englué dans une mélasse de sentiments négatifs qui nous rongent jusqu’à, parfois, nous détruire.

    Comment, donc, ai-je pu déjouer cet écueil ? La réponse me paraît capitale, car elle pourra aider celles et ceux qui, dans leur vie, vivront des épreuves douloureuses, y compris dans des contextes très différents du mien. On l’aura compris, je ne rédige pas ces mémoires pour le plaisir de m’exposer, mais pour apporter quelque chose à mes lecteurs. En définitive, ces mémoires s’inscrivent dans ma mission révisionniste, une mission qui consiste à donner des réponses aux autres. D’où ma volonté de ne rien cacher, y compris les événements qui plaident en ma défaveur. En effet, une histoire véridique est bien plus riche d’enseignements qu’un plaidoyer pro domo ou — pire — qu’un roman bâti pour son avantage.

    Mémoires de VR — Chapitre I: Un clin d’œil de la Providence (1)


    10/12/2022

    C’était au début des années 1980, je devais avoir onze ou douze ans. En cette fin d’après-midi, je jouais au Subbuteo (jeu de football miniature) dans ma chambre. La radio était allumée. J’écoutais distraitement Europe 1 ou RTL, très probablement une émission de variétés du genre « Top 50 ». Vint le journal radiophonique. Je n’appréciais guère cette interruption de l’émission pour parler d’événements qui ne m’intéressaient absolument pas. Le monde des adultes n’était pas le mien.

    Du journal, je ne me rappelle donc rien, à l’exception des propos d’un homme interrogé. Pourquoi l’avait-il était ? Mystère. Qui était-il ? Je l’ignore puisque je n’écoutais pas ; tout au plus entendais-je. Toutefois, ces propos se gravèrent dans ma mémoire : « Je ne crois pas aux chambres à gaz, dit-il, je n’y crois absolument pas. »

    À l’époque, j’ignorais tout du « problème des chambres à gaz ». Certes, en 1979, la télévision française avait diffusé la série « Holocauste », mais à la maison, on ne l’avait pas regardé. On n’en avait pas parlé non plus. À l’école, une camarade de classe, Corinne Lepauvre, nous avait expliqué que les « nazis » tuaient les gens (je ne me souviens pas qu’on ait parlé de juifs) en les brûlant vivants dans des fours. Je pensais donc que l’Holocauste avait été perpétré dans des fours géants. C’était tout. J’ajoute donc que mon père ne lisait pas Le Monde et que je n’avais jamais entendu parler de l’« affaire Faurisson ». Si donc, on m’en avait parlé, si l’on m’avait précisé que ce professeur contestait l’existence des « chambres à gaz », j’aurais répondu : « les chambres à gaz ? C’est quoi, ça ? »

    Et pourtant, les propos entendus alors que je manipulais mes joueurs de football miniatures se gavèrent profondément dans ma mémoire. Sans conséquence, tout d’abord : le soir, je n’ai pas demandé à mes parents ce qu’était les « chambres à gaz ». Dans les années qui suivirent, je me suis intéressé aux OVNI et aux expériences de mort imminente (EMI), mais pas à l’Holocauste.

    Bien plus tard, j’ai interrogé Henri Roques, le professeur Faurisson et bien d’autres révisionnistes de la première heure afin de découvrir l’identité de l’homme que j’avais entendu. Aucun n’a pu me répondre. Personne n’avait eu connaissance d’une telle intervention sur les ondes d’Europe 1 ou de RTL. Aujourd’hui encore, mon souvenir reste un mystère. Pourtant, je sais n’avoir ni rêvé ni forgé un faux souvenir. Alors pourquoi ? Pourquoi parmi les innombrables propos que j’ai entendus lors des journaux radiophoniques, seules ces paroles m’ont-elles frappé au point de rester à jamais gravées dans ma mémoire ? J’y vois un clin d’œil de la Providence. En ce début des années 1980, elle m’avait averti que le révisionnisme serait ma mission de vie, donc que je ne devais jamais abandonner le combat commencé par le professeur Faurisson.

