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Thread: 11 octobre 1945 : assassinat de Jean Hérold-Paquis

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    Default 11 octobre 1945 : assassinat de Jean Hérold-Paquis




    Jean Auguste Hérold est né à Arches dans les Vosges, le 4 février 1912.

    Militant nationaliste et journaliste, il commence à avoir un début de notoriété, comme chroniqueur radiophonique dans le grand quotidien catholique Choisir.

    Envoyé comme reporter en Espagne, en 1937, il abandonne sa plume pour les armes et s’engage dans le Tercio. Il est ensuite affecté à la Bandera française composé de 500 français qui combattent près de Madrid.

    Bléssé par balle sur le front de Turuel, d’avril 1938 à mars 1939 il assure les émissions en langue française à Radio-Saragosse.

    Il fonde également l’Association des amis de Radio-Saragosse, qui compte jusqu’à 18 000 membres. En 1939, il a l’occasion de rencontrer le maréchal Pétain, nommé ambassadeur de France en Espagne, accrédité auprès du général Franco.

    Après la défaite de 1940, il choisit la collaboration avec l’occupant par anglophobie, après l’attaque de la flotte française par les Anglais à Mers el Kébir.

    Il devient membre du Parti populaire français de Jacques Doriot en 1942.




    Il devient une célébrité à partir du 4 janvier 1942, avec sa chronique militaire de Radio Paris, tenue après le journal de vingt heures, dans laquelle il ridiculise l’action des Alliés, avec ce célèbre leitmotiv : « L’Angleterre, comme Carthage, sera détruite ! ».

    Il reste très critique à l’égard du régime de Vichy, jugé « trop mou » dans sa politique.

    Dans son éditorial du 20 novembre 1943, Herold-Paquis annonce publiquement qu’l s’engage symboliquement dans la Waffen-SS, en devennant membre du Comité d’Honneur.

    VIDEO : Réunion anti bolchévique au Vel' d'hiv' - Vidéo Ina.fr

    En aout 1944, il se réfugie en Allemagne. Il y poursuit ses chroniques à l’antenne de Radio Patrie qui émet depuis le territoire allemand. Selon Céline, Paquis ne vint jamais à Sigmaringen.

    Ayant cédé au frère du ministre Abel Bonnard sa place dans l’avion emmenant Pierre Laval en Espagne, il passe en Suisse le 15 mai 1945. Il est remis aux autorités françaises le 8 juillet 1945, puis incarcéré à la prison de Fresnes.

    Il écrit en prison un livre de souvenirs, publié après sa mort, en 1948, sous le titre Des Illusions… Désillusions ! qui reste un des meilleurs témoignages sur l’atmosphère des derniers jours de la collaboration parisienne.




    Il est jugé et condamné à mort le 17 septembre 1945. L’accusation ne produit aucun témoin, se contentant de faire écouter à la cour les enregistrements des chroniques de l’accusé. Il est fusillé au Fort de Châtillon le 11 octobre 1945.

    Il part au poteau revêtu de la chemise bleue du PPF.

    Inhumé à Thiais, sa tombe à pour épitaphe : Ce n’est qu’un au revoir mes frères…



  2. #2
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    Lettres blanches sur fond noir… par Jean Herold-Paquis


    Texte tiré du livre L’Angleterre comme Carthage…, recueil d’éditoriaux prononcés du 14 février 1943 au 18 mars 1944.




    J’ai rêvé d’écrire le poème guerrier de la S.S. J’ai rêvé de dire, en mots choisis, le seul miracle de la guerre. Mais il est toujours difficile de parler des combats et des soldats lorsqu’on est loin du danger de l’un et de l’uniforme de l’autre. Bien sûr, je pourrais m’excuser, d’une phrase commune, et rappeler qu’il faut de tout pour faire un monde. Pour le monde de la guerre, aussi invraisemblable que celui puisse paraître, il faut même des gens qui ne la font pas. Mais le suprême argument de ceux qui n’en ont pas, l’habituel défi de ceux qui n’osent pas, le verbal courage de ceux qui ont peur, tout cela tient en la plus classique des invitations. Toi qui parles des S.S., pourquoi n’en es-tu pas ? Puisque aussi bien d’aucuns le savent déjà, autant ne pas le cacher plus longtemps. Ceux du Radio-Journal de Paris, dont les noms vous sont familiers, ont demandé l’honneur d’être de ceux-là, qui portent l’écusson noir frappé des deux lettres stylisées, S.S. Voilà, je pense, qui me donne maintenant le droit de signer cet éditorial.


