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Thread: Le nouveau Sans Concession est paru

  1. #1121
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    Lettre à un jeune militant nationaliste (2/8)

    19/08/2023

    3.2. La vision matérialiste de l’Homme: un obstacle à la primauté du Bien commun

    Cependant, un problème se pose: suis-je prêt à œuvrer pour le Bien commun malgré l’incertitude de gagner au change, ou si j’estime ne pas récolter le bénéfice attendu?

    Pour l’accepter, il faut être capable de sacrifier ses intérêts personnels; mais si le sacrifice contrarie à jamais mes aspirations, voire compromet mon existence, alors une croyance ferme en une récompense auprès la mort se révèle d’un grand secours.

    Par « croyance ferme », j’entends une conviction suffisamment profonde pour se traduire dans les actes quotidiens. En effet, une croyance vague en l’au-delà ne suffit pas pour orienter la vie. Le plus souvent, la personne superficielle dans la foi se comporte comme un athée.

    Des années d’observations du milieu familial m’en persuadèrent: ma famille était composée de croyants, d’agnostiques et d’athées, mais jamais les conversations ne portaient sur l’éternité. Les préoccupations des uns et des autres restaient bassement matérielles, rien ne distinguait le croyant de l’agnostique ou de l’athée; pour tous, la vie, c’était ici et maintenant, dans ma matière. À la mort, on verrait bien, ou on ne verrait rien.

    Dès lors, mieux valait profiter au mieux des quelques années accordées, en s’organisant une vie confortable, avec un emploi bien rémunéré, des loisirs, des vacances, des passe-temps, des assurances et des mutuelles. Le souci des autres se bornait à une politesse mondaine et quelques dons effectués pour soulager la conscience.

    Le diplomate Dag Hammerskjöld a fort bien conclu mes observations du milieu familial: « Nos idées sur la mort définissent comment nous menons nos vies. »

    Le prêtre et psychanalyste Tony Anatrella ajoute: « Sans une conception spirituelle de l’homme dont nous avons pourtant hérité, il est difficile d’être sensible à une autre vérité que celle de ses intérêts immédiats ».

    C’est exact: sans la conviction ancrée que la mort n’est pas une plongée dans le néant éternel, la majorité délaisse le souci du Bien commun pour rechercher une vie toute repliée dans la sphère privée et garantissant une jouissance des biens matériels librement choisis. Telle sera sa principale aspiration, source de son projet de société. Connu sous le nom d’individualisme, il orientera le pays vers les politiques défendant les libertés de chacun, à commencer par celle de consommer.

    3.3. Une confirmation donnée par la société moderne

    De façon logique, ce type de société verra le succès des initiatives et des innovations favorisant les biens particuliers.

    À propos des algorithmes qui guident les applications plébiscitées par le grand public, deux journalistes scientifiques soulignent:

    Uber, Waze, Delivroo, etc., sont des plateformes algorithmiques fondées sur l’optimisation individuelle et non sur une norme collective (par exemple, Waze déviera un flux de voiture sur une zone pavillonnaire en sortie d’école par le seul préparamétrage performance/gain de temps) […] ces applis développent des modèles d’intégration hyperconcurrentiels dans une logique hors-sol qui joue l’optimisation de l’utilité individuelle contre la norme politique et le Bien commun […] La gouvernance par les algorithmes entraîne ainsi un changement de paradigme qui voit la régulation de la ville se déplacer d’une logique de choix collectifs à des optimisations utilitaristes de la satisfaction individuelle.

    Certains incrimineront les concepteurs des algorithmes. Une partie de la faute leur revient sans doute, mais ils choisissent leurs stratégies en toute connaissance des attentes du grand public. Autrement dit, ils ne font que s’adapter à la demande. Chacun veut l’efficacité et la jouissance personnelle, sans aucune considération ni pour les autres ni pour les générations futures.

    L’exemple de la pollution est flagrant: qu’il s’agisse du matériel qui se démode — donc qu’on remplace, engendrant des déchets non recyclables — ou de l’énergie consommée à tous les niveaux, le numérique est un secteur très polluant; mais les peuples qui veulent en profiter pour se divertir et optimiser leur vie, ils s’en moquent et préfèrent dénoncer les pollutions pour lesquelles la faute revient aux autres (industries, transports…).

    Les deux journalistes déjà cités constatent: « Si le problème posé par les énergies fossiles est désormais bien identifié dans l’opinion, le secteur du numérique représente encore un véritable angle mort. »

    L’excuse est toujours la même: « Je n’ai qu’une vie, je veux en profiter. Si je m’abstiens, cela ne changera rien à la situation générale. En outre, les générations à venir trouveront une solution. »

    3.4. Conclusion: restaurer la vision spirituelle de l’Homme

    La conclusion s’impose: le modèle social en place découle de la vision de l’Homme qui prévaut au sein du peuple, une vision matérialiste qui promeut inévitablement une société violant le principe de la primauté du Bien commun.

    La fracture que tu évoques dans ton courrier, cher A., s’est produite lorsque nos sociétés sont passé d’une conception spirituelle de l’être humain à une vision matérialise.

    4. La droite nationale se trompe sur l’origine de la décadence

    Si donc nous voulons sauver ce qui peut l’être, nous devons restaurer la spiritualité. « Laquelle? » me demanderas-tu. Avant de répondre, encore faut-il convaincre nos milieux de la pertinence de cette stratégie.

    4.1. La stratégie adoptée par la droite nationale

    En effet, au sein de la droite nationale, le discours communément entendu est le suivant: « Évitons toute querelle à propos des questions religieuses; pour l’heure, il importe de démasquer les ennemis qui nous gouvernent en secret, afin de susciter un rejet massif du Système et de permettre aux forces nationales de prendre la direction du pays. Leur première mission sera d’épurer la société (procès des traîtres, et de leurs complices, remigration, fermeture des loges maçonniques…) et de faire cesser le Grand Remplacement. Les autres problèmes — en particulier ceux liés à la religion — seront discutés ensuite. »

    Les catholiques traditionalistes ajoutent que les autorités nationales devront restaurer la royauté sociale du Christ supprimée par la république franc-maçonne.

    4.2. Une stratégie qui découle d’une vision erronée du passé

    Ainsi, dans nos milieux, la fracture est considérée comme une conséquence (parmi d’autres) d’un complot maçonnique — devenu judéo-maçonnique — tant pour objectif de détruire l’ordre ancien fondé sur le trône et l’autel.

    La conspiration, nous dit-on, se serait développa au XVIIIe siècle, avec l’implémentation de la Franc-Maçonnerie sur le territoire. Le trône s’appuyant sur l’autel (puisque la monarchie absolue de droit divin tirait sa légitimité de Dieu), les conjurés s’attaquèrent au catholicisme. Leur cible principale fut la noblesse oisive qu’ils travaillèrent, afin de lui faire perdre la Foi.

    La mission fut aisée, car les nobles, rendus dépravés par le désœuvrement, voulaient se libérer de la morale catholique jugée trop exigeante. D’où leur empressement à lire Voltaire, Bayle, Fontenelle, Montesquieu, Diderot, l’Encyclopédie et d’autres pamphlets impies, afin d’abjurer la religion de leurs ancêtres, du moins en privé.

    Les classes dominantes ayant été perverties par la pensée maçonnique, le complot conduisit au déchaînement des forces révolutionnaires. Ce fut 1789 et ses suites funestes: la mise à mort du roi et la persécution du clergé resté fidèle à Rome. L’immense majorité du peuple se contenta de suivre les événements, impuissant à les faire cesser. Les quelques révoltes furent d’ailleurs réprimées dans la violence et le sang (Lyon, Vendée…).

    Le début du XIXe siècle, nous explique-t-on encore, fut une période d’instabilité politique qui connut deux tentatives de restauration monarchique, avec Louis XVIII et Charles X; mais la franc-maçonnerie étant parvenue à investir les rouages de l’État, en 1830 et en 1848, elle put provoquer des troubles révolutionnaires qui écartèrent définitivement la royauté.

    La guerre malheureuse de 1870 vit l’écroulement du Second Empire. La République maçonnique fut alors instaurée, qui allait entreprendre la déchristianisation de la France: lutte contre l’enseignement confessionnel, reconnaissance du divorce, anticléricalisme, expulsion des congrégations religieuses et, en 1905, séparation de l’Église et de l’État.

    Parallèlement, la judéomaçonnerie infiltra l’Église catholique, afin de la détruire de l’intérieur: la crise moderniste, dans les années 1900, en fut une première manifestation. L’entreprise aboutit soixante ans plus tard au conseil Vatican II.

    Ce furent aussi Mai 1968, la libération sexuelle, la contraception autorisée, l’avortement légalisé. L’étape suivante fut la submersion migratoire et le Grand Remplacement.

    Telle est, très résumée, l’histoire de la décadence vue par la droite nationale. Elle innocente l’Ancien Régime, l’Église catholique (de l’époque) et le peuple pour porter le blâme sur des forces occultes qui, depuis longtemps, auraient comploté contre les nations, afin d’établir un gouvernement mondial luciférien.

    Dans ce monde, les peuples métissés — donc sans racine — et dénués de toute spiritualité authentique seront réduits à l’état d’un troupeau de consommateurs avides de jouir des biens matériels pour oublier leur vie monotone et insipide. Non seulement ils enrichiront l’élite qui gouvernera en secret, mais aussi, ils réclameront toujours plus de contrôles en échange d’une optimisation (illusoire) de leur vie.

    À propos des « assistants personnalisés » promus par les géants de l’Internet, Shoashana Zuboff cite l’économiste en chef de Google, Hal Varian, qui estime que:

    La personnalisation est l’équivalent, au XXIe siècle, de ces dynamiques historiques, le nouveau « minimum vital » pour les masses accablées par le poids d’une rémunération qui stagne, des exigences de double carrière, de l’insensibilité des entreprises et des institutions publiques que l’austérité a vidées de leur sens. Varian fait le pari que l’assistant numérique peut devenir une ressource si essentielle dans l’accomplissement d’une vie effective que les gens ordinaires accepteront les confiscations non négligeables qu’elles impliquent. « On ne remettra pas le génie en bouteille », martèle Varian l’inévitabiliste. « Tout le monde s’attendra à être géolocalisé, contrôlé, car les avantages en termes de praticité, de sécurité et de service seront tellement considérables, […] le contrôle permanent sera la norme. »
    https://blogue.sansconcession.net/20...-bottom-4-4338
    POUR UNE HISTOIRE DÉBARRASSÉE DES NOMBREUX MENSONGES
    Vincent Reynouard: Je suis ingénieur chimiste et historien révisionniste français. J’expose de la façon la plus pédagogique possible les arguments révisionnistes. Je propose, j’expose, je n’impose rien. Chacun doit (ou devrait) être libre de se faire une opinion sur le sujet. .


  2. #1122
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    Lettre à un jeune militant nationaliste (3/8)

    21/08/2023

    4.3. Une stratégie qui a montré son inefficacité

    Pour tenter d’inverser le cours des événements, la droite nationale dénonce auprès du peuple cette conspiration qui serait organisée contre lui. Cette stratégie n’est pas nouvelle: au XIXe siècle, les papes dénonçaient parfois violemment la Franc-maçonnerie.

