Dieudonné face à la meute (éditorial de RIVAROL)
n° 3123 du 9 janvier 2014
Dieudonné face à la meute
C'est l'hallali. Dieudonné est désormais traqué de toutes parts. Ses spectacles prévus en province sont interdits les uns après les autres, à Nantes, à Bordeaux, à Tours. Manuel Valls a pondu le jour de l'Epiphanie une circulaire spécialement conçue contre l'humoriste enjoignant aux préfets d'interdire de manière systématique tous les spectacles du rebelle à cause "des propos antisémites et infamants à l'égard de plusieurs personnalités de confession juive (...) et des atteintes virulentes et choquantes à la mémoire des victimes de la Shoah" que contiendrait sa dernière création intitulée "Le Mur". En recevant à l'Elysée le CRIF à l'occasion de ses 70 ans d'existence, quelques jours avant la Nativité, François Hollande avait dit, en petit caniche à rubans de Roger Cukierman: "Nous vous écoutons". Et en effet le chef de l'Etat et tout le gouvernement ont exécuté sur-le-champ les desseins du grand Sanhédrin en annonçant des mesures énergiques contre l'humoriste franco-camerounais. Pour ceux qui l'ignoraient encore, on sait maintenant de façon certaine qui dirige le pays, qui donne les ordres tant aux politiques qu'aux grands media. Il suffit en effet de lire toute la presse écrite, du "Monde" à "Libération", en passant par "Le Point" et "Le Nouvel Observateur" pour voir que Dieudonné est devenu l'ennemi public numéro un et que tout est organisé désormais pour le salir, le détruire socialement, professionnellement et, qui sait, physiquement. On peut craindre en effet que tout cela ne finisse très mal.
Même le théâtre de la Main d'Or à Paris, dont beaucoup pensaient à tort que Dieudonné était propriétaire, pourrait lui être rapidement retiré, de sorte que l'humoriste n'aurait plus de lieu où se produire, à moins de se déplacer à nouveau en bus, comme il le fit naguère, avec toutes les difficultés pratiques et les inconvénients que cela présente et à condition qu'on ne trouve pas encore des prétextes pour l'empêcher de stationner.
Figurez-vous que le théâtre de la Main d'Or, ô cruelle ironie, appartient à des juifs, grands donateurs de la communauté et sionistes patentés. Le théâtre où se produit plusieurs fois par semaine le plus grand humoriste français que nous ayons actuellement depuis le regretté Pierre Desproges est la propriété de la SCI Amnesia cogérée par Georges Melka et Gabriel Levy. Ces derniers, rentrés toutes affaires cessantes d'Israël dans la nuit de dimanche à lundi se sont réunis le 7 janvier pour trouver une solution afin d'expulser l'humoriste. Alors que ce dernier a toujours réglé ses loyers en temps et en heure et que le bail n'expire qu'en 2019, des juristes auraient trouvé une faille pour mettre le comique à la rue: le bail a été émis au nom de la société "Bonnie Production", que Dieudonné a créée, mais qui aurait été dissoute il y a quelques années. Le nom de la nouvelle société de production de Dieudonné, dont la femme est la gérante, "Les productions de la plume", ne figurerait pas sur le contrat de bail. De toute façon, on peut compter sur Thémis pour s'asseoir sur le droit et pour obéir au doigt et à l'oeil au Lobby.