    Mémoires de VR — Chapitre I: Un clin d’œil de la Providence (2)

    11/12/2022

    On m’objectera que l’invocation de la Providence est irrationnelle. Je répondrai en invoquant Philippe Guillemand. Physicien de formation (diplômé de Centrale Paris), il explique que le temps est un produit de la conscience humaine. Dans la « réalité ultime », tout existe dans un éternel présent. Par conséquent, ce que nous appelons le futur existe déjà, et cela même si nous restons maîtres de nos actions, donc responsables de notre destin1. Ainsi explique-t-il l’existence d’« échos du futur » qui peuvent se manifester sous la forme de prémonitions ou de rêves qui montrent l’avenir. Dans mon cas, je suis persuadé que les propos entendus alors que je jouais au Subbuteo correspondaient à mon destin déjà réalisé dans l’éternel présent, d’où leur résonance dans mon esprit lorsque je les ai entendus. La Providence m’avertissait que ma vie serait consacrée à un combat très difficile, donc susceptible de provoquer chez moi un découragement qui me conduirait à abandonner. Le professeur Faurisson répétait : « quand j’entends quelqu’un contester l’existence des chambres à gaz, je prends ma pendule. » Comprenez ; je mesure le temps qu’il tiendra avant de reculer, d’abandonner, voir de se renier. Il n’y a là rien d’étonnant ou d’humiliant. En effet, celui ou celle qui pénètre sur le terrain du révisionnisme subit des pressions très fortes : sa tranquillité, sa réputation, sa vie professionnelle et familiale sont alors menacées. Peuvent s’y ajouter des tracas judiciaires qui mettent en danger sa fortune, voire sa liberté. C’est vrai en France, pays qui, comme d’autres, s’est doté d’une loi antirévisionniste qui prévoit de lourdes peines d’amende et de la prison ferme (jusqu’à un an).

    Voilà pourquoi, lorsqu’en 1990, j’ai connu mes premiers ennuis judiciaires et académiques, le professeur Faurisson prit sa pendule ; mais au cadran, les aiguilles tournèrent sans que j’abandonne, car dix ans plus tôt la Providence m’avait adressé un clin d’œil, ces propos gravés dans ma mémoire, pour me dire : « tu vois, c’était écrit. »

    Toutefois, elle ne s’était pas contentée de ce signe. Elle m’avait préparé au militantisme en me faisant vivre une enfance et une adolescence difficile sous certains aspects, qui feraient de moi une personne marginale. Certains n’apprécient guère ce qualificatif, car il est susceptible de vous présenter comme un individu un peu fou. Sans doute, mais « marginal » signifie d’abord « hors norme ». Or seul un être « hors norme » peut accepter de perdre sa tranquillité, son travail, voire sa famille, surtout si ses diplômes lui permettent d’espérer une vie honorable. Si, comme la grande majorité, j’avais tenu par-dessus tout à la vie de tranquillité qu’un pays riche et en paix m’offrait, à la carrière professionnelle que mes diplômes me permettaient d’espérer, à la famille que j’avais fondée et à la liberté garantie sous nos latitudes aux citoyens placides, alors je ne serais jamais devenu un révisionniste militant et persévérant. Au contraire, j’aurais rapidement abandonné. Tel était d’ailleurs l’objectif de mes adversaires lorsqu’ils portèrent les premiers coups : ils espéraient me voir reculer et me taire, non pas après m’avoir convaincu de mon erreur par la discussion, mais sous la menace de tout perdre. Pour tenir, il me fallait donc accepter d’avance cette éventualité.

    Le caractère « hors norme » des révisionnistes ne démontre pas que leur combat serait une folie intellectuelle ; il démontre, en revanche, que leurs adversaires usent contre eux de méthodes impitoyables, sans aucun rapport avec la confrontation loyale et dépassionnée qui devrait être de mise. Voilà pourquoi face à eux, la Providence suscite des individus « hors norme » : ce sont les seuls qui peuvent encaisser les coups très rudes des antirévisionnistes. À 53 ans, j’ai tout perdu et je suis en prison. Pourtant, je persiste. Qui, autre qu’un individu « hors norme », le pourrait ?

    Comment la Providence me fit-elle devenir ce « marginal » ? Les chapitres suivants répondront.

    https://blogue.sansconcession.org/ca...de-v-reynouard
    Last edited by PHDNM; 12-12-2022 at 04:27 AM.
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  5. #1075
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    tu postes tout ces messages que sur les juifs ou les musulmans mais tu oublies la plus grosse douille : l'union européenne tu es formaté en bon petit fragile que tu es il te faut un bouc emissaire les juifs (vu qu'ils occupent largement les médias ils vous barrent la route) alors sa sera les musulmans

  6. #1076
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    Mémoires de VR — Chapitre II: 1982-1986: je découvre le national-socialisme (1)

    12/12/2022

    Mon père travaillait comme médecin généraliste à Caumont-l’Éventé, petit village du Calvados. Sa clientèle était nombreuse et il était au service de ses patients. De jour comme de nuit, l’été comme l’hiver. Je me souviens d’un réveillon qu’il interrompit pour aller pratiquer un accouchement (des femmes donnaient encore naissance à la maison).