    En 1886, le catholique Édouard Drumont fustigea l’influence des Juifs sur la société française dans son ouvrage La France juive, qui connut un succès retentissant.

    C’était à l’époque où l’affaire Dreyfus déchaînait les passions, portant la question juive sur le devant de la scène. Les antijuifs et les antidatons pouvaient alors s’exprimer bien plus librement qu’aujourd’hui. Or, ces entreprises de dénonciation se soldèrent par des échecs.

    4.4. Décadence: le mauvais diagnostic de la droite nationale

    On m’objectera que, depuis 1798, le peuple était manipulé, abruti même par les forces ténébreuses au pouvoir. Cette explication n’est guère convaincante.

    Lorsque la République déchristianisait la France, sa politique était ostensible: fermeture des écoles catholiques, ouverture forcée des couvents (on parlait de crochetage) pour en expulser les occupants, laïcisation des institutions…

    Les foules catholiques le voyaient, et, à l’époque, la France comptait une immense majorité de Français fidèles à l’Église de Rome. Or, l’Église ne put les mobiliser pour organiser une fronde efficace. Ce manque de réaction démontre que la Foi s’était considérablement refroidie.

    Certains imputent ce phénomène à l’action maçonnique au XVIIIe siècle. Toutefois, ce raisonnement pose problème. En effet, lorsque la Franc-Maçonnerie spéculative s’établit en France, peu avant 1720, l’Église catholique était encore puissante: elle catéchisait les enfants et enseignait les adultes lors des sermons dominicaux.

    Je veux bien admettre qu’une partie de la noblesse ait été dépravée, donc encline à abjurer le catholicisme et sa morale exigence, mais la nation n’était certainement pas peuplée d’une multitude décadente.

    Dès lors, à supposer que la Franc-Maçonnerie ait été responsable du déclin de la Foi, comment expliquer son succès? Plus généralement, comment se fait-il qu’en 250 ans (1720-1970), dans cette Europe majoritairement chrétienne depuis des siècles, une conspiration judéomaçonnique ait pu, étape par étape, tout miner, tout renverser, sans jamais rencontrer une résistance efficace? Comment expliquer que les églises chrétiennes n’aient pas pu, ou pas su, mobiliser leurs fidèles pour mettre en échec les forces ténébreuses?

    Jeune militant, je me suis posé ces questions, car je voulais comprendre, afin d’attaquer le mal à la racine. À force de réflexion, j’ai réalisé que la thèse du complot comme cause première de l’évolution mortifère de notre société était inexacte. Si, au XVIIIe siècle, la Foi perdit du terrain, fragilisant l’Ancien Régime où le trône s’appuyait sur l’autel, il faut l’imputer à une évolution de la pensée sous l’influence des sciences expérimentales.

    Depuis le XVIe siècle, les découvertes réalisées dans différents domaines des sciences (en astronomie et en biologie notamment), avaient ébranlé certains enseignèrent dispensé par l’Église catholique. Cette vérité capitale étant trop méconnue dans nos milieux, je la développerai: elle permettra de comprendre pourquoi la stratégie de dénonciation du Système se révèle inefficace. Ce qu’il faut, c’est changer la vision de l’Homme.

    5. L’origine de la décadence

    5.1. La vision de l’univers selon la Bible

    S’appuyant sur le premier chapitre de la Genèse, l’Église présentait l’Homme comme le sommet et le chef de la Création (Gen 1,28).

    Il avait été placé sur Terre qui, d’après le système cosmologique de Ptolémée, occupait le centre de l’Univers, et était entourée de huit sphères qui portaient respectivement la Lune, le Soleil et les cinq planètes connues à l’époque, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. La sphère la plus extérieure portait les étoiles fixes.



    Modèle de Ptolémée

    Ce qu’il y avait au-delà de cette sphère ne fut jamais bien précisé, mais les autorités chrétiennes prêchaient que c’était sans doute là-bas que se trouvait le Paradis, le Royaume de Dieu et des élus.

    Conformément à la pensée d’Aristote selon laquelle Dieu avait donné aux astres errants un mouvement circulaire, car celui-ci représentait la perfection, Ptolémée affirmait que les planètes décrivaient des cercles autour de la Terre, et pour expliquer leurs mouvements rétrogrades à certains moments, il avait ajouté des épicycles, c’est-à-dire de petits mouvements circulaires que les planètes auraient effectués durant lors rotation principale1.

    Le modèle de Ptolémée fournissait un système qui permettait de prédire avec précision les phénomènes célestes tels que les éclipses. Beaucoup pensaient qu’il décrivait la réalité, et parmi eux, les théologiens chrétiens de l’époque, satisfaits d’y trouver une vision de l’univers en accord avec les Saintes Écritures.

    5.2. Jusqu’au XIIe siècle, les sciences de l’observation sont délaissées

    Toutefois, à la même époque, et ce depuis l’Antiquité, les sciences fondées sur l’observation étaient relativement peu développées.

    Certes, au VIIe siècle avant notre ère, dans la cité de Milet, une école de penseurs grecs avait entrepris d’expliquer certains phénomènes naturels en leur attribuant des causes physiques. Thalès, par exemple, pensait que la Terre flottait sur les eaux, donc que les séismes étaient provoqués par l’agitation des flots. Anaximandre, pour sa part, comprit que la pluie résultait de la condensation de l’eau évaporée des océans.

    Toutefois, pour les Grecs, les phénomènes naturels, dans leur majorité, n’étaient pas mathématisables et, dès lors, ils étaient considérés comme provoqués par Dieu ou ses envoyés. Cette vision des choses perdura au Moyen-âge, car le christianisme considérait que la Nature avait été créée pour l’Homme, afin qu’il glorifie son Créateur.

    Pendant une dizaine de siècles, en Europe, la pensée dite scientifique évolua peu. Deux disciplines régnaient, l’astronomie et l’alchimie, mais elles restaient réservées à quelques initiés.

    Cependant, l’observation de certaines réactions alchimiques permit d’établir les fondements de la chimie. De même, l’évolution des techniques de fabrication, comme la métallurgie, permit à certains d’entrevoir les lois de la physique. En 1269, Pierre de Maricourt, savant français spécialiste de la métallurgie, publia une livre qui exposait les propriétés des aimants sans faire intervenir ni Dieu ni ses envoyés.

    https://blogue.sansconcession.net/20...tionaliste-3-8
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  3. #1123
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    Lettre à un jeune militant nationaliste (4/8)

    23/08/2023

    5.3. La révolution copernicienne

    Parmi les observations les plus poussées figuraient celles du ciel. Elles avaient conduit à affiner le système de Ptolémée en y ajoutant des épicycles. Le mouvement des astres étaient décrits de façon de plus en plus précise, mais le modèle avait perdu sa simplicité initiale qui, disait-on, était une caractéristique du divin. Dès lors, sa validité fut remise en cause.



    Représentation du mouvement du Soleil, de Mercure et de Vénus dans le modèle géocentrique de Ptolémée

    Si Dieu était infini, l’univers qu’Il avait créé n’était-il pas lui aussi, infini, comme la série des nombres entiers? En 1440, Nicolas de Cues, ecclésiastique philosophe et mathématicien, émit l’hypothèse que l’univers était infini, donc que la Terre ne pouvait en être le centre fixe: « De là vient que la machine du monde aura, pour ainsi dire, son centre partout et sa circonférence nulle part, puisque son centre et sa circonférence sont Dieu, qui est partout et nulle part1« ; mais il n’élabora pas un modèle cosmologique, et son travail fut oublié.

    Toutefois, d’autres travaillaient et observaient pour comprendre. Un siècle après Nicolas de Cues, en 1543, le chanoine Nicolas Copernic publia De revolutionibus orbium coelestium (Des révolutions des sphères célestes), œuvre dans laquelle il proposait un système cosmologique dont le Soleil était le centre. La Terre y était animée d’un double mouvement de rotation: autour de notre étoile et sur elle-même selon un axe nord-sud. Loin d’être rejeté, le système fut accepté comme plus élégant que celui de Ptolémée, permettant des calculs simplifiés.



    Le système de Copernic, de la main de son hauteur, dans De revolutionibus orbium coelestium

    Toutefois, les philosophes et les théologiens le rejetèrent comme représentation de la réalité, en invoquant deux arguments de nature très différents:

    • un argument biblique: au dixième chapitre du livre de Josué, il était écrit que le Soleil et la Lune s’étaient arrêtés: les théologiens y voyaient la preuve que, tout comme la Lune, le Soleil tournait autour de la Terre;
    • un argument physique: si la Terre tournait sur elle-même, on devrait s’en apercevoir de nombreuses façons. En particulier, lorsqu’un jour sans vent on lancerait une flèche à la verticale, elle ne devrait pas retomber sur nous.
    • Le modèle de Copernic ne fut donc pas repoussé par obscurantisme, mais pour des raisons qui paraissaient valables.


    5.4. L’œuvre d’Andreas Vesalius

    Quoi qu’il en soit, l’année 1543 vit également la parution d’un autre livre dont les conséquences seraient considérables, De Humani Corporis Fabrica (La Fabrique du corps humain), du médecin et anatomiste André Vésale. Ce professeur de l’université de Padoue pratiquait la dissection des corps.

    Son ouvrage comportait de nombreuses illustrations qui permettaient de comprendre certaines facettes du fonctionnement de l’organisme. Avec cet ouvrage, l’hypothèse de la vie comme phénomène purement physique venait d’émerger.



    Une planche de De Humani Corporis Fabrica de André Vésale

    Bien qu’en surface rien n’ait changé, le XVIe siècle sema les graines d’une révolution dans la pensée, et ces graines qui germeraient bientôt.

    5.5. La tension entre les sciences et l’Église au XVIIe siècle

    Au début du XVIIe siècle, l’astronome allemand Johannes Kepler démontra par la mathématique que les planètes gravitaient autour du Soleil en décrivant des trajectoires elliptiques. Il établit trois lois qui caractérisaient leur mouvement, dont celles des aires (l’aire du secteur angulaire balayé par une planète en un temps donné est toujours de la même valeur).



    Illustration de la deuxième loi de Kepler, dite « loi des aires »

    Avec Kepler, non seulement le système de Coprenic était validé, mais le cosmos devenait intelligible, car doté de lois naturelles exprimables par la mathématique; Dieu n’était donc pas derrière les phénomènes naturels, à commencer par le mouvement des planètes.

    Toutefois, l’Église catholique prit le parti de condamner l’héliocentrisme. Le nouveau système cosmologique fut d’abord condamné en la personne de Giordano Bruno: reprenant les travaux de Nicolas de Cues, ce philosophe napolitain soutenait que l’univers était sans limite, que toutes les étoiles étaient des soleils, donc que de nombreuses Terres pouvaient exister. Ainsi, l’Homme n’aurait pas été la préoccupation principale de la Création; peut-être même la Création n’avait-elle aucune préoccupation…

    Quoique Giordano Bruno ne fut pas condamné seulement pour avoir défendu l’héliocentrisme (il rejetait plusieurs dogmes centraux dans l’enseignement de l’Église, notamment la divinité du Christ), il n’en demeure pas moins que les idées coperniciennes défendues par le philosophe napolitain figuraient bien parmi celles qui, finalement, lui valurent d’être brûlé vif sur le bûcher de Campo de Fiori.