UNE NOUVELLE FOIS, le haineux et horrible Manuel Valls, que certains imbéciles prenaient pour un modéré alors qu'il est un très proche du sinistre et repoussant Dominique Strauss-Kahn et qu'il porte volontiers la kippa, montre sa malfaisance. Il s'était déjà illustré à la suite de l'affaire Clément Méric en dissolvant de manière arbitraire cinq mouvements dits d'extrême droite; dans l'affaire de la une de "Minute" sur Taubira en novembre dernier il avait également tout tenté pour interdire l'hebdomadaire et le retirer (heureusement en vain) des kiosques. Voici qu'il s'en prend avec une rage inouïe à un humoriste anticonformiste et courageux voire téméraire au lieu de tenter de résoudre les graves problèmes auxquels notre pays est confronté. Mais ce n'est pas seulement Valls le coupable, ce ne sont pas seulement les pouvoirs publics, ce sont tous les partis politiques (et notamment l'UMP dont le président juif Jean-François Copé a approuvé explicitement la circulaire du ministre de l'Intérieur), les journaux, les éditorialistes qui, pour les uns, approuvent ouvertement cette censure, cette chasse à l'homme, pour les autres, émettent quelques réserves sur la méthode gouvernementale tout en prenant soin de condamner Dieudonné, ainsi que l'a fait Marine Le Pen qui s'est dite "heurtée et choquée" par les propos de l'humoriste. Oh la chochotte !
Eh bien quant à nous, nous le disons franchement, quelles que soient les divergences intellectuelles et spirituelles que nous pouvons avoir avec Dieudonné, nous lui disons dans cette affaire tout notre soutien, toute notre sympathie et même toute notre admiration. Il en faut, en effet, du courage, de la bravoure, de la ténacité, voire de l'héroïsme pour résister au rouleau compresseur médiatique. Dieudonné est aujourd'hui sur le point de tout perdre: son théâtre, son outil de travail. S'il ne baisse pas les bras, qu'il continue à résister crânement au Système en défendant le professeur Faurisson, en popularisant ainsi des thèses jusque-là inconnues du grand public et en permettant à l'indomptable universitaire de bénéficier enfin d'un soutien de poids, ô combien mérité, au bout de quarante ans de travaux révisionnistes qui furent un continuel chemin de croix avec notamment une sauvage agression à Vichy en septembre 1989, Dieudonné pourrait non seulement perdre sa situation sociale mais peut-être même sa vie. Quand on voit qu'à Lyon de jeunes juifs exaltés s'en sont pris sauvagement à des anonymes qui avaient simplement fait le fameux geste de la quenelle, on mesure à quels risques extrêmes s'expose désormais l'humoriste.
Nous l'avons en effet souvent écrit: le problème juif est, qu'on le veuille ou non, une question centrale. Les lâches et les imbéciles nous reprochent d'être obsédés par ce sujet. Nous ne le sommes nullement. Ce n'est pas nous qui parlons ad nauseam des "heures les plus sombres de notre histoire". Mais le fait est que la question juive est un problème théologique fondamental depuis deux mille ans et qu'elle est aussi un problème politique et désormais géopolitique avec le sionisme et l'existence de l'Etat d'Israël.
La question du révisionnisme historique n'est pas moins essentielle. Elle départage ceux qui font partie du Système et ceux qui s'y opposent. La Shoah est en effet la clé de voûte du nouvel ordre mondial depuis 1945, le dogme obligatoire auquel toutes les institutions et tous les individus doivent adhérer, ce que l'église conciliaire a fait depuis Vatican II et encore plus spectaculairement depuis Jean Paul II. Tous les partis politiques, y compris ceux dits de droite nationale ou populiste, doivent également s'y soumettre s'ils veulent avoir droit de cité. C'est d'ailleurs ce que lamentablement ils font tous en Europe les uns après les autres. Et l'affaire Williamson a montré que même les traditionalistes, pour être reconnus par les imposteurs du Vatican, devaient adhérer à la vulgate qui est pourtant un épouvantable blasphème puisque dans cette logique satanique ce n'est plus la mort sur la croix du Christ au Golgotha et sa résurrection qui sont le sommet et l'épisode central de l'histoire, c'est la mort de millions de juifs dans les chambres à gaz pendant la Seconde Guerre mondiale.
On le voit, ce qui se passe aujourd'hui va très au-delà d'une affaire de quenelle ou d'humoriste controversé. Toute l'effervescence actuelle montre que nous vivons dans un monde de tarés où la vérité est mise sous le boisseau, où les libertés élémentaires sont bafouées et où l'air manque à nos poumons.
Jérôme BOURBON
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