    En échange, il gagnait très bien sa vie: 40000 F par mois, disait-il (environ 6000€). De plus, il répétait: «Comme le disait mon grand-père: mieux vaut dépenser sans compter que compter sans dépenser.»

    C’était là un conseil qu’il mettait en pratique. Nous vivions comme des rois: la maison était un ancien hôtel avec salon, salle à manger, cuisine, deux salles de bain, huit chambres et deux jardins. Tout cela pour une famille de quatre personnes. S’y ajoutait un grand grenier que mes parents avaient aménagé en salle des fêtes. On y trouvait un bar, une sonorisation, des jeux de lumière, un flipper des années1950 et un baby-foot de café. Une employée de maison travaillait chez nous à temps plein, six jours par semaine. Le mercredi, elle faisait mon lit pendant que, dans ma chambre, je jouais.

    Ma description serait incomplète si j’omettais les vacances. Au mois de février, ma mère, ma sœur et moi allions au ski, à Combloux. Nous passions le mois de juillet à Saint-Jean-de-Monts, en Vendée, sur la côte Atlantique. En 1936, mes grands-parents maternels avaient acheté là deux maisons de vacances, voisines l’une de l’autre. Enfin, les quinze premiers jours de septembre, nous allions à Saint-Raphaël, sur la côte méditerranéenne. Nous y logions dans un trois étoiles (le minimum pour mes parents).

    Je me souviens d’autres vacances en Espagne, en Italie ou dans les châteaux de la Loire. Nous mangions dans des restaurants luxueux où les plats étaient apportés sous des cloches en argent. Un couvert tombé était immédiatement remplacé. Sur le plan matériel, ma jeunesse fut donc dorée.

    Et pourtant, très tôt, deux faits m’ont troublé.

    1) l’absence quasiment totale d’une spiritualité vécue. Mon père était catholique, ma mère protestante calviniste. J’allais au catéchisme prodigué par le curé du village et à la messe le dimanche. Toutefois, mes parents n’y allaient pas et, à la maison, nous vivions comme si le monde se bornait à l’univers matériel. Rien, absolument rien n’évoquait l’éventualité d’une réalité supérieure. La vie, c’était ici-bas et maintenant. Il fallait profiter, «dépenser sans compter», ce que nous faisions.

    2) Cependant, dans un même temps, des gens étaient pauvres, voire miséreux. J’ai découvert cette pauvreté à l’école primaire du village. Dans la cour et dans la classe, certains de mes camarades portaient des vêtements élimés. Parfois, l’odeur trahissait une absence d’hygiène. «Fils du médecin», j’étais bien vêtu (ma mère me sortait tous les soirs mes habits du lendemain, il n’était pas question de choisir moi-même) et je prenais un bain tous les jours. Pourtant, loin de mépriser ces enfants défavorisés, je les aimais au contraire. Yannick D., Caroline M., Catherine D. et d’autres: autant de bons camarades avec lesquels je jouais volontiers. Caroline «sentait la pisse», disait-on, mais cela ne me gênait pas.

    https://blogue.sansconcession.org/20...l-socialisme-1
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  7. #1077
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    Mémoires de VR — Ch.II: 1982-1986: je découvre le national-socialisme (2)

    13/12/2022

    L’école ne fut pas le seul endroit où la pauvreté m’apparut. À Caen où j’accompagnais parfois ma mère pour m’acheter des habits, la vue de clochards me chagrinait. Nous avions huit pièces pour quatre et eux vivaient dehors. Mon esprit d’enfant restait dans l’incompréhension.

    Toutefois, le pire était Paris où nous allions souvent, car les oncles et tantes maternels y vivaient. Dans les rues, je voyais des mendiants qui demandaient la charité. D’autres étaient couchés à même le sol. Les gens passaient sans leur accorder un regard. Comment était-ce possible? Quand je comparais notre aisance avec cette pauvreté, je souffrais terriblement. Ma douleur était telle que rapidement, l’éventualité d’une promenade dans la capitale m’apeura: je ne voulais pas voir ces pauvres gens pour lesquels je ne pouvais rien, pas même donner une pièce. Lorsque nous allions à Paris, j’espérais que nous resterions en famille. Hélas, l’heure de «faire les magasins» venait toujours…

    Le paroxysme qui allait orienter ma vie survint à la veille d’un Noël. J’avais une dizaine d’années. Nous devions passer le réveillon à Paris. La veille, mes parents, ma sœur et moi sortîmes en ville. Arrivés à la Samaritaine, nous pûmes admirer les vitrines de Noël. Le spectacle était féérique! Tous ces automates pour créer des scènes diverses: une gare, une piste de ski, l’arrivée du père Noël… Chaque vitrine du grand magasin était une merveille.

    À un moment, je tournai la tête et vis une vieille femme assise sur le trottoir. Enveloppée dans un vieux manteau bleu-gris, un fichu sur la tête, le regard baissé, elle avait déposé devant elle un petit carton où quelques pièces jaunes se trouvaient. À mon spectacle, mon cœur se brisa. Toute la magie de Noël s’évanouit instantanément. J’en aurais pleuré. Le soir, je pensais à cette vieille femme. Le lendemain, lors du réveillon, sa vue me hantait. J’étais révolté: toute cette cohue sur le trottoir et seulement quelques pièces jaunes! Était-ce cela, le monde des adultes? Ce soir de Noël, je devins socialiste (même si j’ignorais ce mot). Je ne voulais pas vivre indifférent à la pauvreté de mes concitoyens; je voulais une société où régnât la justice sociale.

    Bien que le courant de la vie m’ait emporté, cet idéal persista. Toutefois, il me conduisit sur un chemin bien particulier. Adolescent (c’était en 1982 ou 1983), je découvris le national-socialisme. Cette découverte ne fut ni guidée par ma famille où personne n’éprouvait la moindre sympathie pour cette doctrine ni suscitée par quiconque. Je vivais alors entre la maison parentale et le collège privé où j’étais inscrit, à Caen. Je n’avais pas le droit de sortir et ma mère contrôlait mes fréquentations (je compris plus tard pourquoi).

    https://blogue.sansconcession.org/20...l-socialisme-2
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  8. #1078
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    Mémoires de VR — Ch.II: 1982-1986 : je découvre le national-socialisme (3)

    14/12/2022

    Ma découverte se fit dans les encyclopédies dont nous disposions à la maison. Les articles étaient bien entendus très négatifs, mais les clichés qui les accompagnaient montraient des foules enthousiastes. Les quelques statistiques publiées expliquaient la joie générale : elles attestaient un relèvement spectaculaire du pays, un relèvement sans précédent ni équivalent.

    Le IIIe Reich m’apparaissait sous l’angle de la justice sociale réalisée concrètement, au XXe siècle. « Voilà la solution, pensai-je. Nous devons prendre ce qu’il y a de bon dans le nazisme ». Le racisme ? L’antijudaïsme ? J’y étais totalement indifférent : ma vie de jeune bourgeois favorisé m’avait épargné les affres vécues dans certaines banlieues. À Caumont-l’Éventé, la seule famille d’origine étrangère venait du Portugal : installée depuis longtemps, elle s’occupait des pompes funèbres. Quant à la « question juive », j’en ignorais l’existence : à la maison, je n’avais jamais rien entendu sur le Juif, et à l’école, je n’en côtoyais pas, car il n’y en avait aucun.

    Je considérais l’antijudaïsme, les camps de concentration et l’Holocauste (auquel je croyais alors) comme des contingences du national-socialisme dans sa version allemande. En effet, je ne pouvais pas imaginer qu’une doctrine si bonne pour son peuple ait pu, en même temps et de façon logique, mener à de telles horreurs. Dans mon esprit, une rupture logique existait. Je présentais que l’hitlérisme était une manifestation du national-socialisme dans un pays donné à une époque donnée, avec tout ce que cela pouvait comporter d’accidentel. Par conséquent, je devinais que le national-socialisme, en tant que doctrine atemporelle, était indemne de certains actes commis (ou prétendument commis) sous Hitler. Je résumais alors cette prescience en une phrase : « on fera un national-socialisme sans les camps. » Cette formule devint mon leitmotiv, aussi bien dans mes conversations intérieures que dans mes discussions avec d’autres.

    Ces premiers échanges me préparèrent à mesurer l’importance du révisionnisme, car il était impossible de discuter des réussites sociales constatées sous le IIIe Reich : mes interlocuteurs coupaient court en invoquant toujours le même argument : « Qu’importent ces réussites ; le nazisme, on sait où ça a mené. » Aucun n’acceptait l’idée d’un national-socialisme « sans les camps ». Ils m’objectaient que le nazisme conduisait nécessairement aux camps de concentration, aux « chambres à gaz » et aux spectacles découverts par les Alliés en 1945. Je les interrogeais : « En quoi la création de camps a-t-elle pu contribuer au relèvement économique de l’Allemagne ?» J’espérais les conduire à réfléchir sur la possibilité d’un national-socialisme « sans les camps ». En vain, car on me répondait : « le nazisme est une dictature qui a prouvé son caractère criminel. Point final. » J’étais chagriné : pourquoi Hitler avait-il fait construire des « chambres à gaz » ? En agissant ainsi, il avait rendu le national-socialisme indéfendable. Quel malheur !

    https://blogue.sansconcession.org/20...l-socialisme-3
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  9. #1079
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    Mémoires de VR — Ch.II: 1982-1986 : je découvre le national-socialisme (4)

    15/12/2022

    Pourtant, je m’obstinais. Un national-socialisme « sans les camps » était possible, tout comme une république sans la Terreur ; mais l’argument était repoussé : « Ce n’est pas pareil », me répondait-on. Un soir, mon parrain avec lequel je discutais me lança : « Là, tu dérailles complètement, Vincent. » Étais-je fou ? Je n’y croyais pas, non par déni, mais à cause du spectacle que m’offraient les adultes. Dans les années 1983-1986, mon père était au faîte de la réussite sociale (la chute allait suivre) : maire du village, et conseiller général du département, il avait pénétré dans la politique sus l’étiquette du Rassemblement pour la République (R.P.R.). Un jour, il me confia vouloir devenir sénateur.

    C’était d’autant plus surprenant qu’à la maison, je n’avais jamais assisté à des discussions durant lesquelles les participants auraient exposé un projet pour le pays. Non, la politique se bornait à des questions de pouvoir d’achat. Ma famille était « de droite » et reprochait à la gauche les taxes et les impôts. C’était tout. Pire : en 1981, mon parrain avait annoncé qu’il voterait pour le candidat socialiste François Mitterrand : scandale dans la famille. Il avait justifié son choix politique ainsi : avec les socialistes au pouvoir, la France connaîtra une crise, donc le franc se dévaluera, ce qui aura un effet positif sur les exportations (mon parrain dirigeait une entreprise de fabrication de pièces en étain). Aujourd’hui encore, je revois la discussion à laquelle j’assistais en avril ou mai 1981. Bien que très jeune (j’avais douze ans), ces propos m’avaient consterné. C’était ce même parrain qui, deux ou trois ans plus tard, prétendrait me donner des leçons de politique !

    Le spectacle que m’offraient les adultes était affligeant. Mon père voulait devenir sénateur, mais je soupçonnais que ses motivations étaient uniquement mondaines. À l’époque, mes parents étaient membres du Lions Club, sorte d’antichambre de la franc-maçonnerie. À la maison, ils organisaient des soirées mondaines dans le grenier. Quand ils ne louaient pas les services d’un traiteur, ils embauchaient pour la journée quatre ou cinq femmes du village afin de préparer le buffet du soir. Le champagne était de la cuvée Dom Pérignon, le minimum acceptable.

    Petite anecdote révélatrice : pour se rendre au grenier, il fallait emprunter un escalier dont l’entrée se situait dans la cuisine. Mais pouvait-on imaginer les invités passés devant les fourneaux ? Impossible ! Mes parents firent donc raccourcir la cuisine afin d’aménager un petit couloir donnant accès à l’escalier. Les invités passaient donc du hall d’entrée dans le salon (avec sa cheminée Napoléon III), puis du salon au petit couloir joliment décoré. De là, ils montaient au grenier sans avoir vu la cuisine. Cela m’apparaissait d’autant plus ridicule que la cuisine est non seulement belle, mais suffisamment spacieuse pour y passer sans être ni éclaboussé ni taché. C’était à croire que les invités ne voyaient jamais de cuisine ou que la cuisine était comme les toilettes. (Il est vrai que les aliments préparés dans l’une finissaient dans l’autre ; mai fallait-il être dégoûté devant un nourrisson au motif qu’il finirait cadavre fétide dans un cercueil ?) On me répondait qu’il y avait des convenances. La bourgeoisie et ses convenances : Drumont y avait consacré des pages inoubliables dans son ouvrage La Fin d’un Monde. Je ne les connaissais pas encore, mais les adultes me donnaient déjà l’image d’un monde finissant.

    https://blogue.sansconcession.org/20...l-socialisme-4


    Mémoires de VR — Ch.II: 1982-1986 : je découvre le national-socialisme (5)

    16/12/2022

    Vers vingt heures, les invités arrivaient. Ma chambre se trouvait sous le grenier, plus précisément sous l’emplacement du flipper. Toute la soirée, j’entendais les bruits de la machine, cliquetis et sonneries. J’entendais également la musique, le brouhaha des conversations, les éclats de rire et, souvent, les pas des gens qui dansaient. Les yeux fixés sur le plafond, je pensais : « Et quoi ? Que restera-t-il de tout cela demain ? »

    Le lendemain matin, en effet, je montais au grenier. J’y contemplais les verres vides posés çà et là, les assiettes avec les restes des petits fours, les couverts en argent salis, les cendriers remplis de mégots. Une odeur de tabac froid emplissait la pièce, les bouteilles vides ressemblaient à des obus, et le tout donnait l’impression d’un champ de bataille, les corps en moins. Mais une bataille pour quoi ? Pour le plaisir d’une soirée, un plaisir qui, comme les meilleurs cigares, partait en fumée. « Et quoi ? » Rien.

    Ce monde des adultes m’apparaissait totalement vide, ou plutôt rempli seulement de vanités. Quand je lisais mes ouvrages sur les OVNI ou les expériences de mort imminentes, je cherchais des réponses à deux questions qui me semblaient essentielles : sommes-nous seuls dans l’univers, et y a-t-il quelque chose après la mort physique ? La deuxième question surtout me taraudait, car elle posait le problème de la Vie : la Vie avait-elle un sens ? Et si oui, lequel ? Fallait-il atteindre un objectif ?

    Parfois, j’essayais d’imaginer l’univers sans vie. J’imaginais la Terre et les autres astres tournant, avec seulement des volcans et des mers agitées. À quoi bon ? Cela me paraissait impossible. Il devait y avoir un sens à tout cela. J’essayais également d’imaginer le néant : rien, pas même un univers vide et totalement obscur. La question du pourquoi ne se posait plus : le néant n’a ni cause ni finalité. Toutefois, un univers au moins existait, et cet univers abritait au moins une forme de vie intelligente. Alors la question du pourquoi se posait, du moins à moi.

    En 1981, j’achetai La vie après la vie du docteur Raymond Moody. C’était le premier ouvrage au monde entièrement consacré à des expériences de mort imminente (EMI). À l’âge de douze ans, l’existence de l’âme était une question qui me hantait. Je voulais savoir, et les EMI me paraissaient une bonne piste de réflexion.

    https://blogue.sansconcession.org/20...l-socialisme-5


    Mémoires de VR — Ch.II: 1982-1986 : je découvre le national-socialisme (6)

    17/12/2022

    Toutefois, quand j’en parlais aux adultes, quand je leur demandais si nous étions seuls dans l’univers, si nous avions une âme qui survivait à la mort physique, je recevais invariablement la même réponse : « on n’en sait rien, ce sont des questions auxquelles on n’apportera jamais de réponse. » Peut-être, mais encore fallait-il étudier le problème. Or, jamais un adulte ne m’a donné de conseil de lecture. J’en déduisais (avec raison) qu’ils se désintéressaient totalement de ces sujets. L’intérieur de leur maison, leurs bibliothèques et leurs conversations le confirmaient : ils étaient le reflet de leur propre intérieur. D’ailleurs, certains m’assuraient : « ce sont des questions que l’on se pose quand on est jeune ; mais plus tard, tu devras organiser ta vie et tu n’auras plus le temps ni l’envie de penser en rond à ces questions sans solution. »

    Tel était donc l’avenir « normal » que les adultes me promettaient. Leur message pouvait se résumer comme suit. Tu as 70 à 90 ans devant toi. Pourquoi ? Parce que tu es né. Par conséquent, organise ta vie au mieux pour en profiter : obtiens de bons diplômes pour gagner de l’argent, t’assurer le meilleur confort possible et faire la fête pendant ton temps libre (sans passer par la cuisine), et cela jusqu’à la retraite où tu pourras tuer le temps en te faisant plaisir, avant la décrépitude et la mort. La vie, c’est cela et rien que cela. Tu peux croire en Dieu, en l’âme ou au paradis… mais fais-moi confiance, une seule chose est sûre : la vie, c’est ici et maintenant. Jouis-en au mieux, cas dans 70 ans, c’est terminé !

    Je comprenais ces jeunes (et ces moins jeunes) qui, ne voyant aucun sens à cette vie, en précipitaient la fin par le suicide ou les comportements suicidaires. Parfois, j’étais tenté de les imiter, mais une voix intérieure m’en dissuadait, m’assurant que ce serait de la désertion, que j’étais né pour une raison précise et que partir avant la fin n’était pas souhaitable.

    https://blogue.sansconcession.org/20...l-socialisme-6
    POUR UNE HISTOIRE DÉBARRASSÉE DES NOMBREUX MENSONGES
    Vincent Reynouard: Je suis ingénieur chimiste et historien révisionniste français. J’expose de la façon la plus pédagogique possible les arguments révisionnistes. Je propose, j’expose, je n’impose rien. Chacun doit (ou devrait) être libre de se faire une opinion sur le sujet. .


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    Infolettre Sans Concession

    Des nouvelles de V. Reynourd et du combat révisionniste


    Chers Lecteurs et Lectrices,

    Noël approche et nous vous écrivons pour vous inviter à faire un geste en faveur de notre prisonnier.

    Non, nous ne parlons pas de faire don, mais simplement d’envoyer une carte de vœux.

    Vincent Reynouard s’apprête à passer Noël dans une prison au-delà du mur d’Hadrien et il serait sans doute heureux de recevoir quelque marque de soutien de la part de ceux qui partagent ses idéaux et applaudissent son abnégation.

    Voici son adresse (dans cet ordre précis):

    160071 V Reynouard
    HM Prison Edinburgh
    33 Stenhouse Road
    Edinburgh
    EH11 3LN
    Royaume-Uni (UK)

    Si vous ne voulez pas inscrire votre adresse au dos de l’enveloppe ou si vous préférez rester anonyme, alors inscrivez au dos de l’enveloppe l’adresse de Sans Concession.

    En effet, une enveloppe sans adresse d’expédition est susceptible d’être refusée par la prison. Pour rappel, voici l’adresse de Sans Concession (dans cet ordre précis):


    Sans Concession
    PO Box 385
    Hartlepool
    TS24 4GX
    United Kingdom


    Si vous désirez une réponse de Vincent Reynouard :

    – n’oubliez pas d’indiquer votre nom et votre adresse à l’intérieur de la carte de vœux;

    – par contre, n’incluez pas dans votre courrier d’enveloppe destinée à Vincent Reynouard pour vous répondre: cette enveloppe sera saisie, car elle est susceptible de contenir de la drogue (ainsi le veut le règlement de la prison, on n’y peut rien).

    Enfin, afin de vous simplifier la tâche, nous avons réuni les tarifs postaux des principaux pays francophones:

    Au départ de la France métropolitaine :
    Lettre prioritaire, vers l’international, moins de 20g: 1,65 €
    1 timbre Marianne violet


    Au départ de la Belgique :
    Lettre pour l’Europe, Prior, moins de 50g: 2,23 €
    1 timbre Effigie Royale bleu, valeur 1 Europe


    Au départ de la Suisse :
    Lettre Documents, Envoi Monde, moins de 20g: 1,80 CHF
    1 timbre à 180 (par ex. «Luge»)


    Au départ du Canada :
    Tarif Poste aux lettres – International, moins de 30g : 2,71 $
    1 timbre Terre de nos aïeux, régime international


    Si vous avez un doute ou une question, n’hésitez pas à nous contacter.

    Nous vous souhaitons de bonnes fêtes de Noël.

    L’Équipe Sans Concession

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    POUR UNE HISTOIRE DÉBARRASSÉE DES NOMBREUX MENSONGES
    Vincent Reynouard: Je suis ingénieur chimiste et historien révisionniste français. J’expose de la façon la plus pédagogique possible les arguments révisionnistes. Je propose, j’expose, je n’impose rien. Chacun doit (ou devrait) être libre de se faire une opinion sur le sujet. .


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