    Seize ans plus tard, en 1616, l’Église condamna explicitement la théorie héliocentriste et plaça l’ouvrage de Copernic à l’Index.

    Le XVIIe siècle vit donc les premières tensions graves entre les sciences expérimentales naissantes et l’Église. L’affaire Galilée en est devenue le symbole. Aujourd’hui, on évoque ses démêlées avec l’Inquisition pour avoir soutenu, Bible en main, que la Terre tournait réellement; mais ses observations eurent d’autres conséquences majeures: en utilisant un outil nouveau, la lunette astronomique, il démontra l’inexistence de la sphère sur laquelle les étoiles auraient été fixées.

    L’observation permettait de conclure que ces astres se trouvaient à des distances très grandes et très différentes les unes des autres. Cette découverte ayant remis en cause les enseignements d’Aristote, les nouveaux philosophes de la nature jugèrent que les observations devraient désormais primer sur les autorités anciennes. Par ailleurs, cette découverte fit émerger la conviction d’un univers bien plus étendu que celui présenté par la Bible.

    Enfin, Galilée prouva que sur Terre, la chute des corps obéissait à une loi purement mathématique (la hauteur de chute est proportionnelle au carré du temps de chute). Kepler ayant démontré que le mouvement des planètes était, lui aussi, gémi par des lois naturelles, René Descartes fonda la physique mécaniste, selon laquelle la réalité s’expliquait par des relations de cause à effet, sans intervention divine.

    Dieu était la cause initiale: Il avait créé une immense machinerie et lui avait donné la première impulsion; mais c’était tout, et depuis lors, cette machinerie fonctionnait seule, selon des lois naturelles, des causes provoquant des effets prévisibles.

    5.6. Une révolution dans la pensée des classes instruites

    Le XVIIe siècle connut donc une révolution dans la pensée des classes instruites: le rôle de Dieu recula considérablement. Certes, cette révolution ne concerna tout d’abord qu’une minorité.

    En 1660, le développement très rapide des sciences expérimentales entraîna la création, en Angleterre, de la Royal Society, dont Robert Hooke, qui avait assisté le Robert Boyle, découvreur de la loi de dilation des gaz, fut nommé responsable des expériences. Cinq ans plus tard, il publia un ouvrage qui exposait ses observations réalisées à l’aide d’un microscope.

    Après avoir commencé l’exploration de l’infiniment grand, la science entreprenait donc la découverte de l’infiniment petit. Ainsi allait-elle révéler un monde bien plus étendu et bien plus complexe qu’on ne l’avait cru, un monde totalement étranger à la Bible…

    5.7. Les idées neuves se répandent

    Soucieuse de ne pas prendre du retard et de préserver son rayonnement intellectuel, la France créa en 1666 l’Académie royale des sciences. Celle-ci publierait le Journal des Savants, qui rendrait compte des découvertes auprès du grand public. Cet organe contribua à la diffusion des pensées nouvelles qui, jusqu’alors, étaient restées confinées dans des cercles restreints.

    En 1667 fut fondé l’Observatoire de Paris. Vingt ans plus tard, Isaac Newton publia Philosophiæ naturalis principia mathematica (dans sa version française: Principes mathématiques de la philosophie naturelle), livre dans lequel il exposait notamment la loi de la gravitation universelle: deux objets quelconques s’attirent selon une force réciproque proportionnelle au produit de leur masse et à l’inverse du carré de leur distance. Cette loi unifiait la chute des corps sur la Terre et le mouvement des astres dans le ciel.



    Expression mathématique de la loi universelle de la gravitation selon Newton, avec G la constante gravitationnelle

    Newton et Descartes contribuèrent à propager l’idée d’un univers-machine au sein duquel les phénomènes naturels n’avaient aucun objectif ultime, mais résultaient de lois et n’étaient que les conséquences de causes antérieures.

    À ceux qui invoquaient un Dieu comme cause première, certains répondaient que si l’univers était éternel, alors il n’y avait plus besoin d’un Créateur transcendant. Les progrès de l’athéisme au XVIIe siècle n’étaient donc pas dus à une action maçonnique souterraine, mais à l’évolution naturelle de la pensée.

    https://blogue.sansconcession.net/20...tionaliste-4-8



    Lettre à un jeune militant nationaliste (5/8)

    25/08/2023

    5.8. Le matérialisme au XVIIIe siècle

    En 1718, l’astronome Edmond Halley démontra que les étoiles fixes du système de Ptolémée étaient en réalité animées d’un mouvement propre. Il avait notamment remarqué que Sirius et Acteurs occupaient des positions différentes de celles notées par Ptolémée. Cette découverte que la sphère céleste d’Aristote n’existait pas.

    En 1731, l’astronome James Bradley démontra expérimentalement la révolution de la Terre autour du Soleil. Face à l’évidence, le pape Benoît XIV autorisa la publication des œuvres complètes de Galilée. L’Église s’ouvrait donc aux nouvelles représentations du monde; mais elle avait un siècle de retard et le mouvement commencé sans elle (même si certains de ses membres y participèrent) s’accéléra.

    En 1748, Julien Offray de la Mettrie publia l’Homme machine. Sans remettre en cause l’existence de l’âme, il soutenait que tous les processus vitaux, y compris la pensée, pouvaient s’expliquer de façon naturelle, par la matière. Le corps humain était comparable à une horloge, les états d’âme n’étaient que des états de la machine.

    Cet exposé démontre que vers 750, au sein des classes instruites, l’image de l’Homme véhiculée depuis des siècles par l’Église s’était profondément modifiée. Loin d’être créé à l’image de Dieu et placé sur Terre, centre d’un univers créé pour Lui, l’Homme était devenu une machine biologique perdue dans un univers immense où les phénomènes résultaient des lois naturelles aveugles. Dans ce monde désenchanté, Dieu n’existe pas, ou du moins, Il est relégué très loin, au commencement, lorsqu’Il donna la première impulsion à la machine universelle.

    5.9. L’essor logique de la Franc-Maçonnerie

    Les idées neuves ne conduisaient donc pas nécessairement à l’athéisme. Toutefois, ceux qui reléguaient Dieu très loin en adoptant la nouvelle vision de l’univers ne pouvaient plus se contenter des enseignements de l’Église. En conséquence, beaucoup cherchèrent une spiritualité hors du christianisme, qu’il fût catholique ou protestant.

    Au XVIIIe siècle, la Franc-Maçonnerie offrait une voie de renouveau spirituel: à tort ou à raison (peu importe ici), elle se prétendait l’héritière d’un savoir ésotérique remontant aux âges les plus reculées. D’où son succès enregistré dès le deuxième quart du XVIIIe siècle. À Paris et en province, les loges se multiplièrent, parfois dans le plus grand désordre, entraînant des querelles d’obédiences.

    Certes, en tant que propagatrice d’idées nouvelles, la Franc-Maçonnerie contribua au déclenchement des la Révolution; mais elle n’en est pas la cause première. La cause première reste l’évolution de la pensée sans l’impulsion des sciences expérimentales. Ses découvertes ayant remis en cause les enseignements de l’Église sur laquelle s’appuyait la monarchie, l’Ancien Régime s’en trouva fragilisé, jusqu’à s’effondrer.

    Notons d’ailleurs que si la Franc-Maçonnerie contribua, dans une certaine mesure, à provoquer 1789, beaucoup de ses membres périrent dans la tourmente révolutionnaire, victimes d’une logique qu’ils n’avaient ni voulue ni prévue.

    Dieu ayant disparu ou étant relégué très loin, l’Homme devait donc organiser librement la société. De cette logique naquirent les Droits de l’homme rédigés et déclarés intangibles dès 1789. Ils correspondaient à la nouvelle vision du monde.

    5.10. Le triomphe du matérialisme au XIXe siècle

    Le XIXe siècle vit le mouvement général de déchristianisation s’accélérer de façon naturelle. En 1835, le théologien et historien allemand David Strauss synthétisa la critique du Nouveau Testament opérée depuis plus d’un siècle par différents auteurs. En France, ses travaux parurent entre 1839 et 1857 sous le titre la Vie de Jésus.

    L’œuvre comptait trois volumes dans lesquels Strauss développait des arguments fondés sur l’étude et la comparaison des textes originaux. D’autres auteurs s’en inspirèrent pour publier de petits ouvrages et des brochures qui attaquaient le christianisme. C’est ainsi qu’une littérature qualifiée d’impie se répandit dans la société, touchant toutes les couches sociales.

    Parallèlement, les sciences expérimentales poursuivaient leurs observations, bousculant davantage encore les enseignements de l’Église. La création de l’Homme fut la principale victime de ce mouvement. En 1794, Erasmus Darwin, grand-père de Charles Darwin, publia Zoonomia; or the Laws of Organic Life (La Zoonomie ou Lois de la vie organique), ouvrage qui introduisait l’idée de transformisme. Il est le premier à avoir émis l’hypothèse que la sélection naturelle et la compétition provoquaient l’évolution du monde animal.

    Au début du XIXe siècle, Jean-Baptiste Lamarck supposa qu’un comportement régulier au sein d’une espèce pouvait provoquer des changements corporels transmis aux descendants. Leurs travaux furent repris et complétés par le naturaliste Alfred Russel Walace.

    Ainsi émergea l’idée d’une évolution du monde qui se serait effectué lentement. En 1844, un ouvrage anonyme fit sensation: Vestiges of the Natural History of Creation (Vestiges de l’histoire naturelle de la Création). L’auteur (il s’agissait de l’Écossais Robert Chambers) émettait l’hypothèse que tout dans l’univers (planètes, roches et organismes vivants) avait évolué à partir de formes primitives.

    Il encourageait l’ouverture de larges discussions sur la transformation graduelle du monde animal. Quinze ans plus tard, Charles Darwin fit paraître On the Origin of Species (dans sa version française: L’Origine des espèces): s’appuyant sur l’observation zoologique, il concluait que les différentes espèces d’animaux descendaient d’un ancêtre commun.

    5.11. Les catholiques n’apportent pas les réponses adéquates

    Bien que Darwin ait prudemment évité de pénétrer sur le terrain des idées générales, son travail promut le matérialisme, car il permettait de remettre en cause l’enseignement de l’Église sur la création de l’Homme par Dieu.

    Sans surprise, un anatomiste s’en chargea: Thomas Huxley. Il démontra notamment qu’aucun élément du cerveau humain n’aurait été qualitativement absent du cerveau de toutes les espèces animales. L’hippocampe, par exemple, figurait également chez les primates, dont le gorille.

    Un an après la publication de Darwin, Huxley sortit vainqueur de son débat avec l’évêque d’Oxford, Samuel Wilberforce. L’idée de l’Homme descendant du singe se propagea, contredisant de front le récit de la Genèse.

    Certes, l’Église réagit en développant une apologétique et une argumentation contre l’exploitation athée des sciences de l’observation. Dans la France du XIXe siècle, la lutte entre catholique et anticléricaux divers se fit à armes égales. Chaque camp put s’exprimer et publier ses écrits. Des débats contradictoires furent organisés.

    Dans cette confrontation, l’Église, avec sa discipline et ses moyens, était même favorisée; mais les catholiques ne surent répondre de façon convaincante aux attaques dont le christianisme était la cible. Forte sur le terrain matériel, l’église se révéla faible sur le terrain intellectuel.

    5.12. Pas de complot, mais une évolution logique de la pensée

    Le passage d’une vision spirituelle à une vision matérialiste de l’Homme ne fut donc pas le fruit d’un complot quelconque: il résulta d’une évolution progressive de la pensée, provoquée entre autres par l’essor des sciences de l’observation et par le développement de la critique des Saintes Écritures.

    En 1904, Gabriel Séailles, auteur de l’ouvrage intitulé Les affirmations de la conscience moderne, souligna que le recul général de la Foi n’était pas dû aux attaques des « impies », mais au fait que les dogmes catholiques ne s’accordaient plus avec la vision moderne de l’univers et des ses lois: « on ne les nie pas, concluait-il, on les ignore. »

    Ce constat était exact, y compris chez de nombreux catholiques (surtout parmi les hommes): certes, on allait encore à l’église le dimanche, mais la récitation du Credo était devenue automatique et dépourvue de conviction profonde.

    D’où la passivité des fidèles face à la déchristianisation entreprise par la République: pour tous ces tièdes, la défense de l’Église n’était plus une priorité; l’important était la réussite sociale donnant accès à une vie que l’évolution de la technique rendait de plus en plus confortable. À la mort, on verrait bien, ou on ne verrait rien… Mieux valait donc profiter de la vie ici et maintenant.

    Cette déchristianisation sans heurt a été bien expliquée par Joseph Ratzinger:

    Or Dieu est « pratique »: il n’est pas seulement une sorte d’achèvement théorique de l’image du monde avec lequel on se console, auquel on s’attache, ou devant lequel on passe tout simplement.

    Nous voyons cela aujourd’hui partout où sa négation consciente est allée jusqu’au bout, et où son absence n’est plus atténuée par rien. Tout d’abord, en effet, là où l’on omet Dieu, tout paraît continuer comme auparavant. Des décisions fondamentales qui ont été prises, des formes fondamentales de la vie demeurent, même si elles ont perdu ce qui les justifiait. Mais lorsque, comme le montre Nietzsche, le message de la mort de Dieu est entendu réellement et qu’il touche les hommes dans leur cœur, tout devient différent.

    On le voit aujourd’hui pour une part dans la manière dont on traite la vie humaine dans les sciences, où l’être humain devient tout naturellement un objet technique et disparaît de plus en plus en tant qu’être humain. Lorsqu’on « cultive » techniquement des embryons pour avoir du « matériel de recherche » et constituer des réserves d’organes destinés à servir ensuite à d’autres humains, il n’y a déjà plus guère de cri d’effroi.

    Le progrès exige tout cela, et ses buts sont nobles, bien sûr: améliorer la qualité de vie des hommes, de ceux, en tout cas, qui peuvent se permettre de recourir à de tels services. Mais si l’homme, dans son origine et dans ses racines, n’est pour lui-même qu’un objet, s’il est « produit » et qu’il est sélectionné dans cette production en fonction de souhaits ou de l’utilité, qu’est-ce que l’homme doit réellement penser encore de l’homme? Comment se comporter à son égard?


    5.13. L’impasse du matérialisme comme vision de l’Homme

    Cette dernière réflexion atteste que les partisans du matérialisme n’étaient pas d’odieux personnages adeptes du mal; ils étaient, au contraire, persuadés que le progrès, dans le domaine matériel, apporterait à l’humanité le bonheur par le confort, la santé et l’abondance pour chacun. Telle fit la racine de la société individualiste.

    Toutefois, leurs convictions se sont révélées fausses. Le philosophe Denis Marquet parle d’une « modernité occidentale à bout de souffle »:

    Elle a libéré l’individu de la sujétion à un pouvoir qui s’exerçait au nom de la transcendance, ce qui était nécessaire; mais elle l’a fait en niant la transcendance, privant l’individu de tout principe d’unité avec les autres, dépouillant sa vie de sens et le vouant à exister seul et séparé. Ainsi, la modernité finissante engendre-t-elle un monde où l’on réduit l’homme à sa dimension d’acteur économique, son désir à la pulsion de s’enrichir et de consommer, autrui et la nature au rang d’objet à exploiter. Un monde où l’être humain se sent perdu, ne cesse de mendier des compensations dans la dépendance aux regards des autres, le mirage fusionnel et les addictions pulsionnelles.

    La raison profonde de cet échec est simple: l’Homme étant une créature spirituelle, elle aspire à l’infini. Denis Marquet explique: « Notre désir est infini. Et, lorsque nous cherchons à combler par des biens finis un désir infini, nécessairement, nous sommes frustrés; nous souffrons. Telle est notre maladie existentielle. »

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    Lettre à un jeune militant nationaliste (6/8)

    27/08/2023

    6. Promouvoir une vision spirituelle de l’Homme

    6.1. Cesser de se contenter de dénoncer


    Pour sortir de ce piège mortel, il faut revenir à une conception spirituelle de l’Homme

    Cessons donc de nous focaliser sur des ennemis réels ou imaginés. Ces combats « contre » n’ont cessé de démontrer leur inutilité. Depuis 200 ans (voire davantage), ils n’ont rien empêché. Rien.

    Dans son éditorial du 26 avril 2023, Jérôme Bourbon dénonçait:

    Ce rouleau compresseur qui va toujours plus loin dans l’horreur, car cette machine infernale ne s’arrête jamais: après le Pacs, il y a eu le mariage pour tous et le droit à l’adoption. Puis, ce fut la PMA ouverte aux lesbiennes et on parle désormais de légaliser la GPA, déjà largement pratiqué dans les faits.

    Les revendications vont toujours plus loin dans la folie: après « l’orientation sexuelle » et les droits chaque jour plus nombreux accordés aux invertis, voilà désormais que l’on s’en prend directement à l’identité de genre, avec le phénomène transsexualiste qui fait des ravages dans l’enfance et la jeunesse […] Dans les années 1980, des députés scandinaves verts ou d’extrême gauche votaient au Parlement européen des motions pour les droits des homosexuels et des transsexuels.

    Ce qui paraissait à l’époque des initiatives marginales de gauchistes isolés et azimuts est entré officiellement dans la législation de la plupart des pays d’Europe et d’Occident. Et ce en à peine une génération ce qui n’est rien au regard de l’Histoire, du temps long […] L’avortement est désormais un droit qui va être dans quelques mois protégé par la Constitution […] Et le fœtus qui pouvait être légalement mis à mort jusqu’à 10 semaines de grossesse peut l’être aujourd’hui jusqu’à 14, après l’avoir été jusqu’à 12.


    Certes, le matraquage médiatique permet cette évolution funeste, mais les raisons profondes sont ailleurs.

    Dans une société qui adopte une vision matérialiste de l’Homme, le fœtus n’est qu’un paquet de cellules. Dès lors, on doit pouvoir s’en débarrasser quand on le souhaite: dix, douze, quatorze semaines, voire davantage; pourquoi pas quinze, seize, vingt semaines?

    Dans une société qui adopte une vision matérialiste de l’Homme, l’individualisme est roi: tant que je ne suis ni menacé ni gêné dans ma sphère privée, les autres peuvent faire ce qu’ils veulent, se marier avec une personne du même sexe, adopter, choisir la GPA… D’où ces droits toujours plus étendus, sans que la majorité ne se révolte.

    6.2. La dénonciation trahit un vide existentiel

    La vision matérialiste de l’Homme est comparable au lit de la rivière: c’est le lit qui commande l’écoulement des eaux. Vouloir inverser le courant en dénonçant les groupes de pression ou en s’indignant de faits divers, c’est comme jeter des cailloux dans la rivière en espérant faire remonter les eaux. Les remous provoqués feront naître des vaguelettes dont certaines iront à contre-courant, mais une fois l’agitation locale disparue, l’écoulement initial reprendra comme si rien ne s’était passé.

    Depuis deux siècles au moins, cette stratégie s’est révélée inefficace. Malgré cela, bien des gens l’adoptent en dénonçant sur les réseaux sociaux des groupes de pression et des personnalités promettant la décadence. Perdant leur temps et leur énergie, leur seule « victoire » est strictement personnelle: ils se défoulent. Pourquoi tant de vanité? Un jeune correspondant a trouvé la réponse:

    Ces adeptes de la seule dénonciation souffrent d’un mal hélas trop répandu dans nos milieux: le plaisir de l’indignation. Au fond, la présence de l’immigré, la montée en puissance de groupes de pression idéologiques prouvant la décadence leur plaît. L’ancien monde, celui de leur enfance [de leurs parents ou de leurs grands-parents] a disparu et ils ont été précipités dans un abîme de nihilisme, avec le reste de la société.

    Pour échapper au vide existentiel qui les ronge au même titre que leurs compatriotes de gauche, ils s’opposent, ils cherchent à exister en livrant des combats faciles consistant à blâmer l’autre, à s’émouvoir de la déliquescence de la France. Mais ils ne font que jouir de la destruction. Les malheurs de notre pays leur offrent de plus sûrs motifs d’indignation, ils se délectent, secrètement, de cette situation qu’ils décrètent définitivement sans espoir pour justifier en retour leur inaction.

    J’ajouterai que si certains décrètent la situation sans espoir, d’autres attendent passivement le « grand soir » où tous ceux qu’ils dénoncent seront pendus. Toutefois, un cas comme dans l’autre, ces gens n’entreprennent aucune action positive et ne se livrent à aucune réflexion constructive. En particulier, ils ne font rien pour que change l’image de l’Homme adoptée par nos sociétés.

    6.3. Le catholicisme traditionaliste apporte-t-il la solution?

    Certains d’entre eux m’objecteront que, dans un monde gangrené par le matérialisme, revenir à une vision spiritualiste de l’Homme est impossible. Je concède que le défi est difficile à relever, non seulement à cause du matérialisme régnant, mais aussi parce que les divisions de nos milieux en matière de spiritualité représentent un handicap certain. D’après mes propres constants, la droite nationale compte des indifférents, des néopaïens et des catholiques dits traditionalistes. Ces trois courants sont majoritaires, mais on trouve également des protestants, des catholiques conservateurs, des musulmans, des hindouistes et des ésotéristes divers.

    Les catholiques traditionalistes seront les premiers, et sans doute les plus nombreux, à œuvrer pour un retour du spirituel. En effet, leur vision reste celle du cardinal Pie:

    Nous chrétiens, nous formons une société, un peuple à part, qui n’est plus en communauté d’idées avec l’immense société qui nous entoure, qui se désagrège ou plutôt qui est en pleine dissolution. Si un autre monde doit se former et continuer, il faudra nécessairement qu’il se reconstitue sur le principe catholique, qui est le seul fondement qui offre de la consistance; sinon c’est la fin de toute chose.

    Tout est à refaire pour créer un peuple chrétien: cela ne se fera pas par un miracle ni par une série de miracles surtout ; cela se fera par le ministère sacerdotal, ou bien cela ne se fera pas du tout, et alors la société périra.


    L’ennui est que, sans même évoquer les schismes au sein du catholicisme (les Églises vieilles-catholiques, les Petites Églises, l’Église catholique libérale, l’Église catholique apostolique du Brésil, l’Église catholique nationale polonaise, l’Église gréco-catholique orthodoxe ukrainienne, etc.), le monde catholique traditionaliste est très divisés: viennent d’abord les communautés Ecclesia Dei, fidèles à Rome (Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre, Institut du Bon-Pasteur, Union sacerdotale Saint-Jean-Marie-Vianney, etc.), puis une myriade de communautés et de factions plus en moins en désaccord avec Rome, parmi lesquelles on trouve la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, l’Union Sacerdotale Marcel Lefebvre, l’Institut Mater Boni Consilii, Fraternité Saint-Dominique et autres sédéprivationnistes (partisans de la thèse Cassissiacum), et encore toutes sortes de sédévacantistes (Société Saint-Pie V, Fraternité Notre-Dame, ceux qui acceptent les évêques thucistes et ceux qui les rejettent, etc.)…

    Pour avoir fréquenté ces milieux pendant dix ans, je peux témoigner de l’âpreté de leurs disputes. La récente lettre ouverte de l’abbé Nicolas Pinaud à l’abbé Benoît de Jorna (supérieur du district de France pour la FSSPX), publiée par Rivarol, en apporte une nouvelle confirmation.

    Quand j’observe ces disputes, les paroles du Christ me reviennent à l’esprit: « Tout royaume divisé contre lui-même va à la ruine et les maisons tombent l’une sur l’autre » (Lc 11:17).

    À regret, j’affirme que les injonctions du cardinal Pie pour la création d’un peuple chrétien (donc adoptant une vision spirituelle de l’Homme) pouvaient se comprendre lorsque les catholiques français écoutaient tous le même pape au sein d’une Église en ordre. Aujourd’hui cependant, elles m’apparaissent vaines: un traditionalisme divisé ne peut servir de fondement à un renouveau spirituel.

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    Lettre à un jeune militant nationaliste (7/8)

    29/08/2023

    6.4. Les expériences de mort imminentes contre la vision matérialiste de l’Homme

    De manière plus générale, je pense que le retour à une vision spirituelle de l’Homme ne sera pas la conséquence d’un renouveau religieux, et ce pour une raison bien simple: ce sont les sciences matérialistes qui ont provoqué le recul de la Foi et promu une nouvelle image de l’Homme. Dès lors, notre objectif doit donc de faire évoluer les sciences, afin qu’elles acceptent de prendre en compte la spiritualité. Si un renouveau religieux doit survenir, ce ne sera qu’en suite.

    Promouvoir une science post-matérialiste, telle est la mission du Scientific and Medical Network, réseau créé en Angleterre en 1973 et qui regroupe de scientifiques et de médecins du monde entier. Il est notamment à l’origine de la Commission Galileo, commission formée par 90 scientifiques de renom affiliés à plus de 30 universités partout dans le monde.

    En 2019, cette commission a rendu un volumineux rapport intitulé Beyond a Materialist Worldview – Towards an Expanded Science (Au-delà de la vision matérialiste du linge — vers une science élargie).

    Les auteurs de ce rapport rappellent que toute activité intellectuelle repose sur des « hypothèses qui ne peuvent être prouvées par sa propre méthodologie » : pour leur part, les sciences modernes sont « étroitement naturalistes en métaphysique, matérialistes en ontologie et réductionnistes-empiristes en ce qui concerne la méthodologie ».

    Ces présupposés leur ont assuré une efficacité indéniable dans les domaines de l’étude de la matière, de l’élaboration des lois physiques et de l’exploitation technique de la nature. Cependant, dans un même temps, ces hypothèses de travail ont abouti « à la croyance que la conscience n’est rien d’autre qu’une conséquence d’un arrangement complexe de la matière ou un phénomène émergent de l’activité cérébrale ».

    Or, « Cette croyance n’est ni prouvée ni justifiée ». Le rapport invoque des « phénomènes empiriques bien documentés qui contredisent cette croyance ».

    Résumé du rapport de la Commission Galileo

    Parmi eux figurent en premier lieu les expériences de mort imminente. Elles sont vécues par des gens qui, dans des circonstances particulières, se retrouvent soudain hors de leur corps. Cette sortie du corps est suivie d’autres faits qui peuvent être les suivants:

    des perceptions accrues;
    un sentiment de paix ineffable;
    passage dans un tunnel ou un vortex;
    rencontre avec une lumière intense, mais non aveuglante;
    rencontre avec des êtres lumineux ou de personnes décédées;
    une revue de la vie;
    une intrusion dans un paysage merveilleux;
    une connaissance élargie, voire universelle, qui concerne l’univers, la vie, les épreuves subies;
    l’arrivée devant une barrière au-delà de laquelle tout retour à la vie terrestre deviendra impossible;
    un retour volontaire ou forcé dans le corps.

    6.5. Un phénomène bien étudié

    Adolescent, une question me taraudait: la vie a-t-elle un sens? Si oui, ce sens devait nécessairement s’inscrire dans un contexte plus large, un contexte d’éternité. D’où mon interrogation concernant l’existence de l’âme: avons-nous une âme éternelle?

    En 1982, alors âgé de 13 ans, je lus La vie après la vie du Dr Raymond Moody6, pionnier dans l’étude des expériences de mort imminente. Cette lecture fut pour moi une révélation et, en quelque sorte, une délivrance; elle me convainquit que nous avions une âme et que la mort physique n’était pas la fin de tout.

    Dans les moments graves de doute, quand je penchais vers le matérialisme, l’existence des expériences de mort imminente m’a toujours empêché de franchir le pas.

    Depuis, j’ai lu de nombreux ouvrages consacrés à l’étude scientifique de ce sujet. Je conseille vivement la lecture de deux ouvrages récents:

    Mort ou pas ? – Les dernières découvertes médicales sur les EMI, de Pim Van Lommel, cardiologue

    La vie après la mort: les preuves, de Jeffrey Long, médecin, et Paul Perry, écrivain.

    Pour les chrétiens qui pourraient douter, voire redouter d’aborder ce phénomène, je recommande l’ouvrage d’Ivan Rudolf, Living Beyond: Making Sense of Near-Death Experiences: l’auteur concilie les expériences de mort imminentes avec la Bible et les enseignements du Nouveau Testament (à ma connaissance, ce livre n’a malheureusement pas encore été traduit en français).

    Ces travaux démontrent que depuis plusieurs décennies, les expériences de mort imminente ont été étudiées soigneusement, en recourant aux méthodes scientifiques d’analyse. Des réponses aux sceptiques ont été apportées.

    6.6. Les deux preuves très fortes qui m’ont convaincu

    Je ne vais pas faire ici un exposé complet sur les expériences de mort imminente: ce n’est ni le lieu ni mon domaine d’expertise. Je voudrais toutefois parler de deux preuves qui m’ont convaincu de la réalité de ces expériences.

    6.6.1. Les récits de décorporés sont corroborés

    Les récits de personnes ayant observé des scènes alors qu’elles se sentaient hors de leur corps ont été vérifiés et confirmés par des sources indépendantes. Prenons, par exemple, l’ouvrage de Pim Van Lommel. L’auteur mentionne une étude qui portait sur 40 récits pouvant être vérifiés par une source indépendante: 88% se sont révélés complètement exacts, 9% contenaient quelques erreurs, 3% étant entièrement faux.

    Ces résultats sont d’autant plus extraordinaires que les sujets de ces expériences étaient réputés inconscients ou cliniquement morts. Jeffrey Long rappelle que 10 à 20 secondes après un arrêt cardiaque, le cerveau cesse de fonctionner ou, plus exactement, l’activité cérébrale nécessaire pour être conscient disparaît.

    Pendant une sortie de corps, de nombreuses personnes vivent une expérience de mort imminente, décrivent des faits qu’elles ne pourraient pas voir, principalement parce qu’elles sont inconscientes ou parce que les faits se déroulent ailleurs, loin de leur corps. Ces faits comprennent souvent la vision de leur propre corps inconscient ainsi que les efforts désespérés pour les ramener à la vie. Ces observations ont été vérifiées et confirmées dans des centaines de cas.

    6.6.2. Les personnes aveugles décorporées voient

    À cela s’ajoute un fait totalement inexplicable si l’on adopte la vision matérialiste de la nature: durant leurs expériences de mort imminente, des personnes aveugles ont pu voir. Le cas le plus connu est celui de Vicki, une Américaine aveugle de naissance pour cause de nerf optique détruit.

    À l’âge de 12 ans et de 22 ans, elle a subi deux opérations sous anesthésie générale. Chaque fois, elle a vécu une expérience de décorporation durant laquelle elle a pu se voir inerte et contempler ce qu’il se passait autour d’elle.

    La conclusion s’impose: « Si les aveugles peuvent voir lors d’une EMI, alors l’expérience ne peut être causée par des réactions chimiques dans le cerveau. Elle doit être réelle. »

    De façon plus générale, on peut affirmer que les EMI établissent l’existence d’une conscience extraneuronale, c’est-à-dire d’une conscience existant hors du cerveau. Cette réalité heurte de front la vision matérialiste de l’Homme selon laquelle la conscience n’est qu’un épiphénomène cérébral, une simple émergence des influx électriques circulant dans la matière grise.

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    Lettre à un jeune militant nationaliste (8/8)

    31/08/2023

    6.7. La vie retrouve un sens que le matérialisme lui avait ôté

    Mais surtout, les expériences de mort imminente démontrent que la vie a un sens, y compris dans les épreuves subies, comme en témoignent plusieurs personnes revenues à la vie.

    À ce moment-là, je savais mille fois plus de choses que je n’en sais maintenant. C’est comme si j’avais eu accès à la totalité de la connaissance universelle. Toutes les réponses étaient là. Tout était limpide. Tout était parfait.

    Un autre ajoute:

    Durant cette expérience, j’ai compris qu’il y a une raison pour chaque chose qui se passe, même si cela peut sembler terrible sur le plan terrestre. Quand les réponses m’étaient données, mon esprit soudain éveillé répondait de la même manière: « Mais oui, bien sûr! » Comme si tout était désormais évident.

    Une personne atteinte d’un cancer et ayant eu une expérience de mort imminente explique:

    Il m’apparut clairement pourquoi j’avais un cancer. Pourquoi j’étais tout d’abord venu au monde. Quel rôle chaque membre de ma famille jouait dans ma vie, où nous nous trouvions dans le grand théâtre de l’existence, et de façon plus générale pourquoi la vie. La clarté et le discernement dont je bénéficiais dans cet état étaient indescriptibles.

    Un autre explique:

    J’avais une connaissance très claire de tout ce que j’avais vécu, jusqu’à maintenant. Toute prenait sens, le pourquoi et le comment de ce que j’avais fait.
    Je voyais que chaque épreuve de la vie est choisie par nous pour une raison bien spécifique. Chaque événement a pour but de nous enseigner quelque chose, afin de nous faire progresser vers une nouvelle leçon.

    Le docteur Fauré commente:

    Que peut-on en déduire? Que notre vie est un temps d’apprentissage. Ce n’est pas du « temps qui passe », sans direction ni sens particulier: nous avons, durant notre existence, des choses à vivre, à comprendre et à apprendre; chaque événement, chaque situation de notre existence, aussi heureux ou tragique soit-elle, nous en donnerait l’occasion.

    Dans le cadre de cette réponse, je n’irai pas plus loin. Si tu es intéressé, cher A., je te conseille de lire le treizième chapitre du livre du Docteur Fauré: « une autre vision de l’existence ». L’auteur y tire les enseignements donnés par les expériences de mort imminente, enseignements qui plaident en faveur d’une vision spirituelle de l’Homme.

    Conclusion générale

    Tu m’as demandé, cher A., « comme nous en sommes arrivés là ? » Je t’ai apporté ma réponse: la racine du drame que nous vivons est notre vision erronée de l’Homme.

    L’être humain n’est pas qu’une simple machine biologique apparue fortuitement sur une minuscule planète perdue au sein d’un univers immense où tout serait gouverné par des lois aveugles; au contraire, il fait partie d’un plan général que nous ne pouvons appréhender dans ce monde tridimensionnel.

    Notre existence a un sens: apprendre grâce aux épreuves que nous vivrons. L’objectif de chacun ne doit donc pas être de s’organiser égoïstement une petite vie confortable, mais d’agir positivement en servant tout d’abord le Bien commun. En effet, c’est dans le sacrifice que l’on vit les épreuves utiles à notre évolution.

    Si la droite nationale veut sauver le pays et, au-delà, l’Europe, elle doit d’abord militer pour changer la vision de l’Homme qui s’est imposée progressivement à partir de la Renaissance. À cette vision matérialiste, elle doit opposer une vision spiritualiste, non pas en invoquant l’existence d’un Dieu ni les dogmes d’une religion quelconque, mais en s’appuyant tout d’abord sur les expériences de mort imminente. Y aura-t-il, par la suite, un retour du religieux? Je l’ignore et, pour l’heure, je laisse cette question en suspens.

    La droite nationale a perdu trop de temps à dénoncer des ennemis réels ou supposés. Cette stratégie n’a rien empêché. Depuis près de trois siècles, les forces de révolution n’ont cessé de gagner du terrain.

    Il est temps de dresser le bilan pour adopter une autre tactique. J’en propose une, non pas arbitrairement, mais après des années d’observations et de réflexions. J’ose espérer que mon message sera écoute.

    https://blogue.sansconcession.net/20...tionaliste-8-8
    POUR UNE HISTOIRE DÉBARRASSÉE DES NOMBREUX MENSONGES
    Vincent Reynouard: Je suis ingénieur chimiste et historien révisionniste français. J’expose de la façon la plus pédagogique possible les arguments révisionnistes. Je propose, j’expose, je n’impose rien. Chacun doit (ou devrait) être libre de se faire une opinion sur le sujet. .


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    Lettre ouverte au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin


    31/08/2023

    Monsieur le Ministre,

    Dans trois microbillets qui vous ont été adressés le 8 août sur Twitter1, la LICRA presse le gouvernement d’interdire mon dernier ouvrage intitulé Oradour-sur-Glane, le cri des victimes. Un quatrième microbillet2 vous recommande la lecture d’un article qui m’est consacré: “Vincent Reynouard, autopsie d’un négationniste3”, de Xavier Truti. Si elle avait été honnête, la LICRA aurait mentionné la réponse que j’y ai apportée, dans laquelle je réfute les divagations les plus criantes de Xavier Truti.

    Vincent Reynouard et l’antijudaïsme

    Dans son dernier microbillet, d’ailleurs, la LICRA me qualifie de pronazi4, espérant sans doute que cette étiquette me fera passer à vos yeux pour l’un de ces nombreux néonazis contemporains qui manifestent un antijudaïsme plus ou moins virulent.

    Certes, je me revendique bel et bien du national-socialisme; mais on oublie trop souvent que le national-socialisme ne s’identifie pas à l’hitlérisme. Il lui est antérieur. Le premier parti national-socialiste fut créé en France en 19035, et il n’était pas antijuif.

    L’hitlérisme fut une autre manifestation du national-socialisme, dans un pays donné et à une époque donnée, afin d’apporter des solutions à des problèmes spécifiques. Aussi présentait-il des aspects qui lui sont propres, parmi lesquels l’antijudaïsme6.

    Je refuse les thèses simplistes, les généralisations abusives et j’adopte les analyses mesurées.


    Par conséquent, on peut être national-socialiste sans être antijuif. C’est mon cas: je me définis comme judéo-indifférent et n’éprouve ni sympathie ni antipathie pour ce peuple composé, comme tous les autres, d’individus très divers. Je l’ai suffisamment prouvé non seulement par mes propos et mes actes. La consultation de mon blogue (blogue.sansconcession.net) le confirmera.

    Certes, je pense que depuis au moins trois siècles, l’Europe a évolué dans la mauvaise direction. Toutefois, je n’impute cette transformation ni aux Juifs ni aux francs-maçons. Dans ma “Lettre à un jeune militant nationaliste”, publié sur mon blogue, j’ai expliqué ce qui, à mes yeux, constitue la racine du mal dont souffre notre civilisation: le matérialisme, dont tout découle. Et pour que tout soit clair entre nous, je précise tout de suite que, dans cette même lettre, j’ai expliqué que le matérialisme n’est pas une invention juive ou maçonnique7.

    D’ailleurs, de nombreuses personnes qui m’ont lu et écouté, m’ont confié qu’au sein de l’ultradroite, je suis un élément modérateur, car je refuse les thèses simplistes, les généralisations abusives et j’adopte les analyses mesurées.

    Ces précisions effectuées, j’en viens à la demande qui vous est formulée (“intimée” serait plus exact) d’interdire mon livre.

    Un livre vendu illégalement ?

    La LICRA déclare que mon nouvel ouvrage sur Oradour est “vendu illégalement8”. Xavier Truti prétend que mon nouveau livre sur Oradour n’aurait même pas fait l’objet d’un dépôt légal9.

    C’est faux: tous les livres de Sans Concession sont déposés à la British Library, ainsi que dans les bibliothèques nationales des nations constitutives du Royaume-Uni et les deux prestigieuses bibliothèques universitaires de Cambridge et d’Oxford (la fameuse bibliothèque Bodléienne).

    Xavier Truti ajoute que mon ouvrage est publié sans mention d’imprimatur10. Cette fois, il a raison; mais si j’ai agi ainsi, c’est pour éviter que des pressions ne soient exercées sur l’imprimeur.

    De façon plus générale, ce sont mes adversaires qui, à force de harcèlement, m’ont contraint à me réfugier dans les catacombes et à rester le plus discret possible. Je n’évoque pas ici les tracas judiciaires; je parle des attaques extrajudiciaires, des coups bas qui m’ont été portés tout au long de ma carrière.

    Depuis 15 ans, ceux qui veulent me faire taire se sont démenés, ne reculant devant rien: ils ont agi pour me faire chasser de toutes les grandes plateformes de partage de vidéos, ils m’ont dénoncé auprès des hébergeurs, des banques et des organismes de payement en ligne, ils ont fait fermer mon compte sur la plateforme de financement participatif Patreon.

    Plus grave: dans une volonté de m’asphyxier financièrement, ils ont tout fait pour m’empêcher de donner des cours particuliers.

    Enfin, ils ont tenté de découvrir mon adresse personnelle. Or, je rappelle qu’en France, ma compagne a été victime d’une agression devant chez elle par deux individus qui, peu après mon départ en Angleterre, voulaient connaître mes coordonnées personnelles.

    Au Canada, le révisionniste Ernst Zündel a été victime de plusieurs attentats: il a reçu des colis piégés et sa maison a été partiellement détruite par un incendie criminel. Souvenons-nous enfin de l’agression très violente du professeur Faurisson, le 16 septembre 1989 à Vichy, non loin de chez lui.

    Voilà pourquoi je reste très discret, protégeant mes imprimeurs et me protégeant en ne donnant, pour seule adresse, qu’une boîte postale, ce que Xavier Truti me reproche également11.

    En outre, il écrit: “Selon une source proche du pronazi, en janvier dernier, un stock de livres, parti d’Angleterre pour la France, fut confisqué par la douane pour défaut des formalités d’exportation/importation de marchandises et défaut de paiement du droit de douane12.”

    Je ne croirai à cette histoire que quand l’auteur me donnera plus de détails: qui est cette mystérieuse “source”? De quel “stock” s’agit-il? Quand a-t-il été envoyé? À destination de qui? A-t-on un document attestant la confiscation pour les motifs invoqués?

    Mes doutes concernant les allégations de Xavier Truti sont légitimes, car il poursuit: “Reynouard fait expédier frauduleusement ses livres en France, de petites quantités transportées dans des véhicules personnels sans déclaration de douane, par ses bons amis ou par sa famille, à l’occasion de visites en prison13.”

    Or, c’est entièrement faux! D’une part, je n’ai reçu aucune visite en prison, et d’autre part, aucun livre n’est sorti d’Angleterre, transporté dans un véhicule personnel.

    Ce tissu de contre-vérité qu’est l’article de Xavier Truti a été publié dans l’organe de la LICRA. Vous comprenez, Monsieur le Ministre, pourquoi je vous recommande de lire ma réponse et d’observer la plus grande prudence face aux divagations de ces individus. Mais il y a plus.

    Les réseaux imaginaires dénoncés par la LICRA

    La LICRA veut croire — ou, du moins faire croire — que des réseaux existeraient au sein de l’ultradroite, dont certains menaceraient la République. Xavier Truti prétend par exemple qu’en Angleterre, j’aurais bénéficié de la protection “d’un réseau de néonazis et de nationaux-catholiques européens14”.

    C’est du roman. Le “réseau” se bornait à un couple d’amis qui possédait une maison vétuste, dégradée et inoccupée dans la périphérie du grand Londres (pour l’anecdote: les premières nuits, n’ayant pas même un lit, j’ai dormi sur un carton au sol, dans la salle de séjour).

    Mais la LICRA s’entête à voir des réseaux partout. Le deuxième microbillet qui vous a été adressé déclare: “La French connexion national-catholique et antirépublicain entre Vincent Reynouard, Alain Escada de Civitas et Jérôme Bourbon de Rivarol est établie depuis longtemps15.”

    Les divagations de la LICRA ont pour objectif évident de vous faire croire, Monsieur le Ministre, que tous ceux qu’elle voudrait faire taire seraient liés, afin de vous pousser à multiplier les interdictions.

    Roman là encore! Je n’ai ni parlé ni contacté Alain Escada en près de 20 ans. Nos objectifs sont très différents, voire incompatibles.

    Quant à Jérôme Bourbon, il m’ouvre les colonnes e Rivarol à la condition — que je respecte — de ne rien écrire qui pourrait heurter l’orthodoxie catholique et ses lecteurs catholiques.
    Depuis douze ans, en effet, j’ai quitté les milieux dits traditionalistes; je ne suis même plus catholique. J’ajoute que les rapports entre Jérôme Bourbon et Alain Escada sont très distants, ne serait-ce que pour des raisons de divergences qui existent au sein des milieux traditionalistes.

    La “French connexion” dénoncée par la LICRA n’a donc aucune existence. MM. Escada, Bourbon et moi-même avons certes quelques adversaires et quelques objectifs en communs, mais nos divergences sont assez profondes pour empêcher toute action concertée au sein d’une entente étroite.

    Les divagations de la LICRA ont pour objectif évident de vous faire croire, Monsieur le Ministre, que tous ceux qu’elle voudrait faire taire seraient liés, afin de vous pousser à multiplier les interdictions.

    J’ose espérer que vous saurez garder la tête froide. L’initiative prise de dissoudre Civitas ne saurait ni justifier ni entraîner logiquement l’interdiction de mon ouvrage sur Oradour.

    La LICRA se place sur le terrain de l’Histoire

    Toutefois, la LICRA multiplie les angles d’attaque. Cachant sans doute que les invocations de la prétendue illégalité des ventes et d’une “French connexion” sont des arguments assez faibles, elle pénètre sur le terrain de l’Histoire. C’est légitime, car j’ai enquêté sur un événement historique.

    La LICRA demande donc l’interdiction de mon nouvel ouvrage sur Oradour au motif qu’il “attaque l’histoire de ce drame16”. Elle soutient qu’il “nie et distord la réalité d’Oradour17”.

    S’agissant d’une tragédie élevée au rang de symbole pour toute la nation et utilisé pour la formation civique des jeunes générations, ces griefs sont très graves. Par conséquent, je dois en répondre, je dois répondre de mes actes devant le peuple. Certains s’en réjouiront et me lanceront: “Alors présentez-vous devant la justice, au lieu de fuir lâchement.” Ils se tromperont doublement.

    1. Je ne suis pas un lâche: de 2001 à 2004, je me suis présenté devant la justice. J’ai finalement échappé à une condamnation, mais aucun débat historique n’a pu s’ouvrir18.
    2. Il n’y a là rien d’étonnant: le 11 juin 1990, lors d’une discussion au Sénat sur ce qui allait devenir la première loi mémorielle, Guy Allouche lança: “Évidemment, il n’appartient pas au juge de dire la vérité en histoire! Bien sûr, les tribunaux ne vont pas commencer à faire le travail des historiens. Pas plus qu’hier, ce n’est pas devant les tribunaux que l’histoire peut trouver ses juges19.” C’était vrai pour Auschwitz, ça l’est désormais pour Oradour. Depuis 2017, en effet, la loi antirévisionniste s’applique à certains crimes de guerre. Alors qu’en 2011, je pouvais (naïvement) espérer l’instauration d’un débat historique au sein d’un tribunal, cela est impossible aujourd’hui. Les juges m’interrompraient en disant: “Notre fonction n’est pas de dire l’Histoire, mais d’appliquer la loi. La contestation du crime d’Oradour est réprimée. Vous contestez. Peu nous importent vos raisons. Nous vous condamnons.”


    Voilà pourquoi, même si je dois rendre compte de mes actes devant le peuple français, je persiste à fuir la Justice française. La LICRA m’attaque sur le terrain de l’Histoire, je souhaite répondre sur ce terrain, au moyen d’un débat loyal, durant lequel chaque partie pourra déposer ses documents sur la table et les expliquer librement.

    Le fait que je ne sois pas un historien de formation ne change rien à l’affaire: j’ai mené une enquête historique, j’ai publié mes conclusions, je dois en répondre. Si mes conclusions sont fausses, il faut le démontrer lors d’une confrontation équitable, durant laquelle je pourrai non seulement contre-argumenter, mais aussi exiger que mes contradicteurs répondent à mes arguments, à tous mes arguments.

    Les gardiens de la Mémoire refusent ce débat au motif que les faits seraient établis. Or, rien n’est jamais établi définitivement en Histoire.

    Dans l’affaire Chabloz (que mes adversaires invoquent pour espérer me voir extradé d’Écosse), le juge d’Appel est parti du principe que l’Holocauste avait eu lieu; mais il a ajouté:

    Cela ne revient cependant pas à affirmer que l’Holocauste ne serait ni un sujet d’enquête ni une question pouvant être débattue […] Nous n’ignorons pas non plus que, comme partout en Histoire, des éléments nouveaux surgiront inévitablement, modifiant les avis historiques20.

    Ce qui est vrai pour l’Holocauste l’est aussi pour Oradour. En veut-on la preuve? Voici.

    Dans mon premier livre consacré à cette tragédie, je révélai qu’un réseau d’évasion de pilotes alliés passait par le village21. “Balivernes,” me répondit-on. Cependant, une quinzaine d’années plus tard, la présence de ce réseau fut admise par les historiens accrédités22. C’était donc moi qui avais raison avant les gardiens de la Mémoire.

    De même, dans mon premier opus, je conclus qu’un maquis organisé et armé existait à Oradour23. “Calomnies,” objectait-on. Toutefois, 21 ans plus tard, en publiant le journal de Mathieu Borie, le chercheur accrédité Michel Baury concéda que le récit de ce rescapé “contredit, de façon radicale, le discours jusqu’alors couramment admis qui réfute l’idée de la présence de maquis à Oradour-sur-Glane24.” Là encore, c’était donc moi qui avais raison.

    À Oradour, des éléments nouveaux ont surgi en nombre suffisant pour remettre en question la version officielle du drame. Quelle sera l’ampleur des révisions? Difficile à dire a priori, mais les divergences importantes qui existent entre le récit officiel et les observations rapportées dans mon dernier ouvrage confirment l’urgence d’un débat sur le drame d’Oradour, afin de démêler le vrai du faux et tenter de découvrir enfin la vérité.

    Défendre la mémoire des victimes

    En 2015, le rescapé Marcel Darthout m’accusait de vouloir faire porter à la Résistance les responsabilités de la tragédie d’Oradour. Mon dernier livre me lave de ce reproche. Certes, sans l’action des maquis, les Waffen SS ne seraient pas venus à Oradour. En revanche, sans l’explosion de l’église, l’affaire se serait soldée par l’arrestation de plusieurs otages, voire par l’exécution de certains d’entre eux. Tout comme la veille à Tulle, les femmes et les enfants auraient été épargnés.

    Or, Oradour reste un symbole de la “barbarie nazie,” car les Waffen SS auraient massacré près de 500 femmes et enfants dans une église. Pour ma part, j’émets l’hypothèse que les circonstances de la tuerie sont différentes: des maquisards auraient mis à feu un dépôt de munitions caché sous les combles, afin de couvrir leur fuite25. À aucun moment, je n’accuse les maquisards d’avoir sciemment provoqué la tuerie.

    Depuis 1997, j’affirme qu’Oradour fut une opération de police qui a mal tourné. Les responsabilités sont partagées:

    • les Waffen SS n’ont pas fouillé l’église avant d’y parquer les femmes et les enfants;
    • les maquisards n’ont pas anticipé que l’explosion du dépôt clandestin de munitions se propagerait au clocher.


    Mon livre a pour objectif de réfuter la calomnie selon laquelle les Waffen SS auraient mitraillé puis brûlé des centaines de femmes et d’enfants dans une église. Si, demain, cet objectif est atteint, je n’en profiterai pas pour exiger un procès posthume des maquisards d’Oradour. Je dirai: “Paix à leur âme.”

    La LICRA répondra qu’il ne s’agit pas uniquement des maquisards, mais de tous les morts de la tragédie: elle allègue que mon travail “salit la mémoire de 643 civils massacrés par les Waffen SS26”.

    D’après les historiens accrédités, Oradour s’accommodait donc fort bien de l’Occupation.

    L’accusation est paradoxale. En effet, d’après l’Histoire officielle, en 1944, Oradour aurait été un village “parfaitement tranquille où chacun s’occupait uniquement de son petit commerce ou de la culture de sa terre27”. Le dimanche, en outre, on y venait se détendre, se baigner dans la Glane, jouer au football, etc. D’après les historiens accrédités, Oradour s’accommodait donc fort bien de l’Occupation. La Résistance? Que nenni! On la lassait à d’autres, préférant vivre paisiblement et s’occuper de ses petites affaires.

    De mon côté, je soutiens qu’Oradour était un centre très actif de la résistance à l’Occupant: on y aidait des pilotes alliés à s’évader, on y fabriquait de faux papiers, on y stockait des armes en prévision de la Libération… Dès lors, qui trahit la mémoire des civils? Ceux qui les présentent comme des égocentriques indifférents au destin de la France, ou celui qui les décrit comme des combattants organisés?

    Sans la tragédie du 10 juin 1944, gageons qu’Oradour s’enorgueillirait d’avoir été un centre actif des maquis locaux, et le village aurait son petit musée de la Résistance.

    Seulement, voilà: la tragédie est survenue. Des femmes et des enfants sont morts. Sachant qu’il convenait de gommer toute implication de la Résistance et qu’il fallait présenter les Waffen SS comme des barbares, les fabricateurs de l’Histoire officielle ont fait d’Oradour un village peuplé d’attentistes, voire d’égoïstes indifférents au destin de la patrie.

    Pour des raisons logiques, la LICRA veut entretenir cette image peu flatteuse (d’après la doxa). Elle est donc bien mal placée pour m’accuser de salir la mémoire des Radounauds. Cette mémoire a tout à gagner de la vérité historique que je défends.

    Une interdiction qui servira la vérité révisionniste

    Aujourd’hui, la LICRA vous presse d’interdire mon ouvrage de vente et de diffusion. C’est urgent, dit-elle. Céderez-vous? Peut-être, mais la vérité n’a jamais craint ni les prisons ni les arrêtés d’interdiction. Les barreaux et la censure n’ont jamais empêché sa diffusion. À l’heure d’Internet, cette réalité apparaît davantage.

    De plus, la répression sert la vérité. En 2015, Christophe Collet s’est félicité de ma condamnation à un an de prison ferme. Sept ans plus tard, mon arrestation pour purger cette peine a contribué au succès de mon nouvel ouvrage sur Oradour. Je remercie donc M. Collet et la LICRA. Vous remercierai-je bientôt pour les mêmes raisons, Monsieur le Ministre? La réponse dépend de vous.

    Si vous interdisez mon livre, cela servira sa diffusion; si vous ne l’interdisez pas, il continuera d’être diffusé. Quel que soit votre choix, vous n’empêcherez rien. Tel est le malheur de ceux qui veulent s’opposer à la vérité. Voilà pourquoi, dans ma cellule, je dors tranquille.

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    POUR UNE HISTOIRE DÉBARRASSÉE DES NOMBREUX MENSONGES
    Vincent Reynouard: Je suis ingénieur chimiste et historien révisionniste français. J’expose de la façon la plus pédagogique possible les arguments révisionnistes. Je propose, j’expose, je n’impose rien. Chacun doit (ou devrait) être libre de se faire une opinion sur le sujet. .


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    POUR UNE HISTOIRE DÉBARRASSÉE DES NOMBREUX MENSONGES
    Vincent Reynouard: Je suis ingénieur chimiste et historien révisionniste français. J’expose de la façon la plus pédagogique possible les arguments révisionnistes. Je propose, j’expose, je n’impose rien. Chacun doit (ou devrait) être libre de se faire une opinion sur le sujet. .


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    Plus que quatre jours…

    18/09/2023

    Dans quelques jours, la Justice écossaise décidera de m’extrader vers la France ou de me remettre en liberté. Sachant que, si je suis extradé, je passerai probablement des années en prison, on peut dire que mon destin se jouera le 21 septembre.

    Je suis serein

    Mes avocats sont optimistes. En effet, ayant purgé l’intégralité de la peine de prison qui m’a valu le premier mandat d’arrêt, seul reste le deuxième. Paris me réclame, afin de me juger pour plusieurs vidéos. Toutefois, pour être extradé, ces vidéos doivent constituer des délits aussi bien en France qu’en Écosse. Or, mes avocats sont formels: mes propos ne tombent pas sous le coup de la loi britannique.

    Mes adversaires invoquent le précédent posé par la condamnation de la chanteuse A. Chabloz en 2018. Toutefois, A. Chabloz a été condamnée pour avoir composé, interprété et diffusé des chansons « grossièrement offensantes ». En cause, le vocabulaire choisi, le ton adopté et les critiques formulées à l’encontre du peuple juif en général. Mes vidéos sont totalement différentes. Quoiqu’elles puissent choquer et offenser, elles ne sont jamais grossièrement offensantes et, dès lors, demeurent dans les limites de la liberté d’expression telle qu’elle est conçue au Royaume-Uni.

    En tant que national-socialiste, j’ai toujours prôné la primauté du Bien commun sur les intérêts particuliers. Mon destin personnel n’a donc aucune importance.

    Beaucoup de proches sont donc optimistes quant à l’issue de cette audience. Pour ma part, je ne suis ni pessimiste ni optimiste, car j’ai appris à ne rien espérer et à ne rien redouter. La raison en est toujours la même: j’ai confiance en la Providence. Jusqu’ici, elle m’a protégé dans ma mission. Je suis donc persuadé que la décision du 21 septembre sera la plus apte à servir la cause révisionniste. Certes, pour moi, ce sera sans doute l’occasion de nouvelles épreuves, mais les épreuves sont là pour que nous nous bonifiions en les surmontant.

    J’accepterai donc le verdit final, quel qu’il soit, et continuerai à placer la cause révisionniste au-dessus de mon destin personnel, car le révisionnisme sert le Bien commun et, en tant que national-socialiste, j’ai toujours prôné la primauté du Bien commun sur les intérêts particuliers. Par conséquent, je ne reculerai pas maintenant. Mon destin personnel n’a aucune importance.

    Certains me qualifieront de fanatique. Toutefois, quand on voit comment les antirévisionnistes nous traitent, on comprend que seuls des jusqu’au-boutistes peuvent soutenir le combat en première ligne. Si je n’en étais pas un, j’aurais abandonné depuis longtemps. La Providence suscite les gens qu’il faut où il faut. Nos adversaires étant des fanatiques, Elle leur oppose des fanatiques. C’est dans l’ordre des choses.

    Libre en prison

    J’attends donc sereinement le 21 septembre. Dans le calme de ma cellule, je poursuis mes activités de lecture, d’écriture, de méditation et de dessin. Après dix mois, une routine journalière s’est installée. Je ne m’aperçois quasiment plus que je suis en prison. Je suis comme sur un vaisseau où la vie se déroulerait paisiblement. Depuis quelques semaines, je suis le plus ancien de mon aile. Je connais le personnel et les détenus me connaissent, car je suis un prisonnier un peu particulier.

    J’aurais dû être libéré le 10 août, une fois ma peine de prison purgée intégralement. Toutefois, la Justice écossaise a décidé de me maintenir en prison au motif que je pourrais profiter d’une remise en liberté pour m’enfuir de nouveau. Sachant ce que j’ai fait depuis octobre 2021, cette crainte peut se concevoir. J’ajoute que, même si cette prolongation de ma détention était illégale, je ne réclamerais aucune compensation, car je n’ai pas souffert — tant s’en faut — à la prison d’Édimbourg.

    Ma liberté est mille fois plus étendue que celles des gens sans vie intérieure.

    D’ailleurs, à la prison d’Édimbourg, la privation de liberté qui me frappe est toute relative. Certes, mon corps est retenu dans un établissement pénitentiaire, mais mon esprit, lui, reste libre. Ici, j’ai beaucoup lu: j’ai découvert des auteurs comme Denis Marquet (sur la spiritualité) et Jacques Ellul (sur la technique). J’ai entretenu librement la correspondance avec des gens formidables. J’ai pu faire du sport tous les jours, dont trois fois par semaine dans une salle de sport bien équipée. J’ai bénéficié d’une alimentation excellente que bien des personnes m’envieraient. Enfin, j’ai amélioré mes techniques de dessin, en particulier l’aquarelle.

    À mes yeux, je suis bien plus libre que le citoyen contraint de se lever chaque matin pour aller remplir un emploi sans intérêt. Ma liberté est mille fois plus étendue que celles des gens sans vie intérieure, rivés à leur écran et esclaves des réseaux sociaux.

    Quant aux gardiens, ils ont été d’une grande gentillesse à mon égard, sans doute parce qu’ils estiment que je n’ai rien à faire en prison. Voilà peu, d’ailleurs, une gardienne m’a dit: « Vous êtes depuis presque un an en prison, parce que la France ne respecte pas le droit à la liberté d’expression! » Je pense qu’elle exprimait la pensée des gardiens…

    L’hystérie actuelle en France

    Il est vrai que, dépits l’Écosse, on observe, incrédule, le climat d’hystérie qui règne en France autour de l’antisémitisme réel ou fantasmé. Les causes de cette frénésie sont sans doute multiples.

    Je pense tout d’abord que beaucoup de Juifs sont inquiets. Dans ce monde changeant et en crise, ils craignent une nouvelle persécution, voire un nouvel « Holocauste », au motif qu’ils auraient toujours été les boucs émissaires. Les associations qui les représentent agissent donc pour extirper l’antijudaïsme de la société. Or, sachant que, sous nos latitudes, le « racisme » est devenu le péché capital, le gouvernement — quel qu’il soit — ne peut que soutenir cette action.

    Quand un gouvernement n’a aucun bilan positif à son actif, sa seule stratégie politique consiste à se présenter comme l’ultime rempart contre la Bête immonde.

    À cela s’ajoute probablement un autre fait: à l’heure où le Rassemblement national est considéré, à tort ou à raison, comme une force susceptible d’influencer la politique, s’acharner contre l’ultradroite contraint Marine Le Pen à se désolidariser toujours plus des idéaux de la droite nationale, et comme on finit toujours par devenir ce que l’on dit, que ce soit par conviction ou par stratégie, alors plus le gouvernement s’acharne sur l’ultradroite et plus le RN se normalise.

    Je pense enfin que pour certains, frapper l’ultradroite et une autre façon d’attaquer le RN en vue de prévenir une possible victoire électorale de Marine Le Pen. En effet, quand un gouvernement n’a aucun bilan positif à son actif, sa seule stratégie politique consiste à se présenter comme l’ultime rempart contre la Bête immonde. Il peut alors dire: « Voyez, la Bête immonde n’est pas morte. Ne soyez pas dupe; la dédiabolisation du RN n’est qu’apparente. Si Marine Le Pen arrive au pouvoir ou même s’en approche, l’ultradroite en profitera pour ressurgir. » À mes yeux donc, ces causes diverses contribuent à l’hystérie ambiante.

    Si le mythe d’Oradour tombe

    Quant à moi, je représente un danger intellectuel pour le gouvernement, car je démontre que les crimes imputés à la Bête immonde sont des bobards de propagande. Mon action lui apparaît d’autant plus dangereuse que j’ai dénoncé un mythe particulièrement fragile: le prétendu massacre de femmes et d’enfants dans l’église d’Oradour par des Waffen SS barbares. Sans nier la mort de ses personnes, je démontre que les circonstances de cette tragédie furent très différentes.

    Or, si le mythe d’Oradour tombe, certains pourraient s’interroger sur Auschwitz. Le lien sera d’autant plus naturel que, depuis 2017, la contestation de l’Histoire officielle d’Oradour est également réprimée par la loi antirévisionniste. Des personnes diront alors: « Le mythe d’Oradour était protégé par la même loi qui défend de contester l’existence des chambres à gaz d’Auschwitz; dès lors, ces chambres à gaz seraient-elles, elles aussi, un mythe? »

    Les gardiens de la Mémoire ne peuvent donc pas reculer: ils doivent défendre bec et ongles le mythe d’Oradour. D’où leur intérêt à me faire taire. Cela n’augure rien de bon pour moi. Toutefois, là encore, mon destin personnel est sans importance. Je n’attends rien ici-bas. La récompense viendra après cette vie terrestre. Telle est ma conviction (que je n’impose à personne). Par conséquent, je suis serein.

    https://blogue.sansconcession.net/20...e-quatre-jours
    POUR UNE HISTOIRE DÉBARRASSÉE DES NOMBREUX MENSONGES
    Vincent Reynouard: Je suis ingénieur chimiste et historien révisionniste français. J’expose de la façon la plus pédagogique possible les arguments révisionnistes. Je propose, j’expose, je n’impose rien. Chacun doit (ou devrait) être libre de se faire une opinion sur le sujet. .


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    FILM STAR WARS (épisode inédit 1/2) VINCENT REYNOUARD

    Épisode 1 : L'ATTENTAT AUX LIBERTÉS

    Dans l'empire dominant de la finance internationale et des guerres chirurgicales, un petit groupe de rebelles qualifiés d'extrême droite ou de non-alignés lutte pour la liberté absolue de s'exprimer et d'enquêter sur l'histoire officielle. Car pour l'heure, une loi les réduit au silence. Le moindre mot de travers les emmène en prison pour délit d'opinion. Mais soudain, une vergence se produit dans la force. Une robe noire sort de l'ombre pour libérer le feu des mots sous l'égide d'une question prioritaire de constitutionnalité... C'est la revanche des "SANS DENTS" qui commence !

    https://odysee.com/@leGrosMalin:d/FI...NT-REYNOUARD:f
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