    Lorsqu’en avril 1931 Hitler donnait aux premières formations S.S. La fière devise gravée sur les ceinturons et qui dit : « Mon honneur se nomme fidélité », personne sans doute, et même pas le chef de la future Allemagne nationale-socialiste, personne, en Allemagne ou en Europe, ne pouvait imaginer que le drapeau noir aux lettres blanches pouvait un jour attirer à lui, mystérieux aimant d’une révolution européenne, puissant symbole d’une croisade continentale, fier ralliement de nations victorieuses et vaincues, toute la jeunesse d’un monde vieux. C’est cela, le miracle de cette guerre ; c’est cela, l’enrôlement de milliers de garçons, ouvriers et paysans, intellectuels ou fils de bourgeois, étrange amalgame de toutes les classes de la société, attirante Babel de toutes les langues, de tous les idiomes… de tous les patois, garçons de vingt ans, de trente ans, tous se refusant à la peur, aux larmes, aux rêveries, tous ayant découvert dans la doctrine nationale-socialiste la seule réalité humaine : la virilité.


    Et nous n’avons pas été exempt, en France, de cette contagion magnifique, de cette maladie merveilleuse, la contagion de l’héroïsme, la maladie de la grandeur. Avant même que soient posées sur tous les murs de France les affiches qui appellent à la guerre, par centaines, des jeunes gens de chez nous se sont présentés à Paris aux bureaux inévitables de l’aventure casquée. Et, depuis, la fièvre monte à travers tout le pays, parce que sa jeunesse retrouve brusquement la qualité fut la nôtre, essentiellement, totalement, au cours des siècles, sous tous les ciels du monde où a flotté notre drapeau, la qualité militaire.


    Ah ! Certes, il a fallu à plus d’un un beau courage moral, une belle victoire physique sur soi-même, pour accepter de revêtir l’uniforme de ceux qui étaient hier encore des ennemis, et que l’on a découverts, après le rude contact du combat, des camarades certains, et de possibles alliés. Mais il en a fallu à tous les jeunes gens, à tous les hommes d’Europe, car rien n’est plus difficile à guérir que le mal séculaire d’un orgueilleux chauvinisme. Il a fallu la révélation brutale de l’ennemi commun pour que les peuples de cette vieille terre européenne, gardant la fidélité à la respective Patrie, s’honorent d’une autre fidélité à une doctrine unique. Plus que la guerre anglo-américaine, la guerre à l’Est a soudé l’Europe. Mais les adversaires, pour être moins redoutables à l’Ouest qu’à l’Est, n’en sont pas moins des adversaires. Leur alliance monstrueuse a fait sauter toutes les barrières imaginaires et réelles qui opposaient, la vielle encore, les jeunesses du continent. Si nous avons à regretter chez nous des vieux de vingt ans, des impuissants de trente ans, nous avons vu, à notre honneur, pour notre joie, pour notre orgueil, nous avons vu naître, et nous voyons grandir, la division française de la Waffen S.S., après que nous avons vu naître la Légion française au front de Russie.


    Nous ne sommes plus des vaincus, nous ne sommes plus en dehors de la guerre, nous ne sommes plus de béats spectateurs d’un drame où nous risquions d’être seulement des victimes, nous entrons de plain-pied dans une bataille qui n’a pas à son origine la stupidité d’une argumentation juridique, la pauvreté d’un lien de traité, mais la rudesse d’une alliance nécessaire, la solidité d’une chaîne de sang. Et ceci est tellement vrai que les Français attachés à de vieilles rancunes, liés à de vieilles déceptions, sentent obscurément, se refusant bien sûr à l’avouer, sentent qu’il est né, sur cette terre, des hommes nouveaux, et que ces hommes-là, même sous le casque d’acier allemand, demeurent pourtant, et sont exactement les véritables descendants, les seuls héritiers d’une tradition guerrière que jalonnent cent noms de victoires et de défaites, glorieuses toutes, et toutes dignes des listes qui figurent sous l’Arc de triomphe. Ils devinent aussi, ces Français-là, que, derrière le soldat de la S.S., il y a un élément politique, que, derrière l’homme armé, il y a la naissance mystérieuse et certaine d’une France effaçant dans le sang les années d’une décadence voisine des définitives morts.



    Voilà le miracle de la guerre, voilà le poème guerrier de la S.S. Il n’y aura vraiment que les « jusqu’au-boutistes » de l’illusion, que les fanatiques du néant, que les panachards de la bêtise, qui n’auront pas compris le sens magique de cet appel muet de deux lettres blancs sur fond noir. Et, pour nous, en qui cet appel a si profondément résonné, il n’est plus que l’enivrante griserie du monde de demain, bouillonnant aujourd’hui dans la cuve immense où grondent des armées.


    Jean Herold-Paquis, le 20 novembre 1